F1. A l'époque où le circuit d'Hockenheim était encore une succession de longues lignes droites cassées par quelques chicanes, le Ring a été le théâtre de la dernière victoire de Gerhard Berger, acquise dans des conditions particulières pour l'Autrichien.
Au début de l'année 1997, Gerhard Berger savait qu'il allait entamer sa dernière saison en Formule 1. Il avait rejoint un an plus tôt les rangs de l'équipe Benetton, championne du monde en titre grâce aux génies de Michael Schumacher et Ross Brawn. Le pilote autrichien avait accompagné dans cette aventure son ami de toujours, Jean Alesi, dont il était l'équipier chez Ferrari depuis 1993.
Porteur de gros espoirs, Berger et Alesi allaient être vite déçus par les performances de leur monoplace. La fuite des cerveaux de Benetton vers Ferrari, sous l'impulsion de Schumacher, a fait le plus grand mal à l'équipe italo-britannique toujours dirigée par le flamboyant Flavio Briatore.
Malgré quelques places d'honneur et un nombre important de podiums, ni le Français, ni l'Autrichien, n'ont entrevu un mince espoir de victoire durant leur première année de présence dans l'équipe. Quelque peu las de la situation et l'esprit parasité par de mauvaises relations avec Briatore, les deux pilotes se présentent au début de l'année 1997 avec des ambitions à la baisse qui seront confirmées par des résultats guère plus probants lors des premières courses.