Bilan 2018 - Toro Rosso : entre ombre et lumière
F1. En cette fin d'année 2018, Motorsinside vous propose de jeter un regard en arrière sur les performances des équipes et de leurs pilotes cette saison. Toro Rosso, nouvellement propulsée par Honda et menée par une paire de pilotes inédite, s'est illustrée en alternant coups d'éclats et zones d'ombres.
Classement au championnat : 9ème, 33 pts
Meilleure place en qualifications : 6ème (Gasly - Barheïn, Hongrie / Hartley - Japon)
Meilleure place en course : 4ème ( Gasly - Barheïn)
Abonné à la 7ème place des constructeurs depuis 2014, l'équipe italienne déplore donc cette année son plus mauvais classement depuis 4 ans.
Pour sa défense, la Scuderia Toro Rosso a cette année changé de motoriste en reprenant le bloc Honda, précédemment utilisé par McLaren. Avec un bilan fiabilité plutôt positif, l'équipe à tout de même essuyé 10 abandons en cours de saison avec seulement 12 courses ralliées avec leurs 2 pilotes (sur 21 au total.)
Le test moteur semble néanmoins concluant au vu du choix de l'équipe grande sœur qui s'engage dès l'an prochain aux côté du motoriste Honda également.
Emmené par un Pierre Gasly étincelant en première moitié de saison, il faut bien reconnaître que la seconde partie fut plus délicate pour l'équipe de Franz Tost.
Les chiffres parlent d'eux même avec 28 points récoltés à mi-saison dont 26 pour le normand. Le bilan de la deuxième moitié passe à 5 points.
Le développement en cours de saison a donc coûté à la Scuderia Toro Rosso qui s'est aussi peut-être fait dépasser par d'autres équipes dont la dynamique s'est améliorée au cours de la saison.
Le nouveau couple de pilotes pour 2019 mêle la jeune expérience en F1 de Daniil Kvyat et celle totalement vierge de F1 de Alexander Albon.
Avec un expérience accrue en ce qui concerne l'exploitation du moteur Honda et l'aide de Red Bull en ce sens, Toro Rosso reviendra logiquement mieux armée de ce côté dès la saison prochaine. Rendez-vous en mars pour le vérifier.
Pierre Gasly :
Le normand aura fait parler la poudre au cours de cette saison à travers trois courses gérées d'une main de maître. Fin gestionnaire de pneumatiques et doué de l'art du pilotage, il aura su prouver à l'écurie mère qu'il fallait compter sur lui pour les années à venir.
Surprenant le plateau au Grand-Prix de Barheïn tant en course qu'en qualifications, il finira au pied du podium dès la deuxième course de la saison.
A Monaco, il a su économiser ses gommes pour emmener sa monoplace à la septième place au termes de relais optimums.
Enfin, il a su montrer parfois opportuniste en finissant sixième du Grand-Prix de Hongrie tout en profitant des malheurs des Mercedes.
Le reste de la saison a été plus délicat pour le français qui n'a cumulé qu'un point sur les huit Grand Prix qui ont suivi Spa.
Recruté chez Red Bull pour la saison 2019 aux côté de Max Vertappen, le Français amène avec lui son expérience du bloc Honda et son talent. Il aura fort à faire face à un Néerlandais chouchouté et féroce, mais nul doute qu'il saura saisir les opportunités afin de renouer avec les performances.
Brandon Hartley :
Pour sa première saison complète, le Néo-zélandais n'aura malheureusement pour lui, pas su garder sa place. A l'instar d'un certain Stoffel Vandoorne, Brandon Hartley s'est clairement fait mettre dans l'ombre par son coéquipier.
Avec trois apparitions dans le Top 10 dont une suite à disqualifications (la Haas de Magnussen et de la Racing Point d'Esteban Ocon à Austin), le natif de Palmerston North n'aura que trop peu brillé aux yeux d'Helmut Marko, qui imposa sur ses épaules une pression grandissante.
Le responsable de la filière n'étant pas connu pour sa patience, ce dernier annonça dès la fin de la saison l'éviction du Néo-zélandais pour la saison suivante au profit d'Alexander Albon et du revenant Daniil Kvyat, symbolisant les difficultés de la filière jeune Red Bull.
L'ancien pilote d'endurance, ayant déjà prouvé son talent dans d'autre disciplines, saura probablement refaire sa place dans une catégorie où se sentira plus à l'aise.