Les Britanniques ont-ils souvent été à la fête dans leur pays ?

Silverstone, Aintree ou encore Brands Hatch, voila les trois circuits qui ont accueilli le Grand Prix de Grande-Bretagne. Dans le calendrier de la Formule 1, c'est un événement incontournable puisqu'il a été le premier rendez-vous de la discipline et 72 ans après, il est toujours présent. Il n'a d'ailleurs jamais loupé une saison depuis 1950.

Pas tous les grands à la fête

Depuis la création de la discipline, de nombreux Britanniques ont couru dans les voitures les plus rapides du monde. À commencer par le champion sans couronne, Stirling Moss, qui dès 1955, glane un premier succès sur ses terres. Il réitère l'exploit deux années plus tard, en remportant la course avec Tony Brooks, chose autorisée à l'époque mais les deux pilotes se sont vus attribuer la moitié des points.

Les années 60 sont marquées par une grande domination de pilotes natifs de Grande-Bretagne. Entre Jim Clark, John Surtees, Graham Hill ou encore Jackie Stewart qui vont tous remporter des titres mondiaux, les succès se sont accumulés. Mais seuls Clark et Stewart parviennent à s'imposer sur l'un des trois circuits britanniques. La palme revient toutefois au jeune Écossais double champion du monde avec cinq succès entre 1962 et 1967. Le second Écossais remportera lui une victoire à SIlverstone en 1969.

La décennie suivante, James Hunt prend le relais de ses compatriotes, mais ce dernier a moins de succès qu'eux. Il remporte toutefois à deux reprises (1976 et 1977) son Grand Prix national, mais qu'une seule victoire lui est comptée puisqu'en 1976 il est disqualifié pour avoir pris illégalement part au second départ de la course.

Hamilton, roi incontesté avec 8 succès

Les années 80 et 90 sont considérées comme l'âge d'or de la Formule 1. Et bien sûr, un autre pilote britannique se fait remarquer par sa vitesse et ses nombreux succès. Il s'agit de Nigel Mansell. Mais, avant que l'homme ne remporte l'épreuve à quatre reprises (1986, 1987, 1991 et 1992), c'est John Watson qui apporte une nouvelle victoire pour les hommes qui courent sous l'Union Jack.

Après la retraite du pilote qui a couru notamment pour Williams et Lotus, c'est Damon Hill qui apporte sa pierre à l'édifice en 1994, avant que Johnny Herbert y aille également de son succès l'année suivante. Le passage au siècle suivant est bien célébré par un doublé de David Coulthard en 1999 et 2000.

S'ensuit une petite période de disette, puisque le prochain Britannique à s'imposer sur ses terres n'est autre que Lewis Hamilton en 2008. Le septuple champion du monde devra attendre 2014 le retour de Mercedes aux avant-postes pour de nouveau accrocher un nouveau succès à Silverstone. Il remportera l'épreuve en 2015, 2016, 2017, 2019, 2020 et 2021, ce qui fait de lui le pilote le plus victorieux en Grande-Bretagne.

Avec les performances de la W13 en hausse depuis quelque temps, le pilote numéro 44 pourrait ajouter un neuvième trophée à son tableau de chasse, ce qui assoirait encore un peu plus sa domination dans le monde de la course.

En revanche, certains grands noms du sport automobile d'outre-manche sont absent de cette liste. L'un des plus gros si ce n'est le plus important c'est le double champion du monde Graham Hill, qui était avec Jim Clark l'un des meilleurs pilotes des années 60. Il a toutefois terminé sur le podium à quatre reprises entre 1963 et 1966 (respectivement 3e, 2e, 2e, 3e). On peut également noter l'absence du champion du monde 2009, Jenson Button, de Mike Hawthorn ou encore de John Surtees.

Les Britanniques victorieux

Les Grand Prix d'Europe et du 70e anniversaire ne sont pas pris en compte.