Ferrari: "Le plafond budgétaire n'arrête pas le développement des idées"
F1. Jock Clear, ingénieur principal des performances chez Ferrari, affirme que le travail des équipes dans les usines a été tout aussi intense malgré le plafond budgétaire en Formule 1.
Tout le monde le sait, les équipes de Formule 1 ne sont plus aussi libres qu’il y a deux ans pour développer leur voiture à leur guise. Le plafond budgétaire introduit la saison dernière, et abaissé cette année de 145 millions de dollars à 140 millions de dollars, entrave les écuries et les empêche de modifier leurs voitures à l’envi. Et ce, malgré l’indexation de 3,1% du budget décidée en juillet suite à l’inflation, donnant aux équipes une marge supplémentaire de 4,3 millions de dollars.
Jock Clear, ingénieur principal des performances chez Ferrari, admet que le budget plafonné, combiné à la situation en championnat, impacte la façon d’appréhender le développement de la F1-75 au fil des courses.
« L'état d'avancement du championnat a évidemment un impact sur le fait de pousser plus de développements ici, et évidemment vers la fin de l'année, vous savez à peu près où se situe votre plafond sur ce que vous pouvez dépenser, puisque votre année est plafonnée », a déclaré l’ingénieur à Autosport. « Inévitablement, vous allez devoir prendre certaines décisions en fonction de la situation actuelle. »
Mais le plafonnement budgétaire n’empêche pas pour autant le bouillonnement des idées théoriques, avec l’année 2023 se profilant à l’horizon. « On ne cesse jamais de se développer. Que vous choisissiez de dépenser [le budget] sur des packages qui viennent sur le circuit ou non, la matière grise réelle ne coûte pas grand-chose », explique-t-il.
Rien n’est donc perdu et les équipes ne cessent d’amener de nouveaux apports pour la voiture : ceux-ci ne seront pas appliqués tout de suite, mais se « manifesteront sans doute au début de la saison » prochaine, prévient Jock Clear.
L’an prochain, le plafonnement budgétaire sera abaissé encore une fois, à 135 millions de dollars, mais il bénéficiera ici aussi d'une indexation de 3%.