À quoi pourrait ressembler le calendrier de F1 si on se projette en 2026 ?

F1. Avec la fin de contrats de plusieurs circuits à l’issue de l’année 2025, voici à quoi pourrait ressembler le calendrier lors de la saison de la réinitialisation du règlement.

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Six circuits pourraient disparaître d’ici 2026.
© Motors Inside / Six circuits pourraient disparaître d’ici 2026.

D’ici la saison 2026, plusieurs circuits de Formule 1 seront en fin de contrat. Voici la liste des Grand Prix menacés et des potentiels pays/circuits hôtes.

Il faut savoir d'abord que les accords concordes, signés en 1981 par toutes les équipes, empêchent la tenu de plus de 25 Grand Prix par an. Cependant Liberty Media a un intérêt majeur à organiser plus de courses puisque c'est la seule manière d'accueillir plus de spectateurs et de demander plus d'argents aux promoteurs locaux de chaque évènement. Ainsi, une des manières de faire venir plus de monde sans ajouter trop de Grand Prix, a été l'avènement des courses sprints les samedi. Dynamisant les weekends, l'objectif était clairement de faire venir plus de monde les vendredis et samedis d'avant course. Si les résultats sur le plan financier ne montrent pas un engouement important pour les courses du samedi, le nombre de Grand Prix au format sprint devrait continuer d'augmenter dans les années à venir.

Plus de weekends au format Sprint

En 2026, Motors Inside se projette ainsi sur 9 weekends de Grand Prix au format sprint contre 13 Grand Prix au format classique. Le calendrier serait alors composé de 24 Grand Prix, toujours. En effet, l’immense défi logistique qui découle de l’organisation d’un weekend de courses et les organismes des pilotes déjà emprunté par 23 courses compliquent la tenue de plus de 24 courses par saison et on verrait mal les pilotes et les équipes réaliser plus de Grand Prix encore.

Les fins de contrats

Dans les prochaines saisons, plusieurs Grand Prix vont devoir être renégociés. On parle de Suzuka, Silverstone, Imola, Monaco, Spa et Monza. Ces évènements, sont considérés comme majeurs dans le calendrier et à moins d'un revirement de situation, il semble compliqué de voir l'un d'eux disparaitre du calendrier. En effet, le seul doute à notre connaissance est la tenue de deux évènements dans la botte italienne mais les tifosis étant toujours au rendez-vous et Ferrari aidant, compliqué d'imaginer la disparition d'Imola ou Monza.

Suzuka

Le contrat du Grand Prix du Japon se termine en 2024. La dernière prolongation entre la FIA et les dirigeants du circuit a été confirmée en 2022, liant le tracé jusqu’à la saison 2023 avec une année supplémentaire prévue.

En 2023, aucune entente n’a été trouvée entre ce circuit emblématique du championnat du monde et la Fédération. Avec le contrat de Red Bull et Honda expirant en 2025, l’extension du contrat du Grand Prix du Japon pourrait avoir été initialement impactée. Cependant, le marché japonais demeure important pour la FIA, et le caractère unique du circuit pourrait jouer en sa faveur.

Une prolongation reste envisageable en raison du caractère historique du circuit et de son rôle marquant dans l’histoire de la F1. De plus, la collaboration entre Honda et Aston Martin en 2026, lors de la réinitialisation des moteurs, pourrait être un facteur favorable.

Silverstone

Le Grand Prix de Grande-Bretagne est menacé, avec un contrat se terminant à l'issue de la saison 2024. Depuis 2019, les dirigeants du circuit britannique n'ont pas réussi à obtenir de prolongation.

Le circuit de Silverstone est l'un des tracés les plus emblématiques de l'histoire du sport automobile, accueillant sa première course de Formule 1 en 1948. Ayant évolué au fil de plus de 70 ans, il reste l'un des Grand Prix préférés des pilotes de F1.

Son caractère historique devrait jouer en sa faveur, et le circuit offre des courses animées. La présence significative de pilotes britanniques sur la grille constitue un argument supplémentaire en sa faveur.

Imola

Le Grand Prix de Saint-Marin, de retour au calendrier lors de la saison 2021, dispose de seulement deux saisons restantes de contrat.

Imola a pu réintégrer le calendrier grâce à la crise du Covid-19, profitant des annulations de courses dans des pays aux restrictions sévères comme la Chine. Cependant, une prolongation semble délicate. Le retour du Grand Prix de Saint-Marin a été plutôt un choix par défaut, le circuit n'ayant pas accueilli de course de F1 pendant 15 ans. Il ne fait pas non plus l'unanimité parmi les équipes. De plus, la présence d'Imola, assez proche et plus spectaculaire, pourrait ne pas jouer en sa faveur.

Malgré cela, le Grand Prix de Saint-Marin pourrait encore avoir lieu jusqu'en 2026, suite à son annulation en 2023 pour intempéries.

Monaco

Le Grand Prix de Monaco possède un contrat courant sur deux saisons. En 2022, un accord avait été conclu entre les dirigeants de la FIA et du GP, le prolongeant jusqu'en 2025.

Les pilotes sont unanimes. S'ils devaient remporter une seule course en carrière, ce serait le Grand Prix de Monaco. La singularité et le prestige du tracé de la principauté en font une course très prisée. C'est également l'une des premières pistes de l'histoire à avoir accueilli un Grand Prix du Championnat du Monde.

Le doute plane tout de même sur l'avenir de la course monégasque. Malgré son caractère historique, la FIA avait déjà réfléchi longuement à la prolongation en 2022. De plus, avec les monoplaces désormais très larges, il y a encore moins de dépassements qu'à l'époque des années 90 et 2000. Le GP devrait tout de même disposer d'une somme importante pour convaincre de rester au calendrier.

Spa-Francorchamps

Le Grand Prix de Belgique se dirige vers 2025 avec de fortes inquiétudes. Si en 2022, alors qu'il restait une année de contrat, les dirigeants ont réussi à convaincre la FIA de rajouter deux années, le futur s'annonce compliqué. La FIA demande une grande modernisation du circuit et de ses infrastructures.

En 2022, la prolongation s'est faite dans la douleur. Les dirigeants du circuit belge sont confrontés à des contraintes financières importantes pour répondre au cahier des charges de la FIA.

La course mise sur la singularité du circuit et les récents spectacles proposés. Un contrat en alternance avec la France pourrait également être mis en place. Les tricolores ont vu disparaître leur course du calendrier pour des raisons financières.

Monza

Le Grand Prix d’Italie court sur les deux prochaines saisons. Durant les derniers mois, les dirigeants ont réussi à obtenir une prolongation d’une année supplémentaire.

Afin de satisfaire la FIA et de la convaincre de prolonger le bail avec eux, les dirigeants modernisent considérablement les infrastructures.

Le caractère historique, ainsi que le lien avec Ferrari, pourraient jouer en faveur du tracé. De plus, le temple de la vitesse est également le théâtre de courses mouvementées et de records de vitesses, des arguments que les dirigeants comptent faire valoir.

Les potentiels nouveaux hôtes

En plus des Grand Prix qui vont négocier leur prolongation, d'autres promoteurs pointent au portillon. Le Grand Prix de France qui a vu sa disparition récemment pourrait trouver des pistes pour revenir. Mais ce n'est pas un des favoris. En effet, Liberty Media favorisera deux choses : les revenus potentiels et l'intérêt en termes de communication. A ce petit jeux, deux secteurs géographiques pourraient tirer leur épingle du jeu : le continent africain et les pays du Golfe.

En effet, actuellement aucun Grand Prix ne se déroule sur le continent africain. Pourtant, la Formule 1 se veut être un championnat mondial et Lewis Hamilton, forte figure de la Formule 1 pousse pour permettre l'arrivée d'une course soit en Afrique du Sud, soit au Maroc.

Du côté des pays du Golfe, les émirats sont prêts à fortement débourser pour accueillir une course. Cependant les plus gros producteurs pétroliers sont déjà promoteurs d'évènements dans le calendrier de la F1. Il semble donc difficile d'en imaginer de nouveaux dans l'immédiat.

Un nouveau GP de France ?

Depuis la saison 2023, il n’y a plus de Grand Prix de France. Après son édition de 2022 sur le circuit du Castellet, les négociations d’une potentielle prolongation n’ont pas abouti. Avec l’arrivée de circuits du Golfe dans les discussions et la prolongation officialisée du GP de Belgique, la France n’a pas été reconduite. De plus, la FIA demanderait une somme de 25 millions d’euros. Actuellement, le circuit n’en a que entre 5 et 8 dans ses caisses, depuis la fin de l’aide de la Région SUD. Le retour d’une course au Castellet dépendrait de l’avenir de la Belgique et surtout de l’aide des politiques régionaux.

Un autre tracé pourrait entrer dans la balance. Il s’agit d’un circuit urbain au sein de la ville de Nice. Contrairement à un retour du Castellet, peu apprécié par les instances pour son manque de spectacle, la FIA est intéressée par le projet. Cependant, le problème financier reste le même que pour le Castellet. Christian Estrosi préférerait investir les fonds de la région dans ce projet plutôt que sur le tracé de l’ancien GP de France. Mais il manquerait les 8 millions d’euros présents dans les caisses du circuit du Castellet. De plus, la FIA reste mitigée pour ce tracé, étant donné sa proximité géographique avec la course urbaine de Monaco.

Un retour de Magny-Cours semble être illusoire. Si le circuit de la Bourgogne a le statut pour organiser des courses de F1, le cadre rural ne colle plus énormément avec le côté clinquant de la Formule 1 façon 2020. Pour qu’un nouveau Grand Prix de France soit organisé, des négociations et des accords doivent être retrouvés entre la Région Sud et le Circuit du Castellet.

Le retour de l'Allemagne

Audi fera son arrivée en Formule 1 en 2026. Si le constructeur allemand ne construit pas totalement une usine depuis zéro, il voudra néanmoins faire valoir son intérêt et potentiellement poussera pour le retour de l'Allemagne au calendrier de la Formule 1.

Il est donc tout à fait imaginable d'avoir un retour de la Formule 1 à Hockenheim ou au Nurburgring.

Nouveau GP aux États-Unis ?

En 2023, il y avait déjà trois courses de Formule 1 sur le territoire étasunien et cinq sur l’ensemble du continent nord-américain. Depuis la saison 2022 avec l’arrivée de Miami au calendrier, les États-Unis obtiennent de nouvelles courses dans la programmation. En 2023, c’est le Grand Prix de Las Vegas qui a vu le jour, symbolisant le nouveau cahier des charges de la F1 : tracé urbain, course nocturne et cadre ostentatoire.

Malgré la présence de trois GP, la FIA étudierait la possibilité d’organiser une 4e course dans le pays. New York serait la ville prisée. La ville monde, ses buildings et ses lumières plairaient grandement à l’instance. Niveau financier, la richesse de la ville rend l’affaire possible si la politique est en accord avec le projet.

Si l’envie prenait à la FIA, un Grand Prix urbain également à Los Angeles collerait parfaitement aux nouvelles demandes. Le cadre très riche et ostentatoire de la ville. Aucune négociation ne porte autour de ce projet, mais il serait dans la continuité de ce que construit la F1. Les États-Unis sont un nouveau marché très prolifique. De plus, les débats autour d’une potentielle entrée de l’écurie Andretti, motorisée par General Motors, pourraient inciter la F1 à organiser un GP de plus sur le pays du Nouveau Monde.

Afrique du Sud

L’Afrique est le seul continent qui ne possède pas de Grand Prix dans le calendrier 2024. La dernière course officielle en Afrique s’était déroulée en 1993 à Kyalami en Afrique du Sud. Depuis sa disparition, le tracé a failli revenir à plusieurs reprises au calendrier, en vain.

En 2022, les discussions ont failli aboutir pour que Kyalami organise un Grand Prix d’ici 2024. Cependant, la prolongation finale de Spa-Francorchamps a finalement anéanti les espoirs des dirigeants du circuit sud-africain. De plus, les relations entre la FIA et les directeurs du Kyalami se sont dégradées, ne facilitant pas les échanges finaux.

Un retour pour 2026 resterait tout de même envisageable. Le Grand Prix de Belgique est menacé et des pilotes tels que Lewis Hamilton pousseraient pour voir revenir cette course au calendrier.

Maroc

Tout comme l’Afrique du Sud, le Maroc souhaite faire valoir le fait qu'il n'y a aucune course sur le continent africain. Le récent circuit de Sidi Daoui est l'atout majeur du pays pour espérer être inclus dans une prochaine programmation en F1.

En 2022, une délégation de la FIA est venue faire une reconnaissance sur le nouveau circuit de Sidi Daoui. Les directeurs travaillent sur l'homologation du tracé et, surtout, l'obtention du grade numéro 1, une distinction impérative pour organiser un Grand Prix. Si le circuit l'obtient, il pourrait candidater pour une place au calendrier.

Sur le plan financier, il est difficile de se projeter. Bien que le circuit ne possède pas nécessairement les ressources économiques indispensables, la politique du pays pourrait apporter un soutien. Il est à noter qu'une course a déjà eu lieu au Maroc en 1958, lors de la 3e édition du championnat.

De nouveaux prétendants dans le golfe ?

Depuis quelques saisons, les pays du Golfe obtiennent un certain monopole du calendrier. En 2024, quatre courses y seront organisées. De plus, ces pays sont programmés en tout début de saison (Bahreïn et Arabie Saoudite), un au mois d’octobre (Qatar) et enfin le final de la saison (Abu Dhabi aux Émirats arabes unis).

L'indécence financière de ces pays facilite grandement les débats. Construire un circuit et répondre aux exigences économiques du calendrier ne sont pas de grosses problématiques pour ces pays. Dans le cas d'une éventuelle arrivée en 2025, la contrainte du temps serait la plus grande.

Financièrement, le Koweït pourrait être un candidat viable en théorie. Les ressources pétrolières apportent beaucoup de PIB au pays de la péninsule arabique. Cependant, le contexte géopolitique très compliqué rend le projet presque inimaginable. De même pour le Yémen ou encore Oman.

Arrivée de Madrid à la place de Barcelone ?

Le Maire de Madrid a fait savoir sa volonté d'accueillir la F1 de nouveau à Madrid et la Formule 1 ne serait pas prêt de disposer de deux weekends en Espagne. Barcelone devrait donc dire adieu à la Formule 1. Cette possibilité nous semble très réaliste d'ici 2026.

Un retour de la Russie ?

Le Grand Prix de Russie a disparu depuis la saison 2021 en raison du contexte géopolitique, marqué par l'invasion russe en Ukraine, incitant la FIA à retirer la course du calendrier.

Si les tensions actuelles ne sont toujours pas apaisées, le retour de la Russie semble compromis, la contrainte étant davantage d'ordre éthique que économique.

Cependant, si la Russie veut toujours y croire, le Grand Prix d’Azerbaïdjan est toujours programmé, malgré le contexte géopolitique très délicat avec l’Arménie, similaire à celui des Balkans.

En plus de l’arrivée de nouveaux circuits, la F1 devrait grandement évoluer pour la saison 2026. La réinitialisation du règlement permettra aux équipes de chambouler la hiérarchie actuelle. Enfin, de nombreux pilotes seront en fin de contrat pour 2025, ce qui pourrait donner une grille très différente de 2024.

Projection d'un possible calendrier de F1 en 2026

PaysCircuitFormat
1BahreïnSakhir
2Arabie SaouditeDjeddah
3Qatar LosailSprint
4AustralieMelbourne
5JaponSuzuka
6SingapourSingapour
7Allemagne NurburgringSprint
8Italie 1ImolaSprint
9Monaco Monte CarloSprint
10EspagneMadrid
11CanadaMontréal
12USA 1Miami
13MexiqueMexicoSprint
14BrésilSao PauloSprint
15USA 2Las Vegas
16Italie 2Monza
17AngleterreSilverstone
18BelgiqueSpa
19Pays-BasZandvoortSprint
20Afrique du SudKyalami
21USA 3AustinSprint
22Chine ShanghaiSprint
23AzerbaïdjanBaku
24Abu DhabiYas Marina

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