Biographie
Natif d'Australie, Mark Webber a rejoint l'Europe assez tôt pour se faire un nom en sport automobile. Engagé en F3000 en 2000, il montre une vitesse constante et joue les premiers rôles dans le championnat, ce qui lui vaudra des essais quelques équipes F1. Malgré deux échecs pour le titre (vice champion en 2000 et 2001) Mark se fait repéré par Minardi, reprise en 2001 par Paul Stoddart, également australien. Le deal est finalement conclu pour 2002 où Mark Webber accède à la Formule 1.
Lors de son Grand Prix à domicile, pour l'ouverture de la saison, un spectaculaire carambolage élimine la moitié du plateau, Mark Webber est toujours en course et remontera jusqu'à une belle cinquième position. Il résistera au retour de Salo sur la fin de course et marque à l'arrivée ses premiers points en F1, les premiers de Minardi depuis 1999 ! Webber est acclamé par les siens et aura marqué le coup. La suite de la saison est plus effacée, la voiture étant vraiment hors du coup, mais l'australien dominera sans partage son coéquipier Yoong. Grâce à ses performances, Webber se fait recruter par Jaguar et signe avec les verts pour 2003, en remplacement d'Irvine, à la retraite.
Webber sera un animateur remarqué de la saison, notamment en qualifications où il parvient régulièrement à atteindre le top 5. Malheureusement en course, la compétitivité de sa voiture est parfois réduite face à la concurrence et il ne parvient pas à concrétiser par des gros points. Il finit souvent aux alentours de la sixième position et constitue au fur et à mesure de la saison un bon capital point. Il terminera l'année sur un bon sentiment, l'équipe ayant des espoirs de progrès, et se classe 9ème avec 17 points.
Mais en 2004, la Jaguar a reculé sur le plan performance et un doute plane sur l'avenir de l'équipe. Mark Webber reste concentré mais les points seront plus difficiles à obtenir et se tient également encore assez loin du podium, qu'il n'a pas encore foulé en Formule 1. Alors que Ford décide d'arrêter son investissement F1, mettant donc Jaguar en vente, Webber se doit d'être actif sur le marché des transferts. Alors que Briatore essaye d'attirer l'australien chez Renault, Webber décide de rejoindre l'équipe Williams. Il finit l'année sur un abandon stupide, où les deux Jaguar se percutent, et termine 13ème au championnat.
L'année 2005 voit donc Williams aligner Webber et Heidfeld, l'espoir est grand pour l'australien, l'équipe ayant récoltés nombre de podiums et victoires au cours des années passées. La voiture est compétitive en début d'année et Webber marque régulièrement des points, bien qu'étant moins vite que Heidfeld. Après une occasion en or de podium en Malaisie qui se conclu par un accrochage avec Fisichella, Webber monte enfin sur son premier podium à Monaco, derrière Raikkonen vainqueur et son coéquipier. Mais la Williams va progressivement se faire démarquée par la concurrence et Webber, malgré d'autres bons points, ne s'approchera plus du top 3. Il termine l'année avec 36 points, au 10ème rang.
Pour 2006, Webber fait équipe avec le débutant Rosberg, toujours chez Williams. Hélas pour l'australien, l'équipe anglaise est sur le déclin et bien que la voiture semble fonctionner correctement, sa fiabilité est désastreuse. Après avoir marqué 2 fois des points, il restera 10 courses loin du top 8, avant de remarquer un point en Chine, qui s'apparente à une victoire... Le prestige de Williams est bien loin. En fin d'année, Webber fait cette fois confiance à son manager Briatore qui le pousse chez Red Bull. L'épisode Williams aura été très décevant et s'achève sur une 14ème place au championnat avec 7 petits points.
Nouvelle aventure donc en 2007 bien qu'il retourne en quelques sortes dans son ancienne équipe, Red Bull ayant racheté Jaguar fin 2004. Après d'excellents débuts en 2005, le team autrichien a chuté en 2006 et compte sur l'expérience de Webber, associée à celle de Coulthard, pour remonter la pente. Mais là encore la tache sera difficile avec seulement trois apparitions dans les points dans la saion et de nombreux ennuis mécaniques. Point d'orgue de son année au Nurburgring où il ne se fait pas piégé par la pluie et monte sur le second podium de sa carrière. Mais globalement, avec seulement 10 points, son année n'a pas été à la hauteur de ses attentes et termine 12ème au classement général, en étant parfaitement conscient que l'équipe a besoin d'expérience pour aller de l'avant.
En 2008, Webber confirme avoir eu raison de croire en Red Bull puisque la voiture est meilleure et plus fiable. S'il abandonne le premier Grand Prix sur un accrochage, il enchaine une bonne passe sur les 7 courses suivantes avec 6 arrivées dans les points, loin devant son coéquipier Coulthard, en fin de carrière. Cela dit, il marque de petits points, son meilleur résultat étant une 4ème place à Monaco, et l'équipe Red Bull verra progresser sous ses yeux sa petite sœur, Toro Rosso qui la dépasse en fin d'année. Webber aura terminé 9 fois dans les points et poussé en quelques sortes son coéquipier vers la retraite tant la comparaison fut difficile. Mark termine 11ème au championnat avec 21 points.
Le début d'année 2009 est mouvementée pour Webber qui se casse la jambe dans un accident de vélo mais il se se rassure en sachant qu'il conduira une RB5 très prometteuse, qui profite ingénieusement du changement de règlementation. Webber continue de boiter quand la saison démarre et il va vite s'habituer aux premier rôles : il enchaine avec régularité les bons résultats et signe en Allemagne sa première pole position. Il est au rendez-vous le lendemain et gagne sa première course après 120 GP. Au soir du GP de Hongrie, 10ème manche, il est second au championnat avec 6 podiums. Malheureusement il entame une série noire avec 5 courses consécutives hors des points qui l'écartent de la course au titre. Il relève la tête en fin de saison lorsque Red Bull est au top avec une autre victoire au Brésil et une seconde place à Abu Dhabi. Il termine sa belle année en 4ème position pilote avec 69,5 points, renouvellant la confiance que Red Bull a en lui.