Renault fait le point sur son engagement en F1
F1. Suite à l’affaire du « Crashgate » en 2009, Renault s’est désengagé progressivement de son écurie de F1. Ne conservant que 25% du capital de l’équipe en 2010, le constructeur français n’est désormais plus que motoriste, ayant revendu ses dernières parts cet hiver. A mi-championnat, Carlos Tavares et Jean-François Caubet font le point sur l’implication de la marque en Formule 1.
Redevenir simple motoriste. C’est le choix de Renault pour la saison 2011 et les suivantes. Mais qu’est-ce qui a amené un constructeur double champion du monde (2005-2006) à s’engager de cette façon dans la discipline reine ? Des raisons économiques bien sur, comme l’explique Carlos Tavares le nouveau directeur général délégué du constructeur français et passionné de sport automobile : « C'était un choix raisonnable qui nous a amenés à un niveau de dépense conforme à nos moyens. Renault n'a pas des fonds infinis. Cette décision a permis à l'entreprise de recentrer son effort sur le cœur de la course, les moteurs. »
Jean-François Caubet, la directeur de Renault Sport a précisé de son côté qu’un engagement plus poussé dans l’activité moteur et non plus en tant qu’écurie de constructeur était plus judicieuse en terme de retombées médiatiques : « Je ne sais pas si nous avons perdu quelque chose. Mais nous pouvons faire plus et mieux au niveau de l'utilisation de nos résultats sportifs », ajoutant même que « c'est un petit peu comme quand Renault F1 était championne du monde. »
Il est vrai que le constructeur champion du monde 2010, le Red Bull Racing, a remporté le championnat avec un moteur Renault et continue cette saison de rafler les victoires et de truster les podiums.
En plus du Red Bull Racing, du Lotus Renault GP et du Team Lotus, le motoriste français équipera en 2012 les monoplaces du team Williams, comme au plus fort des années 90. Cela signifie que l’entreprise française sera le partenaire d’un tiers du plateau : « Notre engagement en F1 est un engagement durable dès lors que des conditions de coûts, d'image et d'équité sportive sont réunies. Tant que ces conditions-là seront respectées, il n'y a pas de raison qu'on ne soit pas en F1. On y est depuis presque trente ans. On a déjà démontré notre passion. On continue de le faire tous les jours. » Voilà de quoi rassurer les fans de la marque sur sa présence à long terme en Formule 1.