L'alternance ne plait pas à tout le monde
F1. Alors que la France semble de plus en plus proche de faire son retour au calendrier de F1, certains politiques belges s'inquiètent de cette alternance alors que dans le paddock, Webber estime qu'il s'agit là d'une idée "merdique"...
Le projet d’alternance entre le Grand Prix de Belgique et le Grand Prix de France est à nouveau au centre de l’actualité F1 depuis que le Figaro a publié un article annonçant que le projet était sur de bons rails et que la France devrait revenir dans le calendrier de la F1 en 2013.
Pour autant rien n’est encore fait à l’heure actuelle. Si du côté français la volonté est réelle, en Belgique certains politiques s’inquiètent de ne voir le Grand Prix qu’un an sur deux. « J’ai l’impression qu’il n’y a aucune volonté politique de maintenir le Grand Prix chaque année. L’alternance Belgique-France permet seulement de ne pas faire de remous dans la majorité Olivier (avec Écolo). Si le Grand Prix part un an sur deux, il partira ensuite pour de bon. Que pèserons-nous face à la France ? » explique le député régional hervien Pierre-Yves Jeholet après avoir interpellé le ministre wallon de l’économie (Jean-Claude Marcourt) à ce sujet.
Jean-Claude Marcourt qui dans une interview accordée hier au quotidien belge l’Avenir estimait que l’alternance n’est pas inéluctable. « Je suis attaché au Grand Prix, au circuit, mais pas à n’importe quel prix. La population ne comprendrait pas qu’on ne réduise pas l’empreinte budgétaire du Grand Prix, » déclare le ministre wallon de l’économie.
Dans le paddock aussi l’attachement est réel. Martin Whitmarsh a souvent répété qu’il était nécessaire de garder les circuits historiques. Le team principal de McLaren est rejoint par le patron de Ferrari qui s’inquiète lui aussi de la situation de Spa. « Depuis de nombreuses années, il manque un Grand Prix historique comme celui de France au calendrier, et aujourd’hui, un circuit aussi légendaire que celui de Spa-Francorchamps est également en danger… pour être remplacé par quoi ? »
D’autres ont pris la défense du toboggan des Ardennes. Sur son compte Twitter, Mark Webber a jugé cette idée de « merdique ». L’Australien a été rejoint par Paul Hembery qui s’est dit « d’accord avec Mark, laissez Spa tranquille. »
Quoi qu’il en soit, le ministre wallon de l’économie espère éclaircir la situation d’ici 4 à 5 semaines. Affaire à suivre donc.