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Espagne : le point de vue des pilotes

F1. Piste d'élection des écuries de Formule Un pour les essais hivernaux, le circuit de Catalunya, près de Barcelone, est l'une des étapes majeure du championnat du monde alors que pilotes et écuries connaissent le circuit sur le bout des doigts et que le Grand Prix d'Espagne coïncide avec le retour du championnat en Europe.

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Rédigé par Par
© LAT / Lotus F1 Team /

Figurant au calendrier depuis 1991, le circuit de Montmelo, près de Barcelone, est immédiatement entré dans les annales de la Formule Un grâce au duel opposant Ayrton Senna à Nigel Mansell, roues contre roues dans la ligne droite de départ/arrivée. Felipe Massa, qui s’y est imposé en 2007 avec Ferrari, trouve qu’il s’agit d’une « piste très sympa » : « C’est une piste exigeante où vous devez avoir une bonne voiture si vous voulez réaliser une bonne performance et, en plus de ça, si la voiture fonctionne bien ici, ça signifie généralement quelle se comportera bien presque partout. »

Nico Hülkenberg se réjouit quant à lui de revenir à Barcelone : « C'est un circuit que j'apprécie et où j'ai connu pas mal de succès par le passé. Il est très rapide, il y a beaucoup de virages à droite et c'est dur physiquement, notamment pour le cou. En ce qui concerne la ville de Barcelone, j'adore m'y rendre car c'est un endroit agréable avec toujours une bonne ambiance. Dans les tribunes aussi puisqu’elles sont toujours pleines le jour de la course car les fans espagnols adorent la Formule 1. » Mais si le pilote allemand connaît bien le tracé espagnol, il n’en sous-estime pas moins les défis qu'il faut savoir relever à chaque fois : « Le premier secteur avec les virages 1, 2 et 3 est délicat et vous devez les aborder comme un seul et même virage. Une erreur dans le virage 1 ou 2 affectera le 3 et vous fera perdre du temps. C'est vraiment agréable lorsque vous arrivez à bien les prendre. Le dernier secteur est très technique : il est lent et sinueux, notamment la dernière chicane donc il est facile de perdre du temps à la fin d'un tour. »

Pastor Maldonado partage l’avis de son prédécesseur chez Williams en indiquant qu’il s’agit d’un « circuit très appréciable à piloter, technique mais toujours rapide avec les virages 3 et 9 qui sont de vrais tests » tandis que Kamui Kobayashi estime qu’il « y a de tout » à Montmelo : « Des virages rapides, des virages à mi-vitesse et des virages à faible vitesse. Même si tout le monde connaît très bien le circuit, il est très difficile de trouver de bons réglages. […] Ce sera un défi ce week-end pour nous les pilotes mais aussi pour les monoplaces et les ingénieurs. »

Pour Nico Rosberg, « c'est assez unique de revenir sur un circuit où nous avons couvert tant de tours lors des essais hivernaux », mais l’Allemand souligne que le week-end de course représente « un défi totalement différent ». Jenson Button, qui s’est imposé en terres catalanes l’année de son sacre, partage l’avis de son homologue de chez Mercedes : « Barcelone peut être un circuit amusant : nous y testons si souvent que chaque pilote connait un peu le circuit par cœur, mais ça reste un endroit extrêmement délicat pour tout faire correctement. Mais parce que toutes les écuries connaissent si bien la piste, même avoir une voiture bien préparée n’est pas nécessairement suffisant parce que c’est parfois le plus petit détail qui définit l’ordre d’arrivée. Il faut absolument être bon dans tous les secteurs si vous voulez gagner à Barcelone. C’est un circuit qui sanctionne le mauvais équilibre comme presque sur aucun autre circuit : si votre voiture sous-vire ici, alors vous allez vraiment souffrir. Il n’y a pas de virage qui sorte particulièrement du lot, mais l’enchaînement des virages 7 et 8, puis du rapide virage 9 est très fluide et offre de bonnes sensations lorsque vous le négociez correctement, surtout en qualifications. »

Du côté de chez Red Bull, Sebastian Vettel insiste sur l’importance du vent qui peux changer la donne : « De tous les circuits où nous nous rendons pour un Grand Prix, Barcelone est celui que nous connaissons le mieux car nous avons fait beaucoup d'essais là-bas ces dernières années. Cela étant dit, la connaissance que vous gagnez lors de ces essais ne vous aide pas tellement à cause du vent, qui change souvent ici, et cela peut occasionner des mauvaises surprises, notamment dans le virage 1. Mais généralement, une monoplace qui fonctionne bien d'un point de vue aérodynamique à Barcelone fonctionnera bien partout - donc ce sera un week-end intéressant. »

A Barcelone, pour Heïkki Kovalainen, le principal défi sera d’arriver à tout faire à la perfection sur un circuit que pilotes et écuries connaissent parfaitement : « Si vous faites une erreur qui vous coûte une demi-seconde, ça peut se payer sur la grille et c’est une course où vous devez vous concentrer sur les détails afin de vous donner les meilleures chances de réussite. C’est une piste avec beaucoup de virages à grande vitesse, certains où vous devez vraiment être appliqués pour gagner du temps, et vous devez être plutôt engagés à l’approche du premier virage parce qu’il y a une opportunité de dépassement au freinage. »

Pour Kovalainen, les qualifications seront donc particulièrement importantes étant données les caractéristiques du circuit : « Pour les fans c’est souvent une course assez calme parce que c’est un circuit où il est difficile de dépasser, mais ça rend les qualifications encore plus cruciales et ça signifie que vous devez appliquer votre plan sans accros le samedi. »

Lewis Hamilton rejoint son ancien équipier mais espère que la nouvelle donne technique épicera la course : « Ça a toujours été un endroit difficile pour dépasser – comme je l’ai appris l’an passé – mais j’espère vraiment que le DRS et le KERS combinés rendront les choses un peu plus faciles. Je pense que ça va être l’un des circuits les plus difficiles pour dépasser, mais j’espère faire une solide performance en qualifications afin de nous faciliter autant que possible la course. »

Fernando Alonso estime cependant que le Grand Prix, dimanche, pourrait être plus ouvert qu’à l’accoutumée : « J’ai regardé les chiffres et ces dernières années, sur ce circuit, on avait 4 ou 5 dépassements durant le Grand Prix, mais l’an dernier, il y en a eu 57. Dans le passé, ici, partir de la pole position assurait à 60% la victoire mais ce n’est plus le cas. » Kimi Räikkönen juge d’ailleurs qu’avec la nouvelle règlementation technique, « vous n’avez plus besoin d’être en pole pour l’emporter ».

Romain Grosjean estime quant à lui que le circuit catalan devrait constituer un bon point de repère pour toute la saison européenne : « Le premier secteur est très rapide avec les quatre premières courbes et le dernier est plutôt lent entre les virages 10 et 15. A la sortie du 15, il faut posséder un bon train arrière et une excellente motricité. Il est important de ne pas faire surchauffer les pneus arrière et leur usure sera la clé. Si vous dégradez trop vos gommes, vos temps au tour sont nuls. Alors la gestion des pneus sera l’élément clé d’un bon résultat en course. » Narain Karthikeyan rappelle d’ailleurs que, pour la première fois de la saison, Pirelli a apporté des composés séparés d’une gamme : « C'est la première fois de la saison que nous aurons les pneumatiques Durs et Tendres, donc l'écart de temps au tour sera significatif et la stratégie jouera un rôle décisif. […] Comme les gommes sont plus tendres cette année, la dégradation, notamment avec les pneus Tendres, sera élevée à cause des forces latérales en courbe comme le virage n°3. »

Mais surtout, depuis la disparition du Grand Prix de Saint-Marin, et à l’exception de 2011, le Grand Prix d’Espagne marque le retour en Europe, ce qui n’est pas pour déplaire à Timo Glock : « J'attends avec impatience le Grand Prix d'Espagne et le début de la saison européenne. Après avoir couru à l'international lors des premières courses, c'est agréable d'être de retour en Europe. La logistique est bien plus simple pour l'équipe et les voyages sont plus courts pour tout le monde, donc cela permet de se mettre à travailler tout de suite. » C’est ainsi l’occasion pour les écuries, comme le souligne Kimi Räikkönen, d’apporter des améliorations « ce qui rend la course encore plus intéressante et plus serrée entre les meilleurs ». D’ailleurs, Bruno Senna partage l’avis du Finlandais : « Beaucoup de voitures vont venir à Barcelone avec de nouvelles pièces, alors il sera intéressant de voir qui a progressé. »

Côté Français, Charles Pic arrive plus que jamais en terrain connu à Barcelone : « Le Circuit de Catalunya est un tracé que je connais bien;j'ai couru là-bas plusieurs fois. » Tous les jeunes pilotes y possèdent d’ailleurs une grande expérience. Ainsi, Paul di Resta indique qu’il connait « probablement mieux Barcelone que n'importe quel autre circuit du calendrier » alors que pour Sergio Pérez, la course espagnole « est l’une des plus spéciales du calendrier » : « Je connais évidemment très bien le circuit grâce au GP2 et à la course de l'année dernière en F1, ainsi que grâce aux essais. C'est là que j'ai décroché mes premiers points en F1. » Même son de cloche chez Vitaly Petrov : « Barcelone est une piste que je connais bien et une de celles où j’aime rouler. Je suis monté sur le podium ici, en 2009, en GP2. »

Pour Pedro de la Rosa, le Grand Prix d’Espagne 2012 aura une saveur toute particulière : «Le Grand Prix d'Espagne est la course la plus importante pour un pilote espagnol, mais cette fois ce sera encore plus spécial pour moi parce que je cours pour une équipe espagnole dans ma ville de naissance. […] Nous attendons cela avec impatience et c'est quelque chose d'historique dont je vais tâcher de profiter le plus possible.»


Quelques repères chronologiques :

1996 : Michael Schumacher (Ferrari) signe à Barcelone sa 20ème victoire en Formule Un, la première pour le compte de la Scuderia, sous une pluie diluvienne.
2001 : Michael Schumacher (Ferrari) remporte la course, bien qu’accusant une quarantaine de secondes de retard dans l’avant-dernier tour sur Mika Hakkinen (McLaren). Le Finlandais, qui se dirigeait vers sa quatrième victoire d’affilée en Espagne, fut contraint d’abandonner sur un problème hydraulique dans le dernier tour, après avoir relégué Juan-Pablo Montoya, 3ème, à plus d’un tour.
2003 : Après avoir entamé la saison avec une évolution de la F2002, Michael Schumacher remporte le Grand Prix d’Espagne au volant de la nouvelle F2003-GA, nommée ainsi en hommage de Gianni Agnelli.
2004 : Michael Schumacher (Ferrari) remporte une quatrième victoire d’affilée en Espagne, la cinquième en autant de courses en ce début de saison 2004.
2005 : Kimi Räikkönen (McLaren) remporte la course après s’être élancé en pole position.
2006 : Fernando Alonso (Renault) remporte son Grand Prix national, ce qui reste à ce jour sa seule victoire en terres espagnoles.
2007 : Lewis Hamilton (McLaren) devient, en Espagne, le premier pilote à monter à quatre reprises sur le podium, lors de ses quatre premiers Grand Prix en carrière, mais la victoire échoue à Felipe Massa.
2008 : Kimi Räikkönen (Ferrari) s’impose à nouveau en partant de la pole position.
2009 : Jenson Button (Brawn GP) l’emporte en Espagne après s’être élancé de la pole position, alors que Rubens Barrichello (Brawn GP) avait mené une bonne partie de la course. Le Brésilien signe d’ailleurs son 17ème et dernier meilleur tour en course à cette occasion.
2010 : Mark Webber (Red Bull) remporte son troisième Grand Prix qu’il a pour la première fois mené de bout en bout.
2011 : Tandis que Sebastian Vettel (Red Bull) résiste à la pression de Lewis Hamilton (McLaren) jusque sous le drapeau à damiers, Sergio Pérez marque ses premiers points dans la discipline en terminant la course en 9ème position.

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