« Vettel devrait apprendre à être bon perdant »
F1. Après son abandon à Valence, théâtre du Grand Prix d’Europe 2012, Sebastian Vettel s’est manifesté par ses gestes d’humeur en piste mais aussi en reprochant à la direction de course l’introduction de la voiture de sécurité après l’accrochage entre Kovalainen et Vergne.
Sebastian Vettel n’aime pas perdre et quiconque a suivi la Formule Un depuis quelques années a pu le constater à de multiples reprises. <a href="/f1/actualite/12806-vettel-reconnait-etre-un-mauvais-perdant.html"target="_blank"title="Vettel reconnait être un mauvais perdant">L’Allemand le reconnaissait d’ailleurs lui-même, en avril dernier</a>, après le Grand Prix de Malaisie où il s’était déjà manifesté par ses gestes et mots d’humeur à l’encontre de Narain Karthikeyan : « C’est vrai, je ne peux qu’être mauvais quand je perds. Pourquoi devrais-je mentir ? Si je pouvais bien prendre la défaite, je ne serais pas en Formule Un. »
Le week-end dernier, le natif d’Heppenheim a une nouvelle fois pu goûter à l’âpreté de la défaite alors qu’une victoire impériale lui tendait les bras. En effet, avant l’intervention de la voiture de sécurité, suite à l’accrochage entre Jean-Eric Vergne et Heïkki Kovalainen, l’Allemand disposait d’une avance insolente de vingt secondes sur son plus proche rival, Romain Grosjean. A la relance, alors que Fernando Alonso damait le pion du Français au premier freinage, le double champion du monde en titre reprenait son cavalier seul avant d’être victime d’une surchauffe de l’alternateur de sa RB8.
Une fois posé pied à terre et après s’être exercé aux épreuves olympiques du lancé de gants sur les grillages du circuit urbain de Valence, ainsi que sur une des caméras, l’Allemand a fustigé la décision de la direction de course pour avoir fait intervenir la voiture de sécurité, émettant des doutes sur les intentions réelles de la direction de course sur l’antenne de < i>Sky Allemagne</i>: « Je pense qu’on aurait pu s’éviter la période sous voiture de sécurité. Je pense que la raison est claire. Je ne crois pas qu’il y avait de danger. Il y avait des débris sur la piste avant ça et c’était acceptable. Je pense que d’une certaine manière, la voiture de sécurité avait pour objectif de nous couper les ailes. » Un raisonnement soutenu par Helmut Marko qui expliquait, après course, que « Vettel avait trop d’avance et qu’on a réuni le peloton ».
Pour Hans-Joachim Stuck, président de l’Association Allemande des Sport Motorisés (DMSB), fils du pilote Hans Stuck et lui-même anciennement pilote en Grand Prix, « Sebastian Vettel devrait apprendre à être bon perdant » : « Il était clair qu’il y avait des débris sur la piste, constituant un risque de crevaison pour les autres voitures. Pour cette raison, la voiture de sécurité était justifiée, » estime l’Allemand auprès de < i>Yahoo Eurosport Allemagne</i>.
Vettel indiquait également, sur < i>Sky Allemagne</i>, qu’il voyait un lien de cause à effet entre l’intervention de la voiture de sécurité et son abandon : « Ce n’est pas exactement clair. C’est peut-être la combinaison de la voiture de sécurité, derrière laquelle il faut rouler lentement, et d’un problème similaire qui a touché Mark le vendredi. » Une hypothèse que ne partage pas Hans-Joachim Stuck : « Je ne pense pas que rouler lentement derrière la voiture peut causer une défaillance, sinon toutes les voitures en seraient victimes. Si la Red Bull a surchauffé à cause de la conception, alors c’est qu’elle a été mal conçue. »
Renault a en tout cas confirmé que Vettel n’était pas le seul à avoir été touché par un problème d’alternateur, Romain Grosjean en ayant également été victime. Le motoriste français précise cependant que les causes de la défaillance étaient différentes entre Red Bull et Lotus, l’alternateur du double champion du monde ayant souffert d’une surchauffe alors que celui du champion GP2 en titre avait tout simplement cessé de fonctionner. Restent donc à déterminer les causes exactes du disfonctionnement de l’alternateur dans chacune des deux écuries.
