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Renault F1 : Déterminés à revenir à l'avant

F1. Rob White, Directeur Adjoint (Technique) de Renault Sport F1, s'est livré au jeu des questions/réponses pour Crash.net.

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Après des essais hivernaux difficiles, Renault F1 se doit de réagir
© Fan-F1 / Après des essais hivernaux difficiles, Renault F1 se doit de réagir

Rob White, le directeur adjoint de la branche technique de Renault F1 est revenu, pour Crash.net, sur les essais hivernaux. Puis il évoque les relations de Renault F1 avec ses partenaires. Enfin, il conclut en réaffirmant les ambitions du motoriste français dans la discipline reine du sport automobile malgré ce difficile début d'exercice 2014.

Crash.net : La pré-saison fut difficile pour vous mais j'imagine que les deux semaines précédant le Grand Prix de Melbourne furent encore plus stressantes. Pourriez-vous nous en dire plus à ce sujet ?
Rob White : Nous avons travaillé très dur mais pas seulement durant les deux semaines précédant la première course. Bien sûr, la tension monte et la course est le baptême du feu au cours duquel tout le monde peut jauger où il en est par rapport aux autres. Surtout après une campagne d'essais hivernaux qui n'était pas au niveau auquel nous nous attendions, alors forcément, c'est dos au mur et avec beaucoup de travail à faire en arrivant sur la première course. Mais cela n'a pas commencé il y a seulement deux semaines et ce n'est toujours pas fini.

Avant le week-end du Grand Prix d'Australie, n'étiez- vous pas un peu inquiets de la manière dont les événements allaient se dérouler au moment où les voitures allaient prendre la piste pour les essais du vendredi ?
Nous étions conscients du travail effectué mais également conscient de ce qu'il restait à accomplir. Je ne pense pas que l'inquiétude était à l'ordre du jour. Nous savions que nous avions fait des progrès dans la façon de faire fonctionner le moteur dans les Formules 1 au cours des deux premières séances d'essais [à Jerez et à Bahreïn, ndlr] ;de toute évidence, nous ne savions pas comment les pilotes le ressentiraient ni les bénéfices que nous en retirerions en termes de performances en piste… Mais l'essentiel est d'aller de l'avant et il reste encore beaucoup de pain sur la planche.

L'objectif principal des premiers essais était de permettre aux motoristes de mieux comprendre leurs groupes motopropulseurs, mais à l'image du fournisseur de pneumatiques Pirelli, en difficulté de par le manque d'essais en 2013, ne pensez-vous pas que la Formule 1 se tire une balle dans le pied en permettant si peu d'essais ?
Je ne pense pas. Nous avons accumulé du retard dans la préparation des essais ce qui a fait que la validation des tests des systèmes et de l'intégration que nous devions effectuer était à peine commencée. Mais avec les résultats observés depuis, je ne crois pas qu'il y ait grand chose à dire sur le calendrier des essais hivernaux. Bien que les dates n'étaient pas publiées, que nous ne savions pas si ce serait un peu plus tard ou un peu plus tôt, ce qui fut décidé était finalement parfaitement en accord avec ce que nous avions prévu.

Le fait de ne pas être prêt était un contretemps assez important par rapport à nos objectifs en interne et à la gestion des étapes de notre projet. Nous savions que nous avions utilisé toute notre marge de manœuvre dans le programme et que pour s'occuper des nouveaux problèmes qui allaient se présenter, nous devrions faire des compromis. C'était la seule manière de faire. Maintenant, notre tâche consiste à continuer de rattraper notre retard. Toutes les différences en termes de performances sur le plan le plus large ;que ce soit en termes de puissance, en termes de fiabilité, en termes de maniabilité, dans tous ces domaines, nous nous améliorons avec le temps.

Nos concurrents s'améliorent aussi mais quelle que soit la mesure que vous preniez, kilowatts, nombre de dixièmes au tour ou autre, cela se traduit également en une période de temps. Notre défi maintenant est de s'assurer que les progrès sont rapides ;la quantité d'améliorations que nous devons produire dans un temps donné suit une pente assez raide.

Pouvez-vous quantifier l'écart qui vous sépare de vos objectifs initiaux et peut-être par rapport à vos concurrents ?
Je ne peux parler de cela car c'est un peu délicat sans écrire les différentes étapes de notre projet. Nous n'avons pas le même retard dans tous les domaines. De plus, nous ne savons pas exactement où en sont nos concurrents dans leurs propres projets respectifs.

En considérant des équipes spécifiques, comme vous avez un accord avec Red Bull, avec quelle proximité avez-vous collaboré avec eux en comparaison avec les autres équipes ? De toute évidence, votre partenariat est légèrement différent au niveau de la terminologie et du contenu...
Nous ne pouvons pas assez souligner l'importance de la relation entre le groupe châssis et le groupe moteur au cours de la conception et du développement d'une voiture de course. Clairement, notre relation avec Red Bull est extrêmement forte, extrêmement proche, c'est une relation qui dure depuis de nombreuses années et qui s'est encore développée plus récemment. Pour le nouveau moteur et la nouvelle voiture, c'est la première fois que nous le faisons à partir de rien avec Red Bull, par conséquent, ce fut enrichissant et réellement une bonne expérience.

Nous sommes extrêmement fiers de notre relation avec Red Bull. C'est une entreprise très exigeante mais nous voyons cela comme une force, pas comme un problème. Nous voulons également que notre moteur soit aussi compétitif dans les monoplaces des autres équipes avec lesquelles nous travaillons. De toute évidence, nous avons également une relation de longue haleine avec Lotus et ils nous ont accompagné durant la conception et le développement du nouveau groupe moteur.

Toro Rosso est une nouvelle relation pour nous, donc nous avons dû faire connaissance avec un nouveau groupe de personnes et en même temps, construire une nouvelle voiture. Dans ce cas, il s'agissait davantage d'expliquer ce que le moteur est ou allait être, de manière à ce qu'ils puissent concevoir une voiture qui lui corresponde plutôt que le contraire, intervenant plus tardivement dans le processus. Avec Caterham, c'était quelque part entre les deux. Si vous voulez, chaque équipe possède une personnalité différente.

Bien sûr, c'est le même moteur dans les quatre voitures. La nature de notre relation avec Red Bull est différente du fait que nous travaillons de manière plus étroite avec eux. Mais les différences de moteur sont extrêmement minimes.

Pendant la durée des essais hivernaux, c'est Caterham qui s'en sortait le mieux et la Red Bull le moins bien, mais lors de la première séance d'essais libres à Melbourne, cela s'est inversé. Quand vous cherchez à faire des progrès, vous devez travailler étroitement avec une seule équipe ;comme c'est avec Red Bull que vous devez travailler le plus étroitement, cela n'a-t-il pas à un impact sur les autres équipes en aval ? 
Peut-être que quand on parle de distance parcourue en une journée certaines choses sont spécifiques à chaque voiture mais certaines ne le sont pas. La plus grande partie de ce que nous faisons avec le groupe moteur n'est pas spécifique à chaque voiture, deux petites choses reliant le châssis et le moteur sont propres à chaque voiture, mais le temps perdu en piste de manière sporadique à cause d'un problème de fiabilité ou de difficultés à faire fonctionner le moteur pourrait presque certainement indépendant de la somme d'efforts en ingénierie dépensée dans la conception et le développement de la voiture et du groupe moteur. Donc non, je ne pense pas qu'il y ait de lien direct entre ces deux points.

Vous disiez être toujours en train de rattraper votre retard sur les autres motoristes ;pensez-vous pouvoir revenir à leur niveau cette année ou bien cela pourrait-il prendre davantage de temps ?
Nous sommes en Formule 1 depuis longtemps, nous en connaissons un rayon en matière de course automobile, nous sommes en Formule 1 pour gagner des courses et nous ne serons pas satisfaits tant que nous ne gagnerons pas. La Formule 1 est une compétition où il est extraordinairement difficile de réussir. Nous sommes déterminés à revenir où nous devons être. C'est une totale évidence pour Renault, notre maison mère, et pour nos partenaires extérieurs, nous ne pouvons pas accepter de ne pas être compétitifs et nous devons par conséquent retrouver notre niveau.

Nous ne devrions pas sous-estimer la concurrence ;la Formule 1 est difficile pour tout le monde. Auparavant, tout le monde nous avait en ligne de mire et nous voulons revenir là où les autres se demandaient combien de temps ils mettraient pour nous rattraper.

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