Wolff : Le refus de Lewis Hamilton a peut-être coûté le succès à Mercedes

Le patron de l'écurie Mercedes comprend le refus de Lewis : « Je ne veux pas être le méchant général entre les deux pilotes »

Cependant il maintient que la décision de Lewis Hamilton de ne pas laisser passer Nico Rosberg a peut-être coûté la victoire à ce dernier. Les Flèches d'Argent ont établi deux stratégies différentes pour leurs pilotes. Nico Rosberg devait faire 3 arrêts tandis que Lewis Hamilton partant des stands ne devait en faire que 2 arrêts.

Nico Rosberg devait donc constituer une avance de 22 secondes par rapport à Lewis Hamilton, la tâche était compliquée car Lewis Hamilton effectue de bon relais de course. Vers la fin de course après avoir rattrapé l'Anglais, Nico Rosberg butera sur son coéquipier.

« C'est une situation difficile désormais [...] parce que si Lewis avait laissé passer Nico alors Nico aurait pu gagner la course avec une stratégie différence, » a ainsi confié Toto Wolff à Sky Sports.

Lors de la course, Lewis Hamilton n'a pas laissé passer Nico Rosberg et selon lui c'était la bonne décision. Décision payante puisqu'il finira devant le leader du championnat du monde des pilotes à l'arrivée.

Cependant Toto Wolff nuance ses propos : « Nous devions diviser la stratégie car ce qui allait arriver n'était pas clair. Une stratégie allait forcément être meilleure que l'autre ... vous laissez passer votre coéquipier facilement, il gagne la course, vous perdez 8 ou 10 ou 12 points sur lui et cela met un frein à votre propre campagne [au championnat]. Je ne veux pas jouer le méchant général et leur dire 'Vous devez respecter les règles' - nous aurions pu intervenir via la radio de manière plus forte, Paddy [Lowe] aurait pu intervenir via la radio mais il ne l'a pas fait parce que cela a été très difficile de juger la situation savoir ce qui était bien, ce qui était mal, à ce stade de la course. »

Cependant Toto Wolff a tenté de désamorcer la situation expliquant que ces réponses étaient plus des réponses de chef d'entreprise. Le directeur exécutif de l'écurie Mercedes a poursuivi en déclarant que les consignes d'équipes n'étaient pas la seule chose qui pourrait nuire au triomphe des Flèches d'Argent, comme il l'avait déjà confié.

Il revient sur les conditions de courses, en étant réaliste sur la situation de son écurie : « Le résultat de l'équipe a souffert de beaucoup de choses qui se sont produites dans la course, avec la voiture de sécurité les 3 premiers pilotes ont souffert, nous avons eu un problème de freinage après l'entrée de la voiture de sécurité, beaucoup de choses se sont mal passées. Il serait faux de résumer la situation à un seul élément et dire : 'C'est la raison pour laquelle Nico n'a pas gagné la course.' En fait lorsque Nico était derrière lui [Hamilton], son rythme a baissé et il n'a jamais été proche de le dépasser. Je pense qu'il y a tellement de variables qui entrent dans l'équation que vous ne pouvez pas résumer cela à un seul facteur. Il pourrait y en avoir un, mais nous ne savons pas si le rythme de Nico aurait été assez rapide pour creuser l'écart qui lui aurait permis de gagner à la fin de la course. »

Mercedes possède une avance de 174 points au championnat des constructeurs sur Red Bull après la course de dimanche, Wolff estime que les pilotes peuvent se battre lors du GP de Belgique, plutôt que de leur demander de jouer le jeu de l'équipe.

Nico Rosberg dit que l'équipe Mercedes devra discuter en interne si Lewis Hamilton aurait dû le laisser passer en Hongrie : « Je pense que nous ne pouvons pas attendre la seconde moitié de la saison, les pilotes derrière nous peuvent être votre concurrent principal. C'est probablement difficile maintenant. »

Mercedes est la force dominante dans le championnat de cette année, mais Wolff admet qu'il est troublé par le nombre d'échecs qu'a subis son équipe au Canada et en Hongrie : « Oui la fiabilité est notre principale préoccupation, nous avons eu quelques problèmes sur la voiture de Lewis dans la course à nouveau, quelques problèmes de pression de carburant dans la voiture qui doit être analysée. Nous avons besoin de pousser à fond et comprendre pourquoi ces choses se produisent. Nous devons rester calmes maintenant, analyser les choses et revenir avec plus de puissance et de sérénité après la pause d'été. »