Vettel admet que la Red Bull RB10 ne convient pas à son style

Sebastian Vettel vit une saison 2014 compliquée et a confié que la Red Bull RB10 ne correspondait tout simplement pas à son style de pilotage.

Lors du Grand Prix du Singapour, le quadruple-champion du monde en titre a signé son meilleur résultat de la saison en ralliant l’arrivée en 2ème position, devant son équiper, Daniel Ricciardo, qui a quant à lui remporté trois courses et figure à la 3ème place du classement pilotes.

Le travail de compréhension de l’Allemand semble avoir porté ses fruits, tout comme le récent changement de châssis – le troisième utilisé cette saison, mais il demeure convaincu que les qualités de sa monture sont incompatibles avec son style : « A chaque fois que je veux attaquer ou qu’il se passe quelque chose, ça ne se produit pas, » a-t-il explique pour nos confrères britanniques d’Autosport.

« Je pense que c’est une caractéristique de la voiture de cette année, en association avec l’appui que nous avons, avec les pneus. C’est juste que ça ne m’a peut-être pas encore donné ce que je veux dans une certaine zone du virage. » Il ne souhaite toutefois pas en faire une excuse alors que son équipier possède 57 unités d’avance sur lui : « Ce n’est pas une excuse, parce qu’au final je dois tirer le meilleur de la voiture. Nous avons fait beaucoup de progrès, mais il y a beaucoup de choses que nous pouvons mieux faire. »

Plusieurs éléments ont évolué entre 2013 et 2014, à commencer bien sûr par la perte d’appui importante induite, notamment, par la fin de l’utilisation des diffuseurs soufflés et des gaz d’échappements, qui était une spécialité des dernières monoplaces autrichiennes. Une autre problématique pour Vettel serait l’entrée de virage, qui doit être moins agressive pour privilégier une meilleure réaccélération en sortie de virage, alors que le bloc hybride Renault connaît un déficit de puissance vis-à-vis de Mercedes. La dégradation pneumatique plus importante qui résulte de ces difficultés crée les conditions d’un cercle vicieux.

Son pilotage s’en trouve affecté : « Evidemment, vous pilotez de la manière que vous pensez la plus rapide, que cela signifie être conservateur ou attaquer, ça dépend de la situation. Ce n’est pas aussi net cette année et ce n’est pas toujours constant, donc c’est ce qui est difficile. » Ce problème sera-t-il corrigé avant la fin de saison ? « Pas à court terme, c’est sûr, parce que nous l’aurions déjà corrigé. »

« Je pense que, finalement, en tant que pilote vous aimeriez pouvoir aller plus vite mais évidemment c’est différent cette saison. Je crois que nous avons été en meilleure forme lors des deux dernières courses mais il y a toujours des choses pour lesquelles nous sommes toujours un peu trop à la limite, » a-t-il conclu.