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Bilan mi-saison - Sauber : Entre problèmes en piste et soucis financiers

F1. Lanterne rouge du championnat, l'écurie Sauber peine à accrocher de bons résultats, surtout en raison des difficultés financières plus qu'importantes que rencontre l'écurie suisse depuis plusieurs saisons. Preuve en est l'absence de point au compteur pour l'une des écuries historiques du monde de la Formule 1.

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Au jeu du chat et de la souris le suédois à l'avantage
© Sauber / Au jeu du chat et de la souris le suédois à l'avantage

Les chiffres importants

Place au classement constructeurs : 11e
Pole : 0
Podium : 0
Victoire : 0
Meilleur résultat : 12 (Ericsson : Bahrain, Espagne / Nasr : Europe)
Meilleure qualification : 15 (Ericsson : Chine)

Monoplace décevante - Pilotes batailleurs

Si l'on compare les résultats en qualifications et les résultats en course (meilleur temps réalisé) on constate que les pilotes Sauber pointent en moyenne à la 15e place en course et à la 19e place en qualification. Ce qui est donc visible c'est la capacité des pilotes à tirer le meilleur parti de la monoplace en conditions de course malgré un châssis plus que décevant au regard de la saison dernière. A ce jeu, c'est d'ailleurs Felipe Nasr qui s'en sort le mieux. Le pilote brésilien s'est mieux placé que son coéquipier suédois à sept reprises sur les douze courses dans le classement des meilleurs tours en course (5e chrono à Sakhir et 7e à Shangai) et à l'inverse, Marcus Ericsson s'est mieux placé que Felipe Nasr en qualifications sur sept des douzes premières étapes du championnat.

Premier bilan après la Russie

A défaut de ramener des points à la fin des week-end, Sauber peut au moins compter sur la fiabilité de sa voiture en ce début de saison. Même si lors de la première course Marcus Ericsson a été contraint à l'abandon, l'écurie suisse se classe toujours aux alentours de la 15e place à la fin des quatre premiers week-end de course de 2016. Malheureusement, la fiabilité ne peut pas compenser le manque de dynamisme et de performance de la Sauber C35 de 2016. Dès l'Australie, Felipe Nasr déclarait qu'il ne pouvait pas suivre ses concurrents directs, la situation était donc grave. A Bahrain, la situation s'améliore quelque peu et l'équipe enregistre son meilleur résultat 12e place pour Ericsson et 14e pour Nasr qui en prime s'octroie le 5e meilleur temps en course. Une évolution est apportée au châssis de la C35 en Russie et le brésilien semblait satisfait mais cela ne fit pas plus briller la Sauber, toujours abonnée au fond de grille, que ce soit en qualifications ou en course.

Nouveau bilan après l’Azerbaïdjan

En Espagne, Sauber égalise la performance réalisée à Bahrain en plaçant ses monoplaces 12e et 14e à l'arrivée et dans le même ordre qu'à Sakhir. Pourtant, en qualifications l'écurie helvétique pointe toujours aux dernières places et Manor ne manque pas de prendre le dessus. La santé financière de l'équipe la pénalise énormément, elle ne peut apporter beaucoup d'évolutions sur la voiture et se retrouve même être la seule équipe à ne pas participer aux essais privés de Barcelone après le grand prix en Catalogne. Comble de la chose, l'incident de course à Monaco a provoqué le double abandon des pilotes.Vu de l'extérieur, la faute pourrait être imputable à Ericsson qui a fait preuve d'impatience en venant percuter son coéquipier alors qu'il voulait le dépasser. Mais l'équipe à plutôt chois d'accabler Nasr qui n'aurai pas respecté les consignes données. Lors des deux courses suivantes, les pilotes de la monoplace bleue et jaune retournent dans l'ombre du fond de classement, seul Felipe Nasr fera un nouvel éclat à Bakou en terminant 12e et en devançant pour la première fois son coéquipier sur la ligne d'arrivée (hors abandon en Australie).

Dernier bilan à la trêve estivale

A l'inverse de Manor qui ne cesse de progresser au fil de la saison, Sauber reste cantonnée aux dernières places en qualifications. Mais malgré une relative transparence sur les circuits, l'équipe helvétique s'illustre dans la presse en annonçant son rachat par Longbow Finance SA. L'entreprise gère les investissements de grands groupes mondiaux dont certains sont des sponsors de Marcus Ericsson. Même si Peter Sauber et Monisha Kaltenborn ont cédé leur part de l'équipe au groupe financier, Kaltenborn conserve sa place de directrice technique et l'écurie conserve le nom de Sauber malgré le départ du conseil d'administration de son propriétaire éponyme.

Le bilan des pilotes

A l'exception de Rio Haryanto, les pilotes Sauber ne devancent personne au classement mondial cette saison. Les pilotes de l'écurie suisse n'ont comme réels adversaires qu'eux-mêmes. On l'a vu lors de plusieurs courses et tristement à Monaco,Felipe Nasr et Marcus Ericsson n'ont pas vraiment de compagnons de jeu et s'affrontent donc entre eux. Dans cette bataille, c'est Ericsson qui s'en sort le mieux, que ce soit en qualifications (7 contre 5) ou en course (6 contre 5) il finit plus souvent devant son coéquipier.
Notamment, Ericsson a subi un abandon de plus que son coéquipier brésilien, sa violente sortie de piste à SIlverstone lors des essais l'a contraint à renoncer à sa participation. De plus, le rachat récent de Sauber pourrait avoir un quelconque lien avec les sponsors du suédois, ce qui lui donnerait un avantage de plus dans l'équipe. La question des pilotes alignés en 2017 par Sauber n'a pas encore fait l'objet de communiqué officiel mais on peut imaginer que Marcus Ericsson a de grandes chances d'être dans la belle bleue l'année prochaine car il apporte d'importants sponsors. Pour Felipe Nasr rien n'est certain en revanche. Le brésilien est souvent dominé par son coéquipier, il doit donc renverser la tendance pour montrer qu'il mérite aussi sa place dans la baquet, en plus du pécule qu'il pourra amener à l'équipe pour la prochaine saison.

Un zéro pointé cette saison

Bonne dernière cette saison avec aucun point enregistré, Sauber n'a pas conçu un bon châssis cette année,ce qui vient alourdir le handicap qui pesait déjà avec les soucis financiers que connait l'équipe depuis plusieurs saisons. Au moins, l'écurie peut se féliciter de la fiabilité de ses pièces. Si elle compte cinq abandons sur douze courses, seuls deux sont liés à un souci technique. Cependant, la situation est délicate depuis le début de la saison et l'accrochage d'Ericsson et Nasr à Monaco ne peut qu'illustrer la détresse de l'équipe.
Le rachat de Sauber annoncé avant la Hongrie va, on l'espère, redonner un second souffle à une équipe devenue asthmatique, qui n'a atteint la Q2 qu'à trois reprises cette saison.

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