Abu Dhabi - La der des der au bout du suspens

« J'aime courir à Abu Dhabi chaque année. Non seulement parce que c'est devenu synonyme de fin de saison, mais aussi parce qu'il y a une atmosphère unique - une combinaison de sentiment de «fin de trimestre», de l'anticipation avant la poussée de développement hivernal et du bourdonnement des fans pendant la course pour la dernière fois en 2016. Depuis le cockpit, c'est incroyable de courir au crépuscule et de regarder la lumière se faner tour après tour. Cela apporte une nouvelle dimension au spectacle et rend tout le week-end vraiment agréable. »

Cette réaction si poétique est à mettre au crédit du futur retraité Jenson Button qui, n'en doutons pas, profitera le plus possible de ce qui pourrait bien être son dernier Grand Prix de Formule 1.

Le Britannique a insisté sur l'aspect environnemental du circuit de Yas Marina, éludant à raison le tracé d'un circuit souvent considéré comme trop simpliste. La piste est large, les dégagements en asphalte permettent de se sortir de nombreuses fautes et les virages ne sont pas des plus sélectifs.

Cependant, deux lignes droites ponctuées de deux zones de DRS apportent un peu de sensationnel à un Grand Prix qui va retrouver sa qualité d'étape décisive pour le titre de champion du monde.

Intronisé en 2009, le Grand Prix d'Abu Dhabi emprunte le tracé de Yas Marina. Il symbolise bien la volonté de Bernie Ecclestone d'implanter la Formule 1 dans des contrées richissimes mais bien loin de la tradition du sport automobile. La course nous a néanmoins réservé quelques bonnes surprises ces dernières années comme la victoire surprise de Kimi Räikkönen en 2012 pour son retour en Formule 1 ou encore le premier titre de Sebastian Vettel et Red Bull en 2010, remporté notamment grâce à une erreur stratégique de Ferrari qui avait préférée se concentrer sur Mark Webber, coéquipier de Vettel, et alors leader du championnat.

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— Formula 1 (@F1) 22 novembre 2016

Rosberg-Hamilton : Tout donner pour ne rien regretter

Pour les pilotes de l'écurie de Brackley, la tension est à son comble. Avec neuf victoires cette saison et 12 points d'avance au championnat, Nico Rosberg est un leader solide et le favori pour la couronne mondiale. Lui aussi, a neuf victoires à son compteur cette saison mais est en retard, Lewis Hamilton est le chasseur et l'autre prétendant à la couronne mondiale maintenant inespérée.

Il y a deux semaines au Brésil, les scénarios étaient nombreux pour déterminer le dénouement de cette saison 2016. Cette semaine à Abu Dhabi il n'en reste qu'un pour l'Allemand : finir sur le podium quelle que soit la position d'Hamilton.
Le Britannique n'a donc plus qu'à espérer que son coéquipier et non moins rival rencontre des difficultés et termine au pied du podium, s'il veut coiffer une quatrième couronne. Il a aussi l'espoir qu'un pilote se donne en spectacle et handicape son adversaire comme au Mexique, où Rosberg a dû avoir de grosses sueurs froides après l'excès d'optimisme de Max Verstappen.

Quoiqu'il en soit, les coéquipiers-rivaux abordent cette dernière manche avec une seule idée en tête : gagner. Si Lewis Hamilton affiche cette combativité depuis sa déconvenue en Malaisie, Nico Rosberg n'a choisi d'adopter cette attitude que très récemment. Pour lui finie la course d'attente, il veut obtenir ce premier titre mondial avec panache et marcher dans les traces de son paternel.

One more race, lots of permutations>https://t.co/SuPRP29SFF#AbuDhabiGP 🇦🇪#F1pic.twitter.com/3Xwh2XLQs1

— Formula 1 (@F1) 22 novembre 2016

Au-delà du podium du championnat, les yeux seront tournés vers Red Bull et Ferrari mais surtout sur les pilotes. Seuls 5 points séparent Sebastian Vettel de Max Verstappen au profit de l'Allemand pour la 4ème place (197 contre 192). Daniel Ricciardo a assuré sa 3ème place il y a de cela plusieurs Grands Prix et Kimi Raïkkönen a vu ses espoirs de lutte pour la 4ème place s'évaporer après une nouvelle erreur de Ferrari à Austin (le forçant à abandonner dans la voie des stands pour une roue mal fixée) et son crash à Interlagos. Le Finlandais se retrouve donc condamné à terminer 6ème.

Au championnat Constructeurs, la lutte qui lie Force India et Williams a pris un tournant décisif au Grand Prix du Brésil et les choses sont maintenant faites pour la 4ème place. L'écurie indienne a rapporté 18 points dans son escarcelle à l'issue de la manche brésilienne, portant son avance à 27 points avant l'ultime manche à Yas Marina.

Pour (vraiment) tout savoir…

Pour la cinquième fois cette saison, le pneu ultra-tendre à bande violette fait son apparition dans les gommes à disposition des pilotes ce week-end. Le tiercé est complété par les pneus super-tendres et tendres. Comme à l’accoutumé, les stratégies varieront de 2 à 3 arrêts.

Vous pouvez retrouver les choix individuels des pilotes ci-dessous

Looks like we have a purple #F1Finale on our hands. #AbuDhabiGP 🇦🇪🏁For more racing news: https://t.co/1Csl2sLIsZpic.twitter.com/jB2WjqkiZx

— Pirelli Motorsport (@pirellisport) 16 novembre 2016

Le circuit de Yas Marina offrant un deuxième secteur très rapide avec deux grandes lignes droites, le DRS sera à disposition des pilotes lors de ces deux portions. La première zone est établie entre les virages 7 et 8 avec un point de détection juste avant l'épingle du virage 7, la seconde zone est établie entre les virages 10 et 11 avec un point de détection à la sortie du virage 9.

Idéalement situé sur les rives du Golfe Persique, l'émirat d'Abu Dhabi tout comme le Royaume de Bahreïn jouit de conditions climatiques idéales pour faire fonctionner au mieux la mécanique et les pneumatiques des monoplaces. Ce week-end devrait se dérouler dans son intégralité sur piste sèche, avec un ciel dépourvu de nuage et des températures avoisinant les 29°C pour les séances en début d'après-midi et comprises entre 28 et 25°C pour les séances en toute fin d'après-midi.

N'oubliez pas le programme TV !

L'organisation particulière des séances de ce week-end fait que pour nous européens, les horaires seront habituels, avec entre autres le départ donné aux classiques 14h (17h heure locale)
Il est à noter que Canal+ a réparti la diffusion de "La grille" sur deux chaînes : de 13h à 13h20 sur Canal+ Sport puis de 13h20 à 13h55 sur Canal+.