Présentation - GP d'Autriche : Prendre le taureau par les cornes

« Le circuit n'a pas énormément de virages, mais il reste très difficile de conclure le tour parfait : notamment les deux derniers virages qui sont les plus sympas du tracé car ils sont un peu délicat et la plus petite erreur peut ruiner un bon tour dans les derniers mètres. Il n'y a pas réellement d'astuce pour ce circuit, il faut juste mettre tout bout à bout et garder l'ensemble tout le week-end. »

S'il ne l'a pas encore foulé dans le cadre du championnat du monde, le Red Bull Ring n'est pas du tout étranger à Esteban Ocon. Essais privés, formules de promotion, le Français a parcouru les 4,326 kilomètres de ce tracé à maintes reprises et confie que toute la difficulté du circuit réside dans ses deux dernières courbes où il faut être incisif et jeter la voiture à la corde au bon moment pour ne pas aller au-delà du vibreur en sortie. Attention tout de même à ne pas être trop gourmand à l'intérieur dans le dernier virage, le creux où est placé le vibreur peut être dévastateur pour toute la partie inférieure de la monoplace.

Le vent qui vient à travers la montagne

Situé dans le contrefort des Alpes autrichiennes, l'Osterreichring de son nom originel est un circuit très vallonné. Construit à la fin des années 1960, le premier tracé mesurait 5,911 kilomètres. Inauguré en 1969, la Formule 1 y pose ses bagages pour la première fois en 1970 ;Jacky Ickx remporta le Grand Prix inaugural au volant de sa Ferrari 312B, qui fut la 3e de ses huit victoires en F1.

L'histoire du circuit est quelque peu chaotique, jugé trop dangereux la Formule 1 l'abandonne après la saison de 1987. Redessiné par Hermann Tilke, le Grand Prix d'Autriche revient au calendrier de 1997 à 2003 avant d'être à nouveau abandonné. En 2005, le circuit est racheté par Red Bull mais il faut attendre 2014 pour revoir le cirque de la F1 dans les paddocks autrichiens.

Retour quelques années en arrière pour (re)découvrir le circuit à travers une bataille qui pourrait rappeler un événement plus récent

Avec beaucoup de dénivelé, le circuit propose aussi bien des portions en montée - principalement en ligne droite entre les virages 1 et 3 - qu'en descente - principalement en courbe, dont le virage 6, virage le plus rapide. Une autre composante importante est l'altitude, car à 700 mètres au-dessus du niveau de la mer la mécanique ne fonctionne pas comme à 200 mètres comme ce sera le cas à Silverstone le week-end prochain. Le premier élément concerné est le turbocompresseur, qui recevra moins d'air et devra donc être plus sollicité pour produire la même puissance qu'en plus basse altitude.

Un an plus tard : Hamilton et un autre concurrent allemand

Tout le monde se souvient l'an passé de l'accrochage dans le dernier tour entre les deux Mercedes de Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Ce dernier, attaqué dans le virage numéro 3 par le Britannique, avait plus que largement défendu sa position, provoquant un accrochage entre les deux hommes.
Si Hamilton s’en était sorti sans trop de mal et avait filé vers la victoire, Rosberg avait du se contenter d'un quatrième place et d'une pénalité de 10 secondes après avoir été déclaré coupable de cet incident.

Et comme par hasard, ce Grand Prix d'Autriche 2017 se présente juste après l'incident quasi diplomatique qui a eu lieu entre les deux prétendants au titre cette année, Sebastian Vettel...et Hamilton ! Cette fois-ci, l'Allemand a changé et pilote une Ferrari, mais l'animosité entre les deux hommes a pris une autre dimension après le coup de roue volontaire asséné par le quadruple champion du monde à son rival.

Si Vettel s'en est sorti sans autre pénalité qu'un Stop & Go de 10 secondes en course, il en a sûrement perdu le respect de son adversaire. La réaction du Britannique sera donc à suivre sur le Red Bull Ring où une Red Bull, celle de Daniel Ricciardo, se présentera en vainqueur sortant. Un scénario idéal pour une course qui s'annonce d'ors et déjà spectaculaire.

Depuis bien longtemps, Fernando Alonso et McLaren semblent plutôt optimistes pour la course à venir sur un circuit qui devrait bien convenir aux MCL32. D'autant plus que l'Espagnol et son coéquipier belge, Stoffel Vandoorne, seront tous les deux équipés de la dernière spécification du moteur Honda.
Après avoir marqué les premiers points de son équipe en Azerbaïdjan il y a quinze jours, Alonso veut profiter de cette dynamique pour sortir du trou noir dans lequel il s'enfonce depuis plus de deux ans. Un défi réaliste ou un nouveau coup d'épée dans l'eau ? Une première réponse sera donc apportée ce week-end en Autriche.

Pour (vraiment) tout savoir…

Pour la cinquième fois cette saison, le pneumatique ultra-tendre est apporté par Pirelli, il est accompagné de la gomme super-tendre et de la gomme tendre. En raison d'une météo fortement incertaine, le manufacturier italien a pris le soin d'apporter les intermédiaires - bande verte - et les pluies - bande bleue.

Retrouvez ci-dessous le choix d'allocation de chaque pilote

The #Fit4F1 shoes that make the driver. #AustrianGPhttps://t.co/5EIiJtUBK9

— Pirelli Motorsport (@pirellisport) 27 juin 2017

S'agissant du DRS, le système sera utilisable sur la ligne de départ-arrivée avec un point de détection au niveau de l'entrée des stands à la sortie du virage 9 ;ainsi que sur la ligne droite opposée avec un point de détection avant le nouveau virage 2 - ndlr, la FIA a défini comme virage la légère courbe à gauche qui amène au freinage du virage 3 et où prend fin le premier secteur.

Le soleil ne sera pas omniprésent ce week-end dans le ciel de Spielberg. Les séances d'Essais Libres et de Qualifications devraient se dérouler sur piste sèche avec des températures avoisinant les 20°C en matinée et 30°C dans l'après-midi, si l'on se fie aux prévisions actuelles. Dans un autre temps la course de dimanche sera menacée par des averses, il est donc impossible encore de prédire si celle-ci sera déclarée « dry » ou « wet » par la direction de course.

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