Button et Hamilton : les nouveaux Prost et Senna ?

Auteur d’une déclaration sur le comportement d’Hamilton il y a quelques jours, appelant le pilote McLaren <a href="/f1/actualite/10872-pour-john-watson-lewis-hamilton-doit-se-detendre.html"target="_blank"title="">< i>"à se détendre"</i></a>, John Watson, ancien pilote McLaren, s’est cette fois exprimé, sur les ondes de TalkSport Radio, sur la paire que forment les deux britanniques au sein de l’écurie de Woking.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que, pour Watson, il est élémentaire que Jenson Button et Lewis Hamilton font la paire : « Lewis est agressif alors que Jenson apporte à l’équipe de la maturité et de la stabilité. Il y a un équilibre parfait entre les deux pilotes : la fougue pour Lewis et le recul de Jenson. Ensemble, ils forment une grande équipe ». Une association harmonieuse qui a déjà rapportée neuf victoires à McLaren depuis 2010 et de nombreuses passes d'armes aux amateurs de Formule 1.

Vainqueurs de deux Grands Prix chacun depuis le début de la saison, dans des styles très différents, Button et Hamilton ne manquent pas de raviver le souvenir de l’alliance ultime qu'avait formé Ron Dennis chez McLaren composée d'Ayrton Senna et d'Alain Prost durant les saisons 1988 et 1989. Difficile malgré tout d’aller plus loin dans les similitudes, tant la rivalité entre le Brésilien et le Français avait dépassé le simple cadre de la course, influant largement sur leurs relations personnelles.

Une comparaison qui ne déplait cependant pas à Jenson Button, grand admirateur du Français : « Je suis assez d’accord avec ça. J’aime ces comparaisons. Ayrton était peut-être plus rapide sur un seul tour, mais Alain gagnait des courses autrement. Il pouvait être le plus rapide sur une distance de course, parce qu’il prenait soin de sa voiture et de ses pneus. Il savait comment vous deviez faire pour être dans le rythme jusqu’au soixantième tour, lorsque le drapeau à damiers était abaissé, pas seulement jusqu’au trentième tour ».

Interrogé sur sa manière de piloter, notamment au Canada où il a du conquérir la victoire de haute lutte après des accrochages avec Hamilton et Alonso et deux dernier tours d’anthologie face à Vettel, Button déclare : « Je n’étais pas plus agressif que d’habitude. Pour moi, c’était exactement comme toutes les victoires que j’ai eu. Vous ne pensez pas ? J’étais dans une situation où je pouvais exploiter les aspects positifs, mais je n’ai pas changé mon style du tout. C’était exactement comme d’habitude ».

« C’est drôle, mais je n’ai pas eu beaucoup de bagarres avec Sebastian Vettel ». Le Britannique revient aussi de la pression qui pourrait peser sur les épaules du champion en titre, qui n’a pas gagné depuis trois Grands Prix alors qu’il mène le championnat, situation qu’a connu Button chez Brawn GP en 2009 : « Il a moins de pression que moi. Il a déjà remporté le titre, c’est très important. Vous ne ressentez pas autant la pression quand vous l’avez déjà fait ».

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