Les limites de piste ont semé le chaos au Qatar
F1. En plus de la chaleur écrasante et des pneus inadaptés, les limites de piste sont venues ajouter encore en peu plus de "n'importe quoi" à ce Grand Prix du Qatar. Plusieurs pilotes ne se sont pas gênés pour s’en plaindre.
Les lignes blanches en ont énervé plus d’un. En marge de ce week-end sprint, on ne compte même plus le nombre de pilotes pénalisés pour avoir dépassé les limites de la piste.
« Nous sommes encore gênés par cette farce des limites de piste »
La question ridicule autour de ces règles génère une nouvelle polémique, quelques semaines après le Grand Prix d’Autriche pendant lequel 86 infractions avaient été recensées, le record de la saison. Dans le paddock, pilotes et patrons d’écuries s’exaspèrent.
La mascarade a commencé dès vendredi, lors des qualifications pour le Grand Prix. Les deux pilotes McLaren, qui jouaient la première ligne, ont ainsi vu leur chronos s’effacer à plusieurs reprises, leur faisant perdre tout espoir. Oscar Piastri, originellement troisième, a même vécu l’embarrassante expérience d’apprendre sa rétrogradation à la sixième place en pleine interview officielle de top 3.
Samedi, rebelote. La FIA décide, pour préserver les pneus, de modifier les limites de piste autour de plusieurs virages, ce qui a pour effet de réduire légèrement la largeur de la piste à certains endroits. Plusieurs pilotes en font les frais lors du Sprint Shootout. Lance Stroll et Charles Leclerc seront ensuite tout deux pénalisés de cinq secondes en marge de la course sprint, leur faisant perdre respectivement deux et six places.
« Ce n’est pas très beau de voir que nous sommes encore gênés par cette farce des limites de piste, mais maintenant je m’inquiète pour la course. Il y a des rafales de vent qui rendent difficile pour les pilotes de gérer ces 5 centimètres critiques, » s’est exprimé Fred Vasseur, patron de la Scuderia Ferrari.
51 infractions enregistrées pendant le Grand Prix
Dimanche, ce ne sont pas moins de 51 infractions qui ont été enregistrées pendant le Grand Prix. Quatre pilotes ont reçu une pénalité de cinq secondes. Pierre Gasly et Sergio Perez ont été punis trois fois tandis que Lance Stroll et Alex Albon ont été sanctionnés à deux reprises.
« C'est une plaisanterie qu’ils donnent des pénalités pour ça », a déclaré le pilote Canadien. « Ils ne comprennent pas ce qu'est la Formule 1 de nos jours. On nous inflige des pénalités pour les limites de la piste, on rétrécit la piste et on nous dit qu'on ne peut pas rouler sur les bordures parce que les pneus risquent de lâcher si on le fait. La question des limites de piste doit être abordée. »
« Ce n'est pas comme si nous gagnions un avantage lorsque nous sortons de la piste de trois millimètres, 60 tours de concentration par des températures de 65-70 degrés dans la voiture avec cinq, six et demi G. »
Même état d’esprit pour Sergio Perez. Le pilote Red Bull assure qu’il était « impossible de voir » depuis sa monoplace. « Pour moi, c'était très difficile à évaluer, mais il y a des pilotes qui y arrivaient, alors je ne crois pas avoir fait de l'assez bon travail à cet égard. »
« Mais je pense aussi que c'est une blague, ce qu'on a finalement fait avec les limites de la piste. Je trouve ça vraiment mauvais qu'on trouve une solution à la dernière minute et qu'on commence à donner des pénalités. »
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