Adrian Newey reconnaît avoir été surpris par la domination écrasante de la RB19
F1. La saison 2023 de Red Bull a été maîtrisée et dominée de A à Z. L'écurie autrichienne a accentué son avantage aérodynamique de la saison précédente. Une situation qui a surpris l'ingénieur Adrian Newey.
Red Bull a confirmé son retour au sommet du Championnat du Monde. Après une saison 2022 maîtrisée, l'écurie autrichienne a dominé sans conteste la saison 2023, ne laissant échapper qu'un seul Grand Prix, celui de Singapour, à la RB 19. La performance de la monoplace a été exceptionnelle, reléguant les autres équipes à un statut de concurrents peu menaçants.
À la fin de la saison 2023, Red Bull n'a pas montré de signes de perte de terrain, et les équipes concurrentes semblent toujours en retard dans la compréhension du règlement aérodynamique et de l'effet de sol.
Un avantage accentué
Adrian Newey a dirigé le développement de la RB19, contribuant à rendre la monoplace imbattable en 2023, tout comme en 2022. L'ingénieur a rapidement assimilé les réglementations techniques instaurées la saison précédente, permettant à Red Bull de s'affirmer comme leader dans ce nouveau contexte réglementaire. Cependant, il admet avoir été surpris par l'accentuation de l'avantage de l'écurie autrichienne en 2023, contrairement à ce qu'il anticipait.
« C'est une surprise totale », a concédé l'ingénieur britannique dans l'émission Top Gear. « Pour la saison 22, nous avons connu le plus grand changement réglementaire côté châssis depuis 1983. Nous pensions qu'à l'approche de la deuxième année, avec presque aucun changement de réglementation au cours de l'hiver, notre avantage serait diminué, voire éradiqué. De toute évidence, ce n'est pas comme ça que ça s'est passé. »
Un adepte des nouvelles réglementations
Adrian Newey, fort de son expérience avec plusieurs écuries depuis 1986, a toujours su s'adapter aux changements de réglementations. Son expertise lui a permis de développer des monoplaces compétitives pour des équipes telles que Williams, McLaren, et Red Bull. Il apprécie particulièrement les changements de réglementation, et pour la saison 2022, il avait anticipé les défis liés au retour de l'effet de sol, ayant déjà travaillé sur des problématiques similaires en IndyCar.
« J'ai toujours apprécié les changements de réglementation », a-t-il confié dans l'émission automobile. « Pour 2022, nous devions faire certaines choses différemment. C'était le retour de l'effet de sol et j'étais certainement conscient des pièges ayant travaillé en IndyCar. Le rebond n'est pas simplement dû à la forme aérodynamique de la voiture, il existe d'autres facteurs. Les caractéristiques de la suspension, la rigidité de la carrosserie... Et lorsque nous avons conçu la RB18, nous en étions très conscients. Nous avons eu un peu de difficultés au tout début, mais nous étions au top dès la première course. »
Adrian Newey estime que le problème du rebond n'a pas été entièrement résolu par toutes les équipes, suggérant que certaines n'ont pas encore réglé ce défaut aérodynamique. « Simuler un rebond dans une soufflerie », a expliqué l'ingénieur de Red Bull. « C'est un problème passager. Vous ne voyez pas le problème si vous ne le cherchez pas. C'est la difficulté avec tous les outils de simulation. Ils dépendent de ce que vous y mettez. Si vous n'avez pas regardé au bon endroit et mis les bonnes choses, vous n'obtiendrez pas les bonnes réponses. »
En 2023, Red Bull a été soumise à une restriction du temps de soufflerie, une sanction pouvant avoir des répercussions sur la monoplace développée pour 2024.
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