L'alternance entre Spa et le Grand Prix de France au point mort ?
F1. Depuis août, peu de nouvelles sont parvenues autour de la possibilité pour les Grands Prix de France et de Belgique d'alterner leur organisation à partir de 2013, alors que cette idée semblait sur le point de se concrétiser. Un point sur la situation.
Elle était jugée imminente lors du Grand Prix de Belgique et tout le monde - surtout côté Français - se réjouissait déjà de l’accord trouvé, mais l’annonce de la mise en place d’une alternance entre le Grand Prix de Belgique et un potentiel Grand Prix de France n’est toujours pas venue. Une situation qui ne plaide pour le moment pas en faveur de cette solution.
Fin août, Etienne Duvignon président de la société Spa Grand Prix, parlait « d’une solution qui constitue un progrès par rapport au fait de ne plus avoir [de GP de Belgique], donc arrêtons de pleurnicher sur ce que l’on préfère et ce pourquoi on n’a pas les moyens. Il y a quelques années, il était établi que ce serait fini. Aujourd’hui ça n’est pas fini et on dit ce n’est pas assez ». Mais depuis, certaines choses ont évolué, à commencé par un déficit qui devrait être moins important en /f1/actualite/11407-le-circuit-paul-ricard-est-pret-.html qu’en 2010 (c'est-à-dire moins de cinq millions d’euros).
Mais surtout, le ministre wallon de l’économie, Jean-Claude Marcourt a déclaré hier devant la commission qui l’interrogeait, qu’il n’avait pas eu vent d’une éventuelle envie de Gérard Lopez, patron de Lotus Renault GP, de racheter le Grand Prix. Ce dernier avait pourtant déclaré, fin aout, au journal luxembourgeois Tageblatt : « Spa est un super circuit et nous pourrions faire de belles choses avec. Nous pourrions le développer avec la Région Wallonne. Alors s’ils sont ouverts à la discussion avec des investisseurs privés, pourquoi pas ». Toujours pas d’offre de Lopez, certes, mais le ministre belge a fait part de l’intérêt d’un autre investisseur privé, sans en dire plus. Une annonce qui va à l’encontre de ce qu’avait déclaré Pierre-Alain Thibaut, directeur du circuit de Spa, qui jugeait qu’un accord avec un investisseur privé « n’était pas la bonne solution ».
Pierre-Yves Jeholet, député du Mouvement Réformateur au Parlement wallon qui a interrogé J.C. Marcourt, a fait part de son propre sentiment vis-à-vis de l’alternance : « Je ne suis pas favorable à cette alternance car le Grand Prix est une formidable vitrine internationale pour la région. C’est une mauvaise formule parce qu’on assiste de plus en plus à une poussée des pays émergents. Qui sait si, dans quelques années, on ne supprimerait pas ces Grand Prix alternés, puisqu’ils ne sont déjà plus organisés qu’un an sur deux ? »
Si tout cela laisse une impression plutôt pessimiste autour de la mise en place de ce projet, Jean Claude Marcourt a toutefois précisé que des contacts avec la cellule "grands événements"du Premier ministre français, François Fillon, dans le cadre d'une éventuelle alternance des Grands Prix de France et de Belgique, avait eu lieu. Autre information importante, les dirigeants du circuit Paul Ricard estiment que le tracé du Castellet est <a href="/f1/actualite/11407-le-circuit-paul-ricard-est-pret-.html"target="_blank"title="">prêt à accueillir la F1</a>de nouveau. Affaire à suivre donc.
