Kevin Estre estime que Porsche manque de vitesse de pointe au Mans
Avec deux succès en trois courses, Porsche se présente au Mans avec le statut de favori. Kevin Estre se méfie toutefois de la concurrence qui aurait une meilleure vitesse de pointe que sa 963 N°6.


Il enchaîne. Tout juste revenu des 24 Heures du Nürburgring, Kevin Estre doit changer ses habitudes. Le Français laisse le volant de sa 911 GT3 pour piloter l'Hypercar numéro 6 de Porsche. Après quelques minutes d'adaptation, le Tricolore a vite été dans le rythme lors de la journée test. Il a été l'homme le plus rapide de ce roulage, avec un 3'26''907, soit six dixièmes plus vite que l'an dernier.
Cette séance n'est toutefois pas représentative et il est difficile d'établir une première hiérarchie. « L'an dernier, on était derrière Ferrari, Porsche et Cadillac. Cette année, on fait le deuxième chrono le matin et le premier l'après-midi. Mais on ne sait pas ce que les autres ont essayé ou encore quelle quantité d'essence ils disposaient. C'est difficile à dire qui est au-dessus ou en dessous. En vitesse de pointe, Ferrari était un peu plus vite que nous. Nous, on en manque et c'est un peu inquiétant. »
Avec son équipe, Kevin Estre va essayer plusieurs réglages lors de la première séance d'essais libres prévue ce mercredi 12 juin à 14 heures. La force de Porsche est de disposer de trois voitures officielles, ce qui permettra de répartir les charges de travail.
Un focus en vue de la qualification sera aussi effectué. Le Lyonnais devrait s'en occuper puisqu'il sera au volant à l'occasion de l'exercice du tour rapide. « On a décidé ça pendant l'hiver. Et je me sens bien. »
Des outsiders aux avant-postes ?
Au Mans, l'écurie tentera de confirmer son excellent début de saison. Avec deux victoires en trois échéances, Porsche occupe la première place du championnat.
« On fait un super début de saison, on était les plus forts au Qatar. On a trouvé le setup parfait. À Imola, on avait le niveau pour faire un top 5, mais pas pour gagner. Ferrari était au-dessus et Toyota, avec les conditions, était un peu mieux que nous. À Spa, on fait P2 avec des circonstances spéciales, mais Ferrari était encore au-dessus », résume Kevin Estre.
Mais la classique mancelle réserve toujours des surprises. Quelques concurrents, qui, jusqu'à présent, ont été en retrait ou alors ont caché leur jeu, pourraient sortir de l'ombre. À l'image de Peugeot, l'an dernier, qui avait mené la course une grande partie de ce double tour d'horloge.
« Pour le moment, chez Peugeot, ils n'ont pas montré une réelle performance avec leur nouvelle voiture. Le Mans, c'est très particulier, je ne sais pas quelle est leur force. Alpine a montré un peu plus que Peugeot. Cadillac n'a pas réussi à faire un seul résultat, mais était très rapide à Spa... »