La piste Michael Schumacher remplacée par une mine à ciel ouvert
F1. Une page va se tourner à Kerpen : la piste détenue par la famille Schumacher va fermer ses portes en 2020 pour laisser la place à une mine à ciel ouvert du groupe RWE.
C'est tout le paradoxe de la décision de l'Allemagne de se passer du nucléaire à effet immédiat. Comme les énergies alternatives comme le solaire ou l'éolien ne sont pas encore en mesure de fournir la puissance nécessaire, l'Allemagne est contrainte d'utiliser des solutions bien plus polluantes, comme le charbon. L'ouest de l'Allemagne est ainsi la principale source de charbon depuis le début de la révolution industrielle.
C'est précisément dans cette région qui se situe la petite ville de Kerpen et sa piste de karting. Les deux ont été mises sur la carte mondiale des sports automobiles avec la carrière de Michael Schumacher, qui y a fait ses débuts. C'est désormais tout un complexe qui rend hommage au champion, d'autant plus depuis son dramatique accident pendant les fêtes de Noel il y a déjà quatre ans.
Son frère Ralf a ainsi confirmé que la piste devrait fermer ses portes le 31 octobre 2020 afin de laisser la place à la mine de lignite à ciel ouvert que l'énergéticien RWE va ouvrir. S'il regrette évidemment la fin de cette épopée, il prend en compte également les nombreux emplois que la nouvelle activité va rapporter à la région.
Mais Reiner Feinling, le président du Fan-club de la star allemande, ne se prive pas de critiquer la municipalité qui ne semble pas chercher outre-mesure à trouver une nouvelle solution pour le club local : « RWE a signé les contrats il y a 40 ans, comme le savait l'opérateur de la piste de karting et la ville de Kerpen. Michael Schumacher a pris soin assez tôt de trouver un nouvel emplacement à Sophienhoehe. Malheureusement, il s'est sérieusement blessé fin 2013. Auparavant, la ville a baigné dans sa gloire mais n'a ensuite jamais travaillé pour une nouvelle piste de karting dans la ville. »
En attendant, le club se doit de trouver un nouvel emplacement, sous peine d'être contraint de disparaitre,comme le reconnait Gerhard Noack, le président du club : « Les compensations financières de RWE ne règlent rien. Nous avons besoin d'une piste de karting. Sans elle, il n'y a plus de club. »
Avec la participation de www.racingbusiness.fr
