Grand Prix de France : Jean Alesi regrette un manque de soutien de l'Etat

F1. Jean Alesi, fraichement nommé Président du circuit Paul-Ricard, garde espoir de revoir les pilotes au Castellet mais regrette un manque de soutien de l’Etat français.

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La tribune face à la voie des stands sur le circuit du Castellet
© Motors Inside / La tribune face à la voie des stands sur le circuit du Castellet

Le Grand Prix de France a été au calendrier du championnat du monde de F1 de 1950 à 2008 avant de disparaître pendant dix ans. Il y fait son retour en 2018, sur le circuit Paul Ricard grâce à un contrat de cinq ans signé entre Christian Estrosi, Président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et la Formule 1. Malheureusement, en 2022 ce partenariat prend fin et ne sera pas renouvelé.

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Le seul circuit français capable d'accueillir la F1

Deux circuits en France sont homologués pour accueillir la Formule 1 en France ;Magny-Cours et le Castellet. Cependant avec l'évolution du poids et de la taille des Formule 1, Jean Alesi estime que Magny-Cours est un circuit inadapté désormais. Il faut donc concentré les efforts sur le circuit du sud de la France.

« En France, le seul circuit capable d’accueillir la F1 est celui du Paul-Ricard. Selon Jean Alesi, le problème ne vient pas de la piste mais plutôt de l’extra-sportif à cause de règles qui empêcheraient le bon déroulement d’un Grand Prix. » explique l'ancien pilote Ferrari dans une interview exclusive à Motors Inside.

« J'ai la position de président de circuit, en France, le seul circuit qui peut organiser une course de F1 c'est le circuit Paul Ricard, ce n’est pas une question de norme c'est une question de tracé. Si tu enlèves le circuit Paul Ricard, Magny-Cours c’est un circuit plus du tout adapté aux voitures d'aujourd'hui. Il n’a pas assez d'endroits pour aller vite. Le GP de France pourrait se faire seulement sur le Paul Ricard. »

Des lois sur la publicité en France empêchent le retour du Grand Prix de France

« Pourquoi on l’a plus ? Ce n’est pas parce qu’il y a eu des soucis sur la piste, ou que les pilotes se sont plaints. C’est qu'en fait, il y a 32 pays qui demandent de faire la F1 et il y a 23 entrées. Il faut une volonté nationale et pas régionale comme ça a été le cas. Dans notre région, il y a eu un tour de force pour faire revenir le Grand Prix en France mais ils ne peuvent pas tenir tout seul. La région était seule. »

« En France, tu ne peux pas faire la pub des crypto-monnaies, il y a des équipes qui en ont sur leur voiture. Il y a un manque à gagner donc quand les équipes sont en réunion ils en parlent, ils disent "attention nous notre sponsor c’est une crypto nous on peut pas". Ce sont des petites dérogations qu’il faudrait avoir mais ce n’est pas la région qui ne peut les donner. Je me rappelle : "la patrouille de France non parce que ça fume, les Canadairs on ne peut pas parce que l'eau va tomber dans la campagne donc ce n’est pas bon…" alors que c'était de l'eau avec du colorant... »

Un manque d'enthousiasme de la part de l'Etat

« Dans tous les Grand Prix, tu as le Roi ou le Président selon le régime, les vrais acteurs du pays sont présents. C’est un vrai honneur d'avoir un Grand Prix. Tu as déjà vu un président français à un Grand Prix de France ? Non, avant c'était Mitterrand qui était venu à Magny-Cours parce qu'il l'avait financé. La F1 ne va pas se mettre à genoux, » déclare Jean Alesi pour Motors Inside.

Selon lui, le gouvernement ne montre aucun engouement pour accueillir la compétition, ce qui pénalise le circuit par rapport à d’autres pays, prêts à tout pour obtenir une date au calendrier de la F1.

« Logistiquement si tu fais Paul Ricard, Autriche, Monza, Imola, Barcelone, Spa c'est sur le passage, même avec Monaco. Barcelone, France et Monaco c'est à côté et ça fait plaisir aux équipes d'avoir une logistique qui va dans leurs sens.
Ça peut aller très vite un retour. Si on a les petites dérogations dont on a besoin qui vont d'ailleurs être prise pour les Jeux Olympiques. Pourquoi les jeux et pas la F1 ? Je me pose la question. »

Néanmoins, l’ancien pilote Ferrari assure que le circuit vit très bien, même sans le passage de la F1.

« 280 jours d'occupation, donc la F1 c'est un vrai honneur et une image de marque mais techniquement si on ne la pas c’est presque mieux. Nous, on va tout faire pour la re-avoir mais le circuit tourne très bien sans la F1. Toutes les teams F1 roulent en Europe chez nous car on peut arroser la piste donc ils viennent pour les tests de pluie. Pirelli c'est leur base chez nous. On a eu Mercedes, AlphaTauri et Red Bull, McLaren vont venir aussi. »

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1 commentaire
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  1. Gravatar JYPajaud
    JYPajaudLe 10/03/2023, 10:59
    Cela s'appelle "prêcher pour sa paroisse"... Le problème, c'est que la quête à l'église rapporte de moins en moins !
    Répondre
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