Le budget capé a changé la façon de travailler en F1


Pour Red Bull, Ferrari ou Mercedes qui étaient alors les trois colosses des équipes de F1, cela a revu entièrement leur façon de dépenser. Il fallait dépenser moins mais plus intelligemment.
« On a eu l’introduction du budget cap qui a changé la façon dont on travaille. On a toujours eu des budgets limités, mais là maintenant c’est une limitation technique et des projets bien plus complexes. On a réduit de partout nos projets. On en a gardé quelques uns mais on peut plus tout faire. On a réduit aussi les effectifs et donc les nouvelles pièces. » explique le directeur technique de Red Bull, toujours dirigé par Adrian Newey, consultant pour Red Bull.
Les grosses écuries sont principalement limitées aujourd'hui par ce règlement financier mais d'autres écuries qui n'avaient pas les mêmes ressources sont ainsi remises dans la course. Tout le monde est en effet presque avec les mêmes ressources pour se battre en 2023. En effet pour la première fois de l'histoire de la F1, les 10 équipes sont toutes au budget plafonné de 155 millions d'Euro pour développer leur monoplace.
Pourtant, des disparités existent encore entre les équipes "petites" et les mastodontes. Les équipes avec les meilleurs résultats continuent d'attirer les meilleurs talents qui donc dans un cercle vertueux continuent de produire de meilleurs résultats. La question des ressources humaines est donc très importante dans des écuries comme Red Bull qui doit choisir avec précautions ses ingénieurs.
« Je pense que principalement les trois tops teams, Ferrari, Mercedes et nous, ça nous a changé la façon de travailler et c’est difficile à accepter, il faut remettre en cause l’organisation. »
Red Bull aussi restreint sur son temps de soufflerie
Les équipes ont en 2023 plus de 155 millions d'Euro de budget. Ce budget permet donc de dépenser dans le développement de nouvelles pièces, l'achat de matières premières ou encore dans les souffleries et simulations informatiques. Cependant avec les quotas de développement en soufflerie et en CFD (Computational Fluid Dynamics), Red Bull souffre encore plus de cette limitation du budget. L'équipe doit donc travailler plus efficacement et n'a pas le droit de se tromper dans les directions prises.
« Comme on a terminé premier l’an dernier on a moins de temps de développement (CFD et soufflerie, ndlr) que les concurrents. Puis on a 7% de pénalité parce qu’on a dépassé le budget de 0,3% mais c’est le règlement on l’accepte. Donc il faut trouver des moyens de développer la voiture en ayant moins de temps de développement. Donc faire mieux avec moins, tout en se battant avec des gens qui sont si ce n’est meilleurs aussi bons que toi sur le développement. » détaille l’ancien ingénieur Michelin.