Evincé de l'OL, Jean-Michel Aulas a aussi œuvré en sport automobile
Récemment évincé de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas n'a pas été uniquement impliqué dans le foot. Son parcours d'homme d'affaire l'a également amené à investir dans le sport automobile.


Sponsor d'Alain Prost
Aujourd'hui connu principalement comme le visage derrière l'olympique Lyonnais, le 7ème club de foot le plus capé du championnat Français, Jean-Michel Aulas a d'abord fait fortune dans l'informatique. C'est en 1983 qu'il crée la CEGID, une société spécialisée dans la conception de logiciels de gestion pour les entreprises. Le logo de la compagnie du Rhodanien n'est peut-être pas étrangère à certains fans de Formule 1 de la fin des années 80. En effet, de 1987 à 1992, ces cinq lettres apparaissaient sur le casque d'Alain Prost. Le Français, alors au sommet de la catégorie reine du sport automobile, était une figure très intéressantes pour afficher des publicités.
Il est amusant de savoir que dans une réalité parallèle, Alain Prost et Jean-Michel Aulas aurait été deux grands rivaux. Après sa carrière en sport automobile, Alain Prost s'est en effet vu proposer la présidence de l'AS Saint-Etienne mais le quadruple champion du monde avait refusé car il dirigeait déjà sa propre écurie de F1, Prost GP.
La Superleague Formula
Début 2008, émerge l'idée de réunir les plus grands clubs de football dans un championnat de sport automobile. Chaque écurie engagée sera ainsi à l'effigie des couleurs d'un club de foot. Jean-Michel Aulas est intéressé par le projet et décide alors d'inscrire l'Olympique Lyonnais. A cet époque, les Gones régnaient sur le football français d'une main de maitre et il semblait cohérent de profiter de cette effervescence autour de l'équipe pour aller conquérir de nouveaux territoires. Hélas pour l'OL, le sport automobile ne rapportera pas autant de trophées que le foot.
Le club rejoint la Superleague Formula en 2009, soit pour la deuxième saison de cette compétition. Alors que la plupart des équipes alignent deux pilotes, l'Olympique Lyonnais avait pour seul représentant Nelson Panciatici. Sa présence en Superleague tenait en réalité plus de ses liens avec le préparateur de la voiture de l'OL, Barazi-Epsilon que de ses résultats en championnats. Ce dernier n'avait jamais brillé en Formule Renault 2.0. Son plus haut fait d'arme était d'avoir terminé deuxième de la Formule 3 Espagnole en 2008. Le club termine alors 17ème du championnat (pour 19 équipes inscrites).
Pour redresser la barre, Jean-Michel Aulas décide de s'offrir les services de Sébastien Bourdais. Ce dernier avait tout ce dont pouvait rêver le club lyonnais. Le natif du Mans avait déjà conduit des Champ Cars outre-atlantique. Ces monoplaces possédaient un châssis proche de celui utilisé dans la Superleague formula, il avait l'expérience du très haut niveau avec deux saisons chez Toro Rosso en Formule 1 et ce dernier avait également effectué de belles prouesses pour le club de Séville en décrochant 6 podiums dont 2 victoires. Mais malgré une victoire en blanc, bleu, rouge, l'OL n'obtiendra pas les résultats escomptés et abandonna le projet Superleague Formula, 1 année avant la fermeture du championnat qui avait alors de très nombreux soucis financiers.
Avec l'explosion en popularité de la Formule 1 depuis le rachat par Liberty Media, il ne serait pas impossible de voir encore plus de passerelles entre les investisseurs du ballon rond et des gros moteurs dans un futur proche. Cela s'est déjà produit dans les récentes années avec le transfert de Maurizio Arrivabene de directeur de Ferrari à la Juventus de Turin. Beaucoup de joueurs de football sont d'ailleurs invités VIP des équipes de Formule 1 et on a notamment pu voir depuis deux années, Alpine livrer le ballon d'or lors de la cérémonie du Ballon d'Or.
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