Grand Prix de Singapour : Un circuit urbain de nuit revisité


Un tracé de Marina Bay revisité
Traditionnellement, le circuit de Singapour offre des courses exaltantes, mais son agencement très sinueux rendait les dépassements extrêmement délicats. Les nombreuses incursions de la voiture de sécurité ont parfois provoqué une course s'étirant jusqu'à la limite des deux heures avant que l'intégralité du parcours ne soit parcourue. L'unique opportunité véritable de dépassement se nichait à la conclusion de la longue ligne droite du premier secteur.
Que l'on se réjouisse : cette année, une transformation drastique s'est opérée au niveau de la portion située entre les virages 16 et 19, à savoir les derniers du circuit (notons qu'il y avait jusqu'ici 23 virages). Ces quatre virages ont été remplacés par une nouvelle ligne droite propice aux dépassements. Cette modification a tronqué la longueur totale du tracé à 4,940 kilomètres, contre 5,063 km précédemment, ce qui se traduira par une course de 62 tours, en lieu et place des 61 précédents. Il est à noter que les temps au tour devraient s'améliorer de 12 à 15 secondes, réduisant ainsi la probabilité que la course se conclue avant d'atteindre la distance totale, à savoir 306,143 km. Nous voilà rassurés. Les trois zones de DRS se situent entre les 4e et 5e virages, entre les 12 et 13e virages, et entre les 17e et 18e virages.
Malgré le tracé désormais plus rapide, Singapour demeure un circuit exigeant en matière d'appui aérodynamique, obligeant les monoplaces à affronter des conditions extrêmes, particulièrement en ce qui concerne le refroidissement des composants. Cette bataille commence dès le cœur de la machine, le moteur à combustion interne, sollicité au maximum pendant un peu plus de la moitié du tour. Ajoutez à cela que le système de freinage est mis à rude épreuve pendant près de 20 secondes à chaque tour. Nous ne sommes pas à l'abri de quelques soucis techniques dimanche, malgré l'impressionnante fiabilité des monoplaces cette année.
Les pneus Pirelli pour le Grand Prix de Singapour
Tout comme pour les autres circuits en milieu urbain cette saison, Pirelli présentera à Singapour sa trilogie de composés les plus tendres : le C3 revêtu de l'étiquette P Zero Blanc, qualifié de dur, le C4 arborant la teinte P Zero Jaune, considéré comme médium, et enfin le C5 affublé de la couleur P Zero Rouge, représentant le tendre.
L'optique stratégique privilégiée est sans équivoque : une tactique à un seul arrêt, d'autant plus que le temps de perte au stand, qui s'élève à environ 28 secondes, s'avère le plus conséquent de toute la saison, partageant cette distinction avec le circuit d'Imola. Normalement, c'est donc le composé le plus durqui se profile comme le pneu principal en course, pour autant que les conditions demeurent sèches.
À l'instar des autres tracés urbains, la position de départ revêt une importance cruciale pour aspirer à un résultat favorable, en raison des rares occasions de dépassement offertes. Les qualifications laissent invariablement une forte empreinte sur l'issue finale : il ne faudra pas se louper samedi.
It's #SingaporeGP week! 🇸🇬
— Pirelli Motorsport (@pirellisport) September 12, 2023
🔼 Corner exit traction critical
🛑 Longest pitstop time of the season#Fit4F1 pic.twitter.com/CAYIqNxnSK