Lewis Hamilton : « On aurait eu besoin de quelques tours de plus »
F1. Comme Max Verstappen, Lewis Hamilton n'a pas été mis dans les meilleures dispositions à Austin. Une erreur de pilotage et une stratégie non optimale l'ont surement privé de sa 104ème victoire en Formule 1.
Vainqueur du Grand Prix inaugural des Etats-Unis à Austin en 2012, le circuit des Amériques est devenu au fil des ans une des chasses gardées du Britannique, 5 victoires en tout. Motivé donc de répliquer une autre belle prestation en terre texane, ce dernier ne s'est pas facilité la vie au départ. Partant 4ème sur la piste, Carlos Sainz est bien sorti de son emplacement de départ pour décroiser la Mercedes au virage 1. Lewis Hamilton a su profiter de l'activation du DRS pour redépasser la Ferrari dès le 4ème tour. Deux tours plus tard, il doublait le coéquipier de l'Espagnol pour se hisser à la deuxième position.
Le Britannique n'était pas le seul à se déplacer dans l'échiquier. Au 12ème tour, Max Verstappen a plongé vaillamment à l'intérieur de Charles Leclerc pour remonter à la troisième position. Le pilote Mercedes a répondu à cette menace approchante avec le meilleur tour en piste. Face à un Néerlandais discret en début de course, Hamilton s'est construit une solide avance de 5 secondes. Ces efforts du début de course étaient ruinés par trois paramètres : un très long blocage de roue au virage 11 de la 20ème boucle, un arrêt aux stands long de 3,6 secondes et être resté en piste trop longtemps avec ses pneus mediums usés. Lorsqu'il est sorti de la voie des stands, le pilote de la monoplace numéro 44 était à plus de 7 secondes de la Red Bull. Un retard qui se matérialisait de façon très visuelle via la physionomie du premier virage.
Ces déconvenues ont été précédées par une incapacité à remonter sur Lando Norris pendant de nombreux tours. Apparaissant de plus en plus gros dans les rétroviseurs de la McLaren, Lewis Hamilton s'est porté à hauteur pour lancer une attaque au 49ème tour. Norris, non désireux de se faire passer sans opposer une certaine résistance a offert aux fans un beau duel, bien que musclé, face à son compatriote dans le complexe du dernier secteur.
S'étant arrêté plus tard que le Néerlandais et bénéficiant de gommes plus tendres, Hamilton a haussé son niveau de jeu pour menacer son grand rival de 2021 mais, malgré la présence de retardataires et les problèmes de freins de la RB19, la 104ème victoire du deuxième vétéran de la F1 n'était pas pour aujourd'hui.
« On aurait eu besoin de quelques tours de plus pour gagner aujourd'hui mais je veux remercier mon équipe qui a travaillé dur pour apporter ces améliorations. Honnêtement, c'était compliqué après la dernière course au Qatar et mon erreur. J'ai vraiment eu l'impression de laisser tomber l'équipe. J'ai vraiment dê me remettre en question pour revenir. C'est une de ces expériences où on tombe mais dont il faut se relever. »
Cette deuxième place reste importante pour Lewis Hamilton qui chasse actuellement non pas le titre de champion du monde comme il nous a habitué entre 2014 et 2021 mais celui de vice-champion. Perez, qui a fini à une anonyme 5ème position, est désormais talonné de 19 points par le pilote Mercedes. Désormais doté d'un nouveau fond plat que le Britannique considère comme un pas de géant dans la bonne direction, il est dur d'imaginer que le Mexicain, qui traverse une période de disette, puisse le contenir d'ici Abu Dhabi.
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