Grand Prix de Las Vegas : le bilan reste mitigé pour la première
Un Grand Prix sous le signe du record pour Verstappen. Le champion du monde a remporté la 20e victoire de Red Bull de la saison en franchissant le drapeau à damier devant Charles Leclerc. Il égal dans le même temps le nombre de victoires en carrière de Sebastian Vettel. Un Grand Prix qui a délivré du spectacle en course mais aussi quelques problèmes extra-sportifs.


Le Grand Prix de Las Vegas et Liberty Media ont fait beaucoup parler pour leur manière très américaine de produire l'évènement. Une grosse cérémonie d'ouverture à la façon d'une finale de Super Bowl, des essais libres compliqués, des décisions contestées et une course plaisante.
Une course qui a tenu ses promesses
Avec une première place disputée tout au long de la course et une bataille jusqu'au dernier virage pour la deuxième place, ce Grand Prix de Las Vegas a su rompre avec d'autres éditions où Max Verstappen prenait les devants dès les premiers tours. Des duels intéressants qui ont laissé place à des dépassements, une piste difficile à pratiquer qui légèrement redistribuait les cartes, et des longs couloirs qui ont donné une place importante à la vitesse et au DRS. Pour les pilotes du podium, le bilan sportif est unanime.
« Je veux dire, quelle course. Honnêtement, j'ai tellement apprécié », témoigne Charles Leclerc en conférence de presse d'après course. De même pour Sergio Perez, quand il lui est demandé si la course avait délivré du beau spectacle. « Oui, je pense que c'est le cas [...]. Ce n'était pas facile de s'éloigner des gens derrière et c'est un peu comme à Bakou, être la voiture de tête rend la vie un peu plus difficile. Je pense donc que c'est une bonne chose ».
Un sentiment qui se croise avec celui du vainqueur du jour, Max Verstappen. « On voyait clairement que le DRS était très puissant. Donc même si vous preniez la tête, si le gars derrière restait dans le DRS, il aurait toujours une opportunité de revenir sur vous, ce qui, je pense, a créé pas mal de bons duels ici. C'était donc vraiment très amusant ». Très intéressant, quand on sait ce que le pilote Red Bull a pu dire sur l'évènement.
De l'extra-sportif qui a pris beaucoup de place
Des avis positifs qui viennent conclurent un Grand Prix qui avait pourtant mal débuté. Max Vertsappen n'avait pas retenu sa langue quand il s'agissait de donner son avis sur toute la strasse et le spectacle, notamment lors de la cérémonie d'ouverture du Grand Prix, mercredi dernier. Il avait déclaré s'être senti « comme un clown » sur les plateformes qui présentaient les pilotes, et que ce Grand Prix représentait « 99 % de spectacle pour 1 % de course ».
Un autre évènement regrettable s'est produit lors de la première séance d'essais libres. Après seulement 8 minutes de course, Carlos Sainz heurte une bouche d'égout mal fixé, qui résulte en un arrêt de la séance pour le pilote Ferrari mais aussi pour tous les autres. Des réparations sur la piste sont lancées pour combler le trou, mais prennent des heures. Obligé de réparé une grande partie de sa monoplace contre son gré, le pilote écope de 10 places de pénalités. Frederic Vasseur a annoncé demander des dédommagements de Liberty Media pour le coup des réparations.
Pendant ce temps, les travaux prennent tellement de temps que les spectateurs, qui avaient payé au minimum 800 € pour assister aux deux séances d'essais libres, ont été évacués puisque les stadiers et le service de sécurité avaient fini leurs journées. En compensation, l'organisation a offert un bon de 200 dollars, à utiliser dans la boutique officielle du Grand Prix de Las Vegas. Sauf que cette faible compensation ne concerne que ceux qui avaient un billet uniquement pour jeudi et pas les autres.
Résultat, environ 35 000 personnes ont déjà déposé un recours collectif contre les organisateurs pour et leur reprochent « une rupture de contrat, une négligence et des pratiques commerciales trompeuses ».