La FIA veut instaurer une limite de poids inflexible pour 2026
F1. Les monoplaces deviennent de plus en plus lourdes en raison des nouvelles normes. Depuis plusieurs saisons, les équipes demandent à la FIA de revoir à la hausse le poids minimal. À partir de 2026, la Fédération ne souhaite plus se plier marchandage.
Le poids constitue une véritable contrainte pour les équipes. Au fil des décennies, les monoplaces n'ont cessé de s'élargir, entraînant simultanément une augmentation de leur poids. Cette augmentation est largement due à l'introduction des moteurs hybrides. Depuis leur arrivée en 2014, ces nouveaux groupes motopropulseurs intègrent des batteries très lourdes, de nouvelles mesures de sécurité telles que le halo, et des protections contre les chocs.
En 2008, les monoplaces pesaient en moyenne 585 kg. Cependant, avec la réforme de 2022, les monoplaces ne peuvent désormais pas peser moins de 798 kg.
Réduction drastique du poids
Au fil de différentes réformes, la FIA a eu tendance à augmenter le poids minimum. Bien que les équipes cherchent à avoir les monoplaces les plus légères possibles, l'ajout de nouveaux éléments alourdit les véhicules. Face à ces contraintes, les écuries ont régulièrement plaidé pour une révision à la hausse du poids minimal.
Avec l'année 2026 en ligne de mire, la FIA souhaite changer la tendance de négociation adoptée par les différentes écuries. La Fédération vise à spécifier un poids minimal et à s'y tenir. Cette position s'inscrit dans le cadre du plan visant à réduire le poids des monoplaces de 40 à 50 kg lors de la réinitialisation du règlement.
« Il est évident que ce sera toujours un défi pour les équipes d'atteindre ce faible poids », a concédé Nikolas Tombazis, responsable des questions monoplaces à la FIA. « Leur développement ne sera pas aisé sur cet aspect, mais nous respecterons la limite de poids que nous imposerons. Nous n'augmenterons plus le poids. Les équipes devront simplement redoubler d'efforts pour le réduire au maximum. »
Éviter une guerre des dépenses
Le débat sur ces monoplaces très lourdes anime les discussions depuis plusieurs saisons. Avec la popularisation des circuits urbains comportant des virages très serrés, les voitures doivent s'amincir et perdre en poids. Lors du Grand Prix de Monaco, réputé pour ses difficultés de dépassement, les nouvelles monoplaces rendent particulièrement ardu le fait de prendre l'ascendant sur un adversaire en course.
C'est pourquoi l'idée d'abolir totalement le poids minimum a été écartée. De plus, selon Nikolas Tombazis, les équipes pourraient se lancer dans une guerre des dépenses.
« Nous pensons que se débarrasser complètement de la limite de poids reviendrait à créer une bataille sans fin pour réduire le poids », a justifié l'ingénieur grec. « Cela pourrait avoir des conséquences imprévues. Donc, ce que nous mettons en place pour 2026 sera une limite de poids qui restera inchangée par la suite. Nous ne céderons pas à cette sorte de marchandage continu pour quelques kilos, où les équipes disent : "vous avez ajouté l'électrique, ajoutons deux kilos" ou alors "les pneus sont un peu plus lourds, ajoutons encore quelques kilos". Nous n'adopterons plus cette approche. Les équipes devront travailler jusqu'à cette limite, et je pense que certaines pourraient être un peu en surpoids en 2026. »
Cette limite de poids inflexible sera imposée à partir de 2026, saison où le règlement sera réinitialisé. Les équipes pourront débuter les tests aérodynamiques pour cette réforme à partir de 2025.
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