Verstappen furieux contre son équipe en Hongrie : "Notre gros problème a été la stratégie"
Cinquième à l'arrivée du Grand Prix, le Néerlandais a multiplié les commentaires radios tout au long de la course. Il regrette particulièrement la stratégie adoptée par son équipe, le mettant dans une position défensive et l'obligeant à attaquer et à trop demander à ses pneus.
La situation devient de plus en plus préoccupante pour le pilote vedette de Red Bull, qui ne parvient plus à s'imposer en Grand Prix. Pour la troisième course d'affilée, le Néerlandais a échoué à franchir la ligne d'arrivée en vainqueur. Pire encore, il n'a même pas réussi à monter sur le podium ce week-end, imputant cette contre-performance à des McLaren « imbattables » et à une stratégie ratée de son équipe.
« Notre principal problème aujourd'hui (dimanche, ndlr) était la stratégie. On s'est laissé 'undercuter' à chaque fois. Ça a rendu les choses très compliquées, surtout avec les pneus qui surchauffaient beaucoup en suivant d'autres voitures. C'était vraiment dur. J'ai essayé de remonter autant que possible, mais ce n'est pas génial de perdre des places, de se battre et de revenir... »
« On a perdu tellement de temps à chaque fois à dépasser des voitures. Les McLaren étaient imbattables, mais on aurait au moins du terminer troisième. », a-t-il expliqué au micro de Canal Plus à l'arrivée du Grand Prix.
Cette situation est particulièrement frustrante pour le triple champion du monde, qui critique ouvertement l'approche de son équipe durant la course. Ses arrêts aux stands systématiquement après ses rivaux l'ont placé en position de faiblesse, le forçant à remonter et à user ses pneus. Cette situation n'a pas manqué de l'exaspérer, le Néerlandais prenant à plusieurs reprises la radio pour exprimer son mécontentement concernant sa voiture et la stratégie adoptée, poussant parfois son ingénieur, Gianpiero Lambiase, à le rappeler à l'ordre en qualifiant ces comportements d'« enfantillages » et en l'invitant à se concentrer sur son pilotage.
De son côté, le pilote Red Bull s'est justifié : « Non, je veux dire, bien sûr que je suis agacé, mais je l'ai déjà été auparavant. Parfois, tu appuies sur la radio pour exprimer ton opinion, et c'est ce que j'ai fait aujourd'hui. J'espérais que le deuxième arrêt au stand serait plus judicieux, mais ça n'a pas été le cas. »
Ce caractère impétueux, pourtant absent ces dernières années, a refait surface hier, probablement en raison de la difficulté à répondre aux performances des McLaren, d'un coéquipier qui ne rapporte plus suffisamment de points et de récentes évolutions techniques qui ne lui donnent pas entière satisfaction. En effet, il s'est fréquemment plaint de problèmes de freins sur sa RB20 ce dimanche et de la difficulté à régler sa monoplace.
Cette frustration a culminé sur la piste lors d'un contact avec son rival Lewis Hamilton au 63e tour. Avec des pneus plus frais que le Britannique, le Néerlandais a tenté un gros freinage à l'approche du virage 1, mais a bloqué ses quatre roues, provoquant une collision avec la monoplace de Hamilton. Alors que ce dernier a qualifié l'incident de fait de course, le pilote Red Bull estime que le septuple champion du monde a bougé lors du freinage.
Malgré ses protestations, la FIA a classé l'incident sans suite. Désormais aux prises avec des pneus endommagés, le Néerlandais n'a terminé que cinquième, derrière les deux McLaren, Hamilton et la Ferrari de Charles Leclerc. Un résultat très décevant, qu'il impute à son équipe.
« Ca arrive ces choses là, mais la dernière fois, c'est clair que Lewis a bougé sur la zone de freinage, mais d'autres ont dit la même chose de moi, que c'était pas correct. Mais au final, c'est nous [Red Bull, ndlr] qui se sommes mis dans cette position. » explique le triple champion du monde à Laurent Dupin.
« C'était une très mauvaise course. Tout s'est mal passé et la stratégie n'était tout simplement pas bonne. Nous savons que dépasser ici est très difficile et c'est tout ce que j'ai eu à faire pendant la course. Nous avons dû nous battre et à cause de cela, nous avons perdu beaucoup de temps. Ils m'ont laissé rouler plus longtemps, et ensuite je me suis retrouvé coincé dans le trafic avec des retardataires. Donc, je ne comprends vraiment pas du tout, c'était vraiment très mauvais. »
Avec 51 points d'avance, l'écart entre McLaren et Red Bull se réduit dangereusement en tête du classement des constructeurs suite au doublé de l'équipe papaye. Face à cette situation, Christian Horner a annoncé des discussions internes pour analyser les erreurs et tenter d'apaiser les tensions entre l'équipe et son pilote vedette. Les premiers signes de cette réflexion seront visibles dès Spa le week-end prochain.
