F1

Grand Prix des Etats-Unis : Le Top/Flop de la rédaction

Charles Leclerc a brillé par sa maîtrise à Austin, à l'inverse de son futur coéquipier Lewis Hamilton, auteur d'un de ses pires week-ends en Formule 1. Qui a marqué des points et qui en à perdu à Austin ? Voici les tops et les flops de la rédaction de Motors Inside.

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Le week-end a été bien différent pour Charles Leclerc et Lando Norris.
© Motors Inside / Le week-end a été bien différent pour Charles Leclerc et Lando Norris.

Tops :



Charles Leclerc et Ferrari, la surprise du chef

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Qui aurait misé un copec, avant le début du week-end, sur un doublé Ferrari à Austin ? Quelqu'un aurait-il imaginé Charles Leclerc prendre la tête au premier virage pour ne plus jamais la lâcher après les qualifications ? Le Monégasque a fait voler en éclat toutes les certitudes et les pronostics en réalisant une course magistrale.

Parti 4ème, il a réalisé le départ parfait pour profiter de la bataille entre Lando Norris et Max Verstappen au premier virage pour se faufiler et sortir en tête. On se demandait jusqu'à quand cela allait durer, mais le Monégasque était bien le plus fort au Texas. Grâce à un premier relais sensationnel, il n'a jamais été inquiété et a remporté sa troisième course de la saison après Monaco et Monza. La journée est d'autant plus parfaite pour Ferrari que Carlos Sainz a pris la deuxième place, montant sur son premier podium depuis 8 courses. Bravo !



Liam Lawson, retour gagnant

Il avait bluffé tout le monde l'an dernier en remplaçant Daniel Ricciardo au pied levé après la blessure de l'Australien à Zandvoort. Liam Lawson, dont on attendait à l'époque pas grand-chose, s'était révélé aux yeux du monde, à tel point que la question de sa titularisation dès 2024 s'était un temps posée.

Un an plus tard, le voici de retour avec cette fois beaucoup d'attentes autour de lui. Le Néo-Zélandais joue sa carrière sur six courses et a entamé la première d'entre elles de la meilleure des manières. Condamné à partir du fond de grille à cause des pénalités de changement de pièces du moteur accumulées par Daniel Ricciardo en guise de cadeau d'adieu, le n°30 a réalisé la course parfaite.

Remonté comme une balle, il a terminé 9ème et offre deux points précieux à son écurie. Surtout que son coéquipier Yuki Tsunoda, pourtant 10ème sur la grille, s'est contenté d'une modeste 14ème place. Liam Lawson a en plus montré du caractère face à Fernando Alonso, avec qui l'ambiance a été tendue tout le week-end. Le voir tenir tête à l'Espagnol risque de plaire à Helmut Marko !


George Russell, de zéro à héros


Si cet article avait été écrit après les qualifications, George Russell aurait clairement intégré nos flops. Auteur d'une grossière erreur sur un tour lancé, il a été contraint de s'élancer de la voie des stands après des changements de pièces sous régime de parc fermé. Condamné à une remontée folle, le Britannique s'est exécuté en restant longtemps en pneus durs (40 tours).

Métronome en gestion de sa gomme, l'ancien de Williams a coupé la ligne d'arrivée au bout des 56 tours de course à une belle 6ème place. Une superbe performance qui est un peu plus que ce qu'on pouvait espérer pour lui avant le départ. Il s'est offert le luxe de terminer devant la Red Bull de Sergio Perez, ce qui est tant un joli coup pour lui, qu'un affront pour le Mexicain.


Franco Colapinto, le tube de l'été se poursuit à l'automne


En quatre courses, Franco Colapinto compte déjà cinq points. C'est cinq fois plus que Logan Sargeant en 36 départs. L'arrivée de l'Argentin est une bénédiction pour Williams, en quête de la moindre unité pour rester devant Alpine au championnat des constructeurs. Franco Colapinto a réalisé un week-end brillant : passé en SQ3, il s'est élancé 10ème de la course sprint, avant de partir 15ème du Grand Prix.

Grâce à un excellent rythme et une bonne intelligence de course, celui qui débutait en F2 il y a quelques mois encore a pu terminer devant Gasly, Magnussen et Alonso, pourtant tous parti dans le top 10. En arrachant le point de la 10ème place, il montre que les belles performances entrevues à son arrivée n'étaient pas qu'un coup de chance. Dire qu'il risque de se retrouver sans baquet l'an prochain, à moins qu'Audi…



Flops :

Lando Norris, doux comme une agneau



On commence à ne plus compter le nombre de fois que Lando Norris part en tête et la perd au premier virage. Austin reste toutefois un cas particulier, où le poleman est très souvent attaqué à l'épingle du premier virage qui favorise le deuxième. Celui-ci a pris la tête 6 fois au premier virage sur les 7 derniers Grand Prix disputés au Texas.

Là n'est pas tant le problème, mais Lando Norris, en manque de rythme en début de course, a surtout une nouvelle fois manqué de tranchant au moment de dépasser Max Verstappen, son rival pour le titre. Revenu comme une balle sur la Red Bull en fin de course, le pilote McLaren s'est contenté de la suivre pendant longtemps, incapable de se rapprocher suffisamment à cause de l'air sale.

Finalement, sa seule attaque a été - une nouvelle fois - trop brouillonne et trop tendre. Face au pilote le plus difficile à doubler du plateau, le moindre atermoiement n'est pas permis. En freinant sans doute un poil trop tôt, Norris a laissé à Verstappen l'opportunité de le pousser hors des limites du circuit. Si le triple champion du monde aurait dû être pénalisé, son dauphin au championnat aurait lui pu le laisser repasser pour retenter sa chance.

Trop tendre et finalement pénalisé, Lando Norris cède trois points à son rival et voit ses rêves de titre s'amoindrir encore plus. A moins de monter le curseur de l'agressivité, Max Verstappen va pouvoir dormir sur ses deux oreilles. Surtout s'il échappe aux pénalités …


Alpine, illusions perdus


Esteban Ocon a signé pour la première fois de sa carrière le meilleur tour d'un Grand Prix. C'est également la première fois de l'histoire d'Alpine. Un petit événement qui montre bien que les statistiques ne disent pas tout du récit d'un Grand Prix. Alpine a tout simplement lâché une nouvelle prestation affligeante. Dans leur livrée aux couleurs d'Indiana Jones, les Français n'ont pas existé. Pourtant, Pierre Gasly, 6ème sur la grille, avait une superbe occasion de marquer des points et l'espoir était permis après les premiers tours où l'Alpine orange se confondait avec les deux McLaren devant elle, dont elle parvenait presque à tenir le rythme. Puis est venue l'heure de l'arrêt aux stands : plus de 6 secondes, un raté et Tsunoda à laisser passer, et voilà Gasly perdant inexorablement des positions. La course du Normand a été ensuite complètement anonyme, comme celle de son coéquipier, 18ème au final, qui s'est contenté d'aller chiper le meilleur tour à Franco Colapinto pour éviter que le A fléché soit un peu plus décroché par Williams au championnat des constructeurs. Anecdotique, comme la saison d'Alpine.

Lewis Hamilton, de zéro … à zéro


Depuis quand Lewis Hamilton n'avait-il pas réalisé un week-end aussi mauvais ? Son enchaînement qualifications - course nous a rappelé les plus belles heures de Nikita Mazepin, Nicholas Latifi ou Pastor Maldonado, mais certainement pas ce qu'on connaît du septuple champion du monde.

Ses qualifications (éliminé en Q1 avec le 19ème temps) ont été désastreuses. Ses plaintes sur le changement de comportement de sa voiture depuis la course sprint ont eu beau expliquer un peu sa contre-performance, reste que son week-end était déjà fortement compromis. Après avoir croisé en fond de grille son coéquipier George Russell, pénalisé après une sortie de piste en qualifications, l'aîné des pilotes Mercedes a parfaitement réussi son envol pour pointer à la 12ème place au deuxième tour. Un départ canon qui n'aura été finalement qu'un pétard mouillé. A la fin de la deuxième boucle, Lewis Hamilton a perdu le contrôle de sa Mercedes au même endroit que Russell la veille et est allé se tanquer dans le bac à graviers. Une fin de week-end prématurée pour le septuple champion du monde, qui a eu le mérite de réveiller Bernd Maylander qui n'avait plus sorti sa voiture de sécurité lors d'un Grand Prix depuis 9 courses (au GP du Canada).


Sergio Perez regrette Daniel Ricciardo


Comme à chaque instant depuis son arrivée chez Red Bull, Sergio Perez est sous pression. L'inénarrable refrain retentit aux oreilles du Mexicain depuis quatre ans : il est sur la sellette s'il ne performe pas. L'an dernier déjà, il avait réussi à conserver son baquet faute de remplaçant probant. Daniel Ricciardo, son successeur désigné, n'ayant pas donné satisfaction et Perez a été maintenu et même prolongé de deux saisons. Mais voilà qu'un nouvel adversaire se présente face à lui : Liam Lawson est en verve et a réussi son retour (voir plus haut), tandis que le coéquipier de Max Verstappen a réalisé une nouvelle course anonyme. Sans être complètement largué, il a tout de même terminé 7ème, moins bien classé des pilotes des quatre écuries de tête (hors Hamilton, qui a abandonné), notamment derrière George Russell, parti des stands.

Red Bull ne semble absolument plus en mesure de gagner le titre constructeurs et Sergio Perez en sera le principal responsable alors que Max Verstappen est toujours solidement en tête du classement des pilotes. Le Mexicain, qui va disputer sa course à domicile le week-end prochain, a tout intérêt à élever son niveau pour ne pas se faire remplacer l'an prochain par un Liam Lawson qui semble déjà plus calibré pour tenir la pression.

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