Hamilton : "Ça aurait pu être pire"
Douzième à l'arrivée, la fin de l'aventure avec Mercedes est loin d'être idéale pour Lewis Hamilton. Deux pénalités et une crevaison ont rendu sa course au Qatar très compliquée. Pourtant, le Britannique estime que la situation aurait pu être pire puisque l'équipe lui avait notamment demandé d'abandonner.
Il est peut-être celui qui attend le plus la prochaine saison. Malgré une brillante deuxième place la semaine dernière à Las Vegas, juste derrière son équipier George Russell, la fin de saison et surtout de l'aventure avec Mercedes sonne comme une"bad end" après une nouvelle manche difficile au Qatar. Sixième de la course sprint du samedi, le septuple champion du monde a terminé à cette même position durant les qualifications, loin derrière son coéquipier. Si le Britannique avait l'espoir d'obtenir un bon résultat compte tenu de sa vitesse durant les courses, rien n'a fonctionné pour lui ce dimanche.
Deux pénalités et une crevaison pour une 12e place à l'arrivée
Dès le départ, Hamilton commet une erreur en partant avant que les feux rouges ne s'éteignent. Une faute qui lui vaut cinq secondes de pénalité, en plus des trois positions qu'il perd pour avoir hésité après avoir volé le départ. Au 34ᵉ tour, alors qu'il est installé en septième position, il subit une crevaison de sa roue avant gauche après avoir roulé sur les débris du rétroviseur de la monoplace d'Alex Albon. Dernier à la suite de cet arrêt au stand, le Britannique est ensuite sanctionné une deuxième fois par la FIA pour avoir dépassé la vitesse autorisée dans les stands. Une nouvelle pénalité qui l'oblige à rentrer une troisième fois dans les stands.
Très vite, il demande à l'équipe s'il peut abandonner. Cependant, alors que Mercedes avait accepté sa requête, il se ravise et termine douzième. Une position très lointaine, symbole d'un nouveau week-end difficile pour le Britannique, même s'il en retire une certaine satisfaction en ayant terminé cette course.
« Cela aurait pu être pire, mais j'ai terminé et c'est fini. Pour ce qui est du départ, c'est ma faute. Et puis la crevaison était vraiment malheureuse. Pour [l'excès de vitesse dans] la voie des stands, c'était aussi ma faute. Mais je me relèverai et je donnerai à nouveau le meilleur de moi-même. » Une frustration quotidienne qu'il a de plus en plus de mal à contenir, lui qui a annoncé il y a quelques jours qu'il souhaitait simplement être déjà en vacances et se préparer pour sa nouvelle aventure chez Ferrari, d'autant plus qu'il doit composer avec une monoplace qui ne sied pas à son style de pilotage.
Une voiture trop sous-vireuse
« Nous n'avons pas bien réglé l'aileron. C'est arrivé plusieurs fois. Il n'y avait pas assez d'aileron avant sur la voiture, et la voiture ne voulait pas tourner. J'étais donc en sous-virage massif pendant une longue période. » Le Britannique ajoute que ce manque d'appui a peut-être engendré sa crevaison. Alors qu'il se prépare à disputer son dernier Grand Prix avec Mercedes après 12 ans d'association avec l'écurie allemande, Hamilton ne s'attend pas à finir sur une bonne note, même s'il espère obtenir un dernier bon résultat avec Mercedes. « Je ne pense pas que nous allons finir en beauté. Je ne m'attends pas à un week-end particulièrement meilleur que les précédents, mais je ferai mon maximum, bien sûr. J'y vais avec peu d'espoir et j'en ressortirai peut-être avec un meilleur résultat que prévu − cela ne fait pas une grande différence dans les deux cas. »
Malgré une fin de saison difficile, la carrière de Lewis chez Mercedes a surtout été couronnée de succès avec au passage, six titres de champion, 153 podiums, dont 84 victoires. Une dernière danse avant de se parer de rouge en 2025.
