Mike Krack remercie ses pilotes de ne pas avoir critiqué la voiture

Des attentes qui n'ont pas été atteintes. Après une campagne 2023 réussie, où la monoplace était une candidate régulière aux podiums (huit durant toute la saison grâce à Fernando Alonso), l'écurie basée à Silverstone s'est progressivement éloignée de cette position, au point d'être aujourd'hui une équipe de milieu de peloton. En fin de saison 2024, les points semblaient de plus en plus difficiles à atteindre, l'équipe étant menacée par Haas, Alpine, et Racing Bulls.

Une saison beaucoup moins concluante qu'en 2023

Alors que l'équipe avait marqué 280 points en 2023, son compteur s'est arrêté à 94 cette année, avec comme meilleur résultat la cinquième place de Fernando Alonso en Arabie Saoudite. Si l'écurie a encore terminé à la cinquième place du championnat des constructeurs, elle a tout de même fini à 374 unités de Mercedes, quatrième du classement.

Lorsqu'il a été question d'évoquer les moments forts de la saison, Mike Krack, le patron de l'écurie, a préféré saluer le comportement de ses pilotes plutôt que d'évoquer les difficultés de la monoplace cette saison.

Des pilotes au soutien de leur équipe

« Le point fort pour moi, ce sont les pilotes et la manière dont ils ont géré cela, comment ils sont restés soudés avec l'équipe », a expliqué le Luxembourgeois à Autosport. « Il leur aurait été si facile de s'exprimer dans les médias et de nous descendre, parce que pour eux, c'est le plus difficile. Semaine après semaine, ils pilotent la voiture et ne peuvent pas la changer. Ils doivent la conduire et faire face aux micros qui se tendent vers eux. Et ils sont toujours restés fidèles à l'équipe. Pour moi, c'est réellement un moment fort. »

Pourtant, les occasions de critiquer l'équipe ont été nombreuses. Si l'équipe pouvait autrefois se satisfaire de ne pas pouvoir se battre avec les quatre écuries de pointe mais de terminer cinquième, elle a depuis perdu ce statut. En fin de saison, la voiture était parfois incapable de marquer des points, comme au Brésil avec un abandon pour Lance Stroll et une 14e place pour Fernando Alonso après avoir souffert du dos durant toute l'épreuve. Malgré tous ces soucis, les pilotes ont préféré jouer la carte de l'optimisme plutôt que celle du pessimisme.

Un avenir meilleur à construire pour Aston Martin

« Il est incroyable de voir jusqu'où l'équipe est arrivée depuis l'époque Racing Point et je suis définitivement ici pour l'avenir », avait notamment déclaré Lance Stroll en juin dernier. En 2025, le Canadien débutera sa septième saison dans la structure britannique. De son côté, le double champion du monde espagnol s'était montré réaliste quant à la situation d'Aston Martin. « En Formule 1, il n'y a pas beaucoup de miracles – il faut être patient. »

Si les problèmes ne vont pas se résoudre immédiatement, les investissements humains et architecturaux déployés par l'équipe de Lawrence Stroll, incluant notamment l'arrivée d'Adrian Newey, vont lui donner une nouvelle dimension.

Alors que 2025 ne devrait pas être trop différente de 2024, les nouvelles réglementations de 2026 vont, elles, rebattre toutes les cartes, permettant à plusieurs équipes, dont Aston Martin, de tirer leur épingle du jeu.