La FIA prête à prendre d'autres mesures contre le langage grossier en F1
Après un nouveau durcissement des règles prévu pour la saison prochaine, Ben Sulayem a annoncé lors du sommet des officiels de la FIA en Espagne que couper la transmission en direct des radios était une possibilité, et ce en dépit de la lettre de la GPDA adressée à la FIA il y a déjà plusieurs mois afin de défendre la liberté d'expression des pilotes.


Rappel : la FIA a déjà durci le ton
Alors que la saison passée a été riche en sanctions suite à des propos mal appréciés par la FIA, les pilotes ne risquent pas de retrouver plus de liberté lors des conférences de presse ou même pendant leurs conversations radio sur la piste. En effet, alors que par exemple Charles Leclerc s'en était tiré "seulement" avec une amende, Max Verstappen avait dû s'acquitter de travaux d'intérêt général au Rwanda. Désormais, les sanctions vont plus loin, et un écart de langage est susceptible de coûter un point de pénalité sur la super-licence des pilotes. Les risques de suspension augmenteront donc de façon conséquente.
Insensibilité au ressenti des pilotes ?
L'Association des pilotes de Grand Prix (GPDA), représentée par George Russell, s'était déjà exprimée dans une lettre adressée à la FIA au mois de novembre 2024, s'insurgeant contre une infantilisation des pilotes. Force est de constater que la FIA ne compte toujours pas laisser les pilotes seuls maîtres de leur radio.
Des solutions radicales envisagées
Au moment d'un sommet en Espagne, la FIA, représentée par Ben Sulayem, a réitéré son intention de rester ferme face aux problèmes de langage des pilotes de Formule 1.
🤔 ¿Qué medidas se van a tomar con las radios para evitar el lenguaje malsonante?
➡️ Éstas son las opciones que baraja Ben Sulayem. ¡Ojo, no descarta nada!#F1#FIApic.twitter.com/wCjWlO6pPz
— SoyMotor.com (@SoyMotor) February 8, 2025
Alors que beaucoup se demandent jusqu'où la FIA pourrait aller, Ben Sulayem a déclaré qu'ils seraient « peut-être » amenés à supprimer la retransmission des messages radio des pilotes, ou à « la différer ». Ainsi, le risque de n'entendre que des messages soigneusement filtrés par la FIA n'est pas à écarter. Les mesures à venir de la FIA dépendront donc des discussions radio entre les pilotes et leurs équipes en début de saison. Si la FIA ne voit pas d'améliorations significatives, on peut craindre plus de restrictions. Il faudra alors attendre de voir jusqu'où les pilotes sont prêts à aller pour défendre leur liberté d'expression en course.
Une saison charnière pour la liberté d'expression des pilotes ?
Si les récentes annonces de la FIA concernant le durcissement des règles en matière d'expression publique marquent déjà un tournant dans la gestion de l'image de la Formule 1, les mots de Ben Sulayem nous montrent que les événements de la prochaine saison ainsi que les réactions des pilotes s'annoncent déterminants pour l'avenir. Peut-être s'apprête-t-on à entrer dans une ère de la Formule 1 beaucoup plus aseptisée : ce sport y gagnera-t-il une meilleure réputation, ou perdra-t-il une authenticité chère aux fans ?