Flavio Briatore relance l'idée d'un retour du Grand Prix de France, mais à Paris
Lors de la cérémonie F175 à Londres, Flavio Briatore a exprimé son souhait de voir la Formule 1 revenir en France, avec Paris comme hôte privilégié. Selon lui, la capitale offre les infrastructures nécessaires pour accueillir un tel événement, contrairement au Castellet. Cette proposition relance le débat sur l'organisation d'un Grand Prix en France, avec d'autres villes également citées.

Mardi soir dernier, l'O2 Arena de Londres a été le théâtre de la cérémonie F175, une première dans l'histoire de la discipline, réunissant les monoplaces des dix écuries et leurs pilotes respectifs. Parmi les participants, Alpine a marqué sa présence, et en marge de l'événement, Flavio Briatore, ancien directeur de l'équipe Renault, a plaidé pour que Paris devienne le nouveau rendez-vous de la Formule 1 en France : « Évidemment, ce ne sera pas un Grand Prix dans Paris en passant sous la tour Eiffel, mais ça serait magnifique. Aujourd'hui, avec tous les sponsors derrière la F1 et tous les gens qui travaillent autour, il faut impérativement des capacités hôtelières importantes. Et ce n'est pas le Castellet qui peut les offrir. Paris, oui », a déclaré Briatore pour Le Figaro.
Un Grand Prix à Nice, au Castellet, à Magny-Cours...
Magny-Cours a été évoqué par Biatore. Circuit qui a connu son dernier GP de France en 2008. Felipe Massa l'avait emporté sur Ferrari. Ce circuit a ensuite cédé sa place au circuit Paul Ricard après 17 ans au service de la discipline reine. En 2009, des difficultés financières ont fait que Magny-Cours a quitté le calendrier, et la France s'est retrouvée sans course de F1 pour la première fois depuis 1955.
Le Castellet, hôte du Grand Prix de France de 2018 à 2022, qui fut pour certains pauvre en spectacle et pas assez lucrative face aux concurrents non-européens.
Le circuit a souvent été critiqué pour son manque d'infrastructures pour l'accueil massif de fans et de professionnels du sport automobile. En comparaison, Paris dispose d'une capacité hôtelière et d'un réseau de transport bien plus développés, facilitant l'organisation d'un événement de cette envergure.
Depuis quelque temps, le projet d'un GP à Nice est évoqué, mais souvent oublié de par son placement géographique, jugé trop proche de Monaco par le maire M. Estrosi : « Je ne vous cache pas que c'est un sujet presque d'État à État. Personnellement, vu les bonnes relations que j'entretiens avec la Principauté de Monaco, je ne souhaite pas m'immiscer dans un débat qui pourrait être concurrentiel. » Le maire de Nice, qui a présidé les GP de France organisés entre 2018 et 2022 au Castellet, a été missionné par Emmanuel Macron pour un retour de la F1 en France.
L'année dernière, lors du Grand Prix du Japon, Jean Alesi avait posé la question à Domenicali : la réaction de ce dernier n'est en tout cas pas très rassurante si l'on envisage un retour à une manche française dans un futur proche... « Dans un mariage, tu dois avoir minimum deux personnes qui sont d'accord. » Puis d'enchainer sur le rôle de l'État : « On a besoin de l'intérêt du côté de la France, que le pays comprenne que, quand aujourd'hui tu veux organiser un Grand Prix de Formule 1, tu as besoin d'un investissement important. Et je pense que ça peut être organisé au niveau central avec le gouvernement. Par exemple, quand on vient ici, au Japon, il y a le premier ministre, il y a toutes les personnes qui sont vraiment dans le projet de la F1, car la F1 est une possibilité pour le pays de le représenter dans le monde entier. »
En attendant, les discussions se poursuivent et la communauté des fans de F1 en France garde l'espoir de revoir un jour les monoplaces se battre sur un circuit tricolore.
L'alternance en Europe peut-elle jouer en faveur de la France ?
Si un jour un retour en France est envisagé, il n'est pas exclu que Liberty Media, le propriétaire de la F1, choisisse d'alterner avec une autre course européenne. À partir de 2027, le Grand Prix de Belgique aura lieu en alternance, un an sur deux, avec un autre circuit. On pense notamment à Imola (Italie). Le circuit de Zandvoort va quant à lui sortir du calendrier après 2026, rejoignant l'Allemagne et la France au cimetière des déchus. Cela se fera au profit d'un second Grand Prix en Arabie saoudite, sur le circuit en construction de Qiddiya, que Charles Leclerc avait qualifié de « ressemblant à Mario Kart » avec ses virages futuristes, ou d'un nouveau, au Rwanda, si les négociations se terminent un jour.
Que de chamboulements à venir !
Liberty Media est clair dans ses ambitions : plus de GP sur les nouveaux marchés. L'Europe ne semble plus une terre à conquérir pour les propriétaires de la F1. Selon Stefano Domenicali, le président de la Formule 1, personne ne pourra lui enlever qu'il s'assume : la F1 est définitivement devenue un joli outil de soft power, un outil de géopolitique et de relations internationales.
En somme, il semble compliqué de faire revenir la France sur le devant de la scène.