Un Grand Prix en Afrique, ça commence à sentir bon
Et si l'Afrique du Sud accueillait le Grand Prix de Formule 1 en 2027 ? Quoi qu'il en soit, l'idée prend de plus en plus forme. Les responsables sportifs en Afrique du Sud sont déterminés à organiser cet événement sportif et affichent une confiance totale pour être le pays sélectionné, alors que le Rwanda a montré son intérêt également, tout comme le Maroc.


La Formule 1 a fait sa dernière apparition en Afrique du Sud le 14 mars 1993, lorsque Alain Prost a été couronné champion. Depuis, silence radio. La nation qui a été hôte de la Coupe du monde de football en 2010 souhaite le retour de la Formule 1 dès 2027. Un gros travail se fait déjà en amont.
L'Afrique du Sud, c'est une terre de sport. Elle veut désormais faire parler d'elle au niveau de la Formule 1, une discipline moins cotée sur le continent. mais qui a clairement un nouvel engouement sur le continent avec des déclarations de candidatures de plus en plus nombreuses, notamment de la part du Rwanda, qui a aussi été pays hôte du Gala de la FIA 2024 ainsi que du Maroc. Avec l'Afrique du Sud, ce sont donc bien trois pays qui se montrent intéressés par accueillir le retour de la F1 sur le continent africain.
Le pays a déposé sa candidature pour le Grand Prix de F1 en 2027. Déjà, un comité local est mis en place pour piloter cet immense projet, avec à sa tête le ministre des Sports Gayton McKenzie. À l'AFP, Mlimandlela Ndamase, le membre de ce comité, s'est montré très optimiste. « On accueillera le Grand Prix en 2027, ça ne fait pas de doute. »« Que ce soit Le Cap ou Joburg, peu importe », a-t-il déclaré, début février 2025.
Samuel Tickell Un chercheur en sport et médias à Munich plaide pour le retour de la F1 en Afrique du Sud. « Revenir en Afrique du Sud serait très important pour la F1, qui n'y a plus couru depuis la fin de l'apartheid. Le sport y a aussi connu des moments historiques, comme la menace de grève des pilotes en 1982 : une menace de grève menée par Niki Lauda en 1982 contre une super-licence de course restreignant la liberté contractuelle des pilotes. »
Quel circuit ?
L'Afrique du Sud est dans le concret. Le pays a mis en avant deux tracés ;celui urbain au Cap et le circuit historique de Kyalami à Johannesburg. Ce dernier a été le théâtre du Grand Prix de F1 en 1993 qui a vu Alain Prost être sacré.
Un problème : le circuit de Kyalami, qui est la propriété du patron de la division locale de Porsche, Toby Venter, n'est certifié que grade 2. Il s'agit du niveau en dessous des exigences de la Formule 1. Pour que le circuit basé dans la périphérie de Johannesburg réponde aux normes de la F1, l'Afrique du Sud devra commencer les travaux nécessaires.
Le circuit urbain du Cap, quant à lui, a déjà accueilli une course de Formule E en 2023. Ce qui serait sans doute l'option la plus simple.
Que pays hôte du retour de la F1 en Afrique ?
Si l'on pouvait encore douter d'un retour de la F1 en Afrique il y a quelques années, il est de plus en plus probable que la F1 retrouve un évènement sur le continent africain d'ici 2030. La rotation des courses européennes et le risque de voir disparaître le Grand Prix de Miami par exemple devrait permettre à la F1 de se rédéplacer en Afrique. Lewis Hamilton est d'ailleurs le premier supporter de cette idée.
L'Afrique du Sud a deux gros concurrents pour le retour de la F1 en Afrique. Le Rwanda et le Maroc se sont également positionnés pour accueillir la Formule 1.
Le président rwandais Paul Kagame lui-même pilote ce projet. En septembre 2024, il était au GP de Singapour pour rencontrer les membres de la Fédération internationale de l'automobile et les propriétaires de F1. Le lobbying a déjà commencé. Le Maroc, quant à lui, est un client très sérieux. Il a déjà organisé le Grand Prix en 1958 à Casablanca. Le royaume veut également ce retour en 2027.
Lewis Hamilton, en août dernier, lui a fait entendre son mécontentement. « On ne peut pas ajouter des courses partout et continuer à ignorer l'Afrique. »
Que ce soit l'Afrique du Sud, le Rwanda ou le Maroc, là aussi ça joue des coudes pour savoir qui aura un retour de la Formule 1 sur ces terres.