F1

Nouvel Accord Concorde F1 : Le volet commercial signé par les 11 écuries

Les onze écuries de Formule 1 ont signé le volet commercial de l'Accord Concorde pour la période 2026-2030. Si ce contrat définit la répartition des revenus dans un contexte de prospérité pour la discipline, le volet gouvernance reste encore à finaliser par la FIA.

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© Motors Inside / FIA

En plein week-end du Grand Prix d'Australie 2025, la Formule 1 a confirmé une nouvelle qui structure l'avenir du sport : les 11 écuries qui participeront au championnat à partir de 2026 ont signé le volet commercial de l'Accord Concorde. Cette signature marque une étape importante pour la viabilité économique à long terme de la discipline. Le volet sur la gouvernance reste toutefois encore à finaliser.

Qu'est-ce que l'Accord Concorde ?

L'Accord Concorde est un contrat tripartite qui lie la Formule 1 (via Liberty Media), la FIA et les écuries participantes. Ce document fondamental définit les aspects commerciaux et réglementaires du championnat. Son nom provient du lieu où fut négocié le premier accord en 1981 : la Place de la Concorde à Paris, siège de la FIA à l'époque.

Ce contrat se compose de deux parties distinctes : l'une commerciale, qui vient d'être signée, et l'autre concernant la gouvernance, qui « sera finalisée en temps voulu », selon le communiqué officiel de la F1.

Par ailleurs, dans ce communiqué, la F1 a déclaré : « La Formule 1 confirme que toutes les équipes ont signé l'Accord Commercial Concorde 2026, garantissant ainsi la solidité économique à long terme du sport. La Formule 1 n'a jamais été dans une position aussi forte, et tous les acteurs en ont retiré des bénéfices positifs ainsi qu'une croissance significative. Nous remercions toutes les équipes pour leur engagement tout au long de ce processus afin d'obtenir le meilleur résultat pour le sport. »

Les enjeux du nouvel accord 2026-2030

Le nouvel accord couvrira la période 2026-2030, coïncidant ainsi avec l'introduction des nouveaux règlements techniques. Avec 11 équipes signataires – les 10 écuries actuelles plus le nouvel entrant Cadillac – cet accord reflète la santé économique exceptionnelle de la discipline, bien différente du contexte de crise qui avait entouré la signature du précédent accord en août 2020, en pleine pandémie de Covid-19.

La nouvelle signature intervient cinq mois plus tôt que pour l'accord précédent, ce qui laisse sous-entendre une négociation plus fluide entre les parties. D'ailleurs, selon plusieurs sources, les conditions seraient plus favorables pour les équipes, conséquence directe du boom commercial que connaît la F1 depuis quelques années.

L'arrivée de Cadillac comme onzième équipe a également nécessité des ajustements. Le nouvel accord intègre les modalités de calcul des frais « anti-dilution » versés par le constructeur américain aux écuries existantes - un mécanisme qui compense la réduction potentielle de leur part du gâteau financier.

Un cadre de répartition des revenus revu

Si le contenu précis de l'accord reste confidentiel, certains aspects ont filtré dans les paddocks. La valeur financière des positions au championnat et la répartition des revenus étaient au centre des discussions. Actuellement, les équipes reçoivent environ 45% des profits générés par la F1 une fois que les revenus dépassent les 3 milliards de dollars, comme ce fut le cas en 2023 (3.2 milliards de dollars) et 2024 (3,41 milliards de dollars).

Ferrari, seule écurie présente depuis la création du championnat en 1950, conservera son traitement privilégié, mais avec un plafonnement révisé. En effet, son bonus historique serait désormais limité à 5%, contre un système plus généreux auparavant. Une concession que James Vowles, directeur de Williams, jugeait légitime en 2023 : « Je pense que Ferrari apporte quelque chose de spécial à ce sport. Il faut être honnête à ce sujet. Si vous demandez à une personne lambda quelle équipe elle connaît en Formule 1, vous verrez que Ferrari reste un nom qui se démarque. C'est la réalité. L'équipe apporte un certain héritage et une reconnaissance au sport. Je pense donc qu'il y a une raison à l'existence de ces choses. », avait-il déclaré alors.

Le plafond budgétaire et les implications du nouvel accord

L'un des grands sujets de discussion autour du nouvel accord concerne le plafond budgétaire. Instauré avec l'accord précédent à 145 millions de dollars puis diminué progressivement jusqu'à 135 millions actuellement, il pourrait être revu à la hausse jusqu'à 220 millions de dollars pour la période 2026-2030, mais avec davantage de stipulations.

Des discussions ont notamment eu lieu concernant l'inclusion dans ce plafond des congés de maternité et des événements pour les employés (fêtes d'été ou de Noël). Ces propositions avaient suscité des inquiétudes notamment concernant l'embauche de femmes ou la tenue d'événements récompensant le personnel, qu'elles auraient pu décourager. La FIA avait finalement confirmé que ces éléments resteraient exclus du périmètre du plafond budgétaire.

La gouvernance, prochain chantier à finaliser

Alors que le volet commercial est maintenant acté, toutes les parties doivent maintenant se concentrer sur la finalisation de l'accord de gouvernance. Cette partie déterminera notamment les frais d'inscription des équipes, les procédures de vote, les pouvoirs respectifs de la FIA, de la F1 et des écuries et d'autres aspects réglementaires essentiels pour le fonctionnement de la F1 à partir de 2026.

Stefano Domenicali, récemment confirmé dans ses fonctions de PDG de la F1 jusqu'en 2029, avait indiqué précédemment privilégier la continuité : « Nous sommes en discussion avec les équipes. L'élément le plus important est de maintenir la situation aussi stable que possible. [...] La situation est idéale pour poursuivre les discussions avec les équipes et toutes les parties concernées afin de finaliser au mieux chaque aspect pour un avenir plus solide et à long terme. »

La signature du nouvel accord commercial constitue une étape essentielle dans la préparation de la révolution réglementaire de 2026, qui apportera notamment de profonds changements au niveau des groupes propulseurs. Avec des équipes engagées pour cinq ans et un cadre économique stable, la Formule 1 peut envisager l'avenir en toute tranquillité.

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