Alpine rigidifie son aileron arrière pour se conformer à la nouvelle directive de la FIA et perd en performance
La FIA impose une nouvelle limite sur la flexibilité des ailes arrière dès le GP de Chine. Avec une tolérance réduite à 0,5 mm, certaines écuries ont dû réagir en urgence. Alpine a confirmé des ajustements de dernière minute.


Les nouvelles exigences de la FIA sur la flexibilité des ailes arrière ont mis un coup de pression aux équipes avant le Grand Prix de Chine. Jusqu'ici, une tolérance de 2 mm était acceptée lorsque 75 kg de charge verticale étaient appliqués sur l'aileron. Mais avec la directive technique mise en place, cette marge tombe à 0,5 mm, et une tolérance temporaire de 0,25 mm sera supprimée dès le GP du Japon. Résultat ? Un vrai casse-tête pour certaines écuries qui ont dû revoir leurs plans en express.
Et Alpine fait partie des équipes concernées. Alors que McLaren semble sereine, Lando Norris affirmant que l'aile arrière de sa monoplace est « probablement trop bonne » et que cette nouvelle règle « semble être destinée à d'autres équipes », du côté de Viry et d'Enstone, il a fallu se retrousser les manches.
Alpine joue la carte de la transparence
Premier team à admettre qu'un ajustement était nécessaire, Alpine a dû bosser à la dernière minute pour s'assurer que son A525 respectait bien les nouvelles normes. Mais pas question d'en dire trop sur la nature des modifications. Dave Greenwood, directeur des courses chez Alpine, s'est exprimé à ce sujet auprès des médias à Shanghai : « Nous avons dû faire un peu de travail à l'usine pour nous assurer que nous étions au bon endroit ici, mais je pense que c'est assez normal dans ces situations quand une règle et une marge de déviation changent. »
Quand on lui demande quelles modifications ont été apportées, Greenwood reste discret : « Honnêtement, je ne vais pas entrer dans les détails. Mais il y a du travail à faire pour s'assurer qu'elle est conforme. Cela a été fait et nous sommes là. Vous pouvez imaginer que les échelles de temps étaient très petites. Ce n'est pas comme si vous pouviez faire quelque chose de révolutionnaire, mais il y a des choses que nous pouvons faire pour nous assurer que nous nous conformons. »
Alpine n'est pas seule à s'adapter. Du côté de Haas, le directeur d'équipe Ayao Komatsu reconnaît que des ajustements ont peut-être été nécessaires : « Nous devrons peut-être modifier un peu la façon dont nous avons installé l'aile, mais pas le design ou quoi que ce soit. »
Mais alors, cette nouvelle directive vise-t-elle réellement certaines équipes plus que d'autres ? Si McLaren affirme n'avoir rien changé, d'autres écuries plus discrètes pourraient bien être impactées. Ce qui est certain, c'est que la FIA cherche à limiter ce qu'on appelle l'effet « mini-DRS », un phénomène où l'aile arrière se déforme légèrement pour réduire la traînée à haute vitesse.
Une bataille technique permanente
Ce changement de réglementation rappelle une chose : en Formule 1, l'innovation technique est toujours sous surveillance. Les équipes repoussent constamment les limites du règlement, et la FIA ajuste le tir quand elle estime qu'un avantage aérodynamique devient excessif.
Alpine a réagi rapidement, mais il reste à voir si ces modifications affecteront leur performance en piste. Avec une voiture en difficulté depuis le début de saison, ces ajustements tombent au pire moment.
Rendez-vous en Chine pour voir si l'A525 pourra tenir le rythme face à la concurrence.