F1

La FIA choisit Malcolm Wilson pour succéder à Robert Reid

La FIA a officialisé la nomination de Malcolm Wilson au poste de vice-président chargé du sport, en remplacement de Robert Reid, démissionnaire après avoir dénoncé une « rupture des normes de gouvernance » au sein de l'instance.

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FIA
© Overtake/Motors Inside / FIA

La FIA a officiellement nommé Malcolm Wilson au poste de vice-président pour le sport, deux semaines après la démission soudaine de Robert Reid. Cette nomination, qui devra être confirmée par un vote des membres de la FIA en juin à Macao, intervient dans un contexte de turbulences au sein de l'instance dirigeante du sport automobile mondial.

Un pilier du rallye aux commandes

Malcolm Wilson, 69 ans, n'a rien d'un novice dans le milieu du sport automobile. Champion de rallye britannique en 1994, il s'est surtout fait connaître en tant que fondateur et patron de M-Sport, structure qui a géré le programme rallye de Ford pendant près de 30 ans. Son équipe a notamment décroché deux titres constructeurs en WRC (2006 et 2007). Son parcours lui a valu d'être décoré de l'Ordre de l'Empire britannique (OBE) en 2009.

Le rôle de vice-président pour le sport est une fonction importante. En effet, Wilson supervisera le développement des championnats et des politiques sportives de la FIA. Parmi les dossiers brûlants qui l'attendent : la transition énergétique et l'équilibre à trouver entre compétitions traditionnelles et nouvelles disciplines.

Dans un communiqué, le président de la FIA, Ben Sulayem, a salué la carrière distinguée de son nouveau vice-président : « Malcolm a eu une carrière remarquable dans le sport automobile mondial. Depuis plus de 40 ans, il évolue au plus haut niveau, à la fois en tant que pilote et partenaire technique des équipes. Cette expérience sera précieuse pour la FIA et nos clubs membres, alors que nous poursuivons le développement du sport automobile, tant à la base qu'au niveau professionnel, en stimulant l'innovation au bénéfice des fans, des pilotes et des équipes. »

Une succession dans la tourmente

Cette annonce fait suite à la démission retentissante de Robert Reid, qui occupait le poste depuis 2021. Dans sa lettre de départ, Reid avait critiqué « l'érosion des principes de transparence » et des décisions prises « à huis clos », notamment la reprise en interne du Championnat du Monde de Rallycross sans consultation des instances. Un dossier qui, selon lui, exposait la FIA à des « risques juridiques ».

Face à ces accusations, la FIA avait défendu sa position en mettant en avant ses « politiques de gouvernance d'entreprise particulièrement solides », garantissant selon elle le respect des procédures établies. Pour le dossier spécifique du Rallycross, l'instance avait justifié son intervention directe en déclarant investir « directement dans le championnat pour le bénéfice des fans, des équipes et de ses clubs membres », dans le cadre de son « engagement à doubler la participation au sport automobile à l'échelle mondiale ». Cette réponse n'abordait cependant pas directement les craintes de risques juridiques soulevées par Reid, ni ne détaillait les mécanismes de prise de décision ayant conduit à cette prise en main.

Cette nomination intervient également au moment où Ford, partenaire historique de Wilson, prépare son retour en Formule 1 en 2026 en tant que partenaire de Red Bull dans la production de moteurs, soulevant d'autres questions sur d'éventuels conflits d'intérêts que le nouveau vice-président pour le sport devra gérer.

Wilson prêt à relever le défi

Le principal intéressé s'est dit honoré par cette nomination : « La FIA a joué un rôle central dans ma carrière, et je me réjouis à l'idée de soutenir le président ainsi que toute la famille de la FIA dans sa mission essentielle. Il n'y a jamais eu de moment plus enthousiasmant pour faire partie du sport automobile, et je sais par expérience directe les bienfaits que ce sport apporte aux familles et aux communautés à travers le monde. J'ai hâte de travailler avec le président durant l'ensemble de son mandat actuel, afin de faire découvrir notre sport à de nouveaux publics et de garantir les meilleurs championnats possibles pour l'ensemble de nos concurrents. »

La référence au « mandat actuel » de Ben Sulayem n'est pas anodine, en effet celui-ci expire en décembre 2025. Pour l'heure, aucun challenger ne s'est manifesté contre le président en vue des prochaines élections. L'évolution de cette transition pourrait révéler si l'arrivée de Wilson représente une réelle volonté de changement ou un simple remaniement cosmétique dans l'échiquier politique interne de la FIA.

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