Pour Johnny Herbert, 2026 est la dernière chance de titre pour Hamilton
Le septuple champion du monde a rejoint Ferrari cette saison avec un seul objectif : remporter un huitième titre. Si la saison 2025 est pour l'instant difficile, les nouvelles réglementations donnent beaucoup d'espoir au pilote britannique.


Une dernière année pour marquer encore plus l'histoire ? Depuis son arrivée en F1, Lewis Hamilton a multiplié les records. Recordman du nombre de victoires (105) et du nombre de poles positions (104), le Britannique souhaite désormais devenir le seul recordman du nombre de titres mondiaux (il est pour l'instant à 7 titres, tout comme Michael Schumacher). Pour cela, il a pris la décision de rejoindre Ferrari cette saison. L'association semblait idéale sur le papier. Lewis Hamilton, frustré après de dernières saisons difficiles chez Mercedes, a rejoint une écurie mythique et qui surfait sur une année 2024 positive où elle était proche de remporter le titre constructeur. De son côté, la marque italienne disposait d'un pilote extrêmement talentueux, rapide et expérimenté, capable de décrocher un titre que l'écurie convoite depuis 2007 et le titre de Räikkönen.
Malheureusement, les premières semaines ne se sont pas déroulées comme prévu. L'adaptation semble difficile pour le Britannique, qui a encore du mal à être parfaitement à l'aise dans une Ferrari qui semble moins performante que la saison passée. Des doutes commencent à s'installer et certains dressent déjà des constats, à commencer par Johnny Herbert. L'ancien pilote de F1, vainqueur de trois courses, est catégorique : 2026 est la dernière chance pour Hamilton de décrocher un titre. Sinon, cela pourrait être la fin. « Je pense que 2026 est la dernière chance de Lewis Hamilton pour obtenir ce huitième championnat », a déclaré Herbert à AceOdds. « Il a 40 ans maintenant, est-il dans son apogée ? Non. Est-ce que cette apogée est passée ? Oui. Est-il encore très bon ? Oui. »
Charles Leclerc, un obstacle à la quête d'Hamilton
Le Britannique a également indiqué que s'il veut glaner son huitième titre, il devra être meilleur que son coéquipier, chose qu'il a du mal à faire en ce début de saison. Pour Herbert, l'acclimatation d'Hamilton chez Ferrari est plus longue que prévu. « Charles Leclerc est meilleur qu'Hamilton en ce moment. Donc, même si Ferrari progresse, il devra battre son coéquipier. Après une course difficile en Australie, sa saison chez Ferrari semblait vraiment prometteuse en Chine avec sa victoire lors du Sprint, mais depuis, ça ne prend pas. Charles Leclerc réalise une saison plus régulière, avec de bonnes performances. Pour l'instant, la Ferrari décroche des podiums, ce n'est pas catastrophique. »
« C'est actuellement la troisième ou quatrième meilleure équipe. Ils doivent franchir un cap pour rivaliser avec McLaren et Red Bull. Lewis devra être à son meilleur niveau pour battre Charles cette saison. La pression est là. Il y a un temps d'adaptation pour Hamilton, mais je pensais qu'il l'aurait dépassé à ce stade et qu'il aurait montré qu'il était plus rapide que Charles Leclerc. Ça ne s'est tout simplement pas produit. Leclerc est arrivé chez Ferrari et a évincé Sebastian Vettel. Hamilton n'a pas encore réussi cela, et Leclerc continue de dominer la situation grâce à sa régularité et sa vitesse. Hamilton, lui, se classe constamment huitième ou neuvième en ce moment. »
Un nouveau souffle nécessaire pour Hamilton
Le commentateur britannique pense néanmoins que l'ancien pilote McLaren a fait le bon choix en quittant Mercedes. Depuis les nouvelles réglementations de 2022, le natif de Stevenage avait du mal à performer au sein de l'écurie allemande dans une monoplace au comportement qui ne lui convenait pas. « La saison dernière, la Mercedes était très irrégulière : parfois capable de gagner, parfois loin du podium. J'avais l'impression que Lewis Hamilton perdait aussi sa motivation dans l'équipe et était frustré. Celui qui trouvait toujours de la motivation, c'était Ayrton Senna. Il revenait plus tard que les autres pour les essais et gagnait des championnats. Hamilton avait besoin de ce nouveau souffle chez Ferrari. »
« Je pense que si Hamilton était resté chez Mercedes, George Russell lui poserait autant de difficultés que Leclerc maintenant. Le transfert chez Ferrari était la bonne décision pour un nouveau départ. Mais reverrons-nous le Hamilton d'antan ? Ça, c'est entre ses mains. »
Malgré toutes ses victoires, le Britannique a encore faim. Son transfert chez Ferrari lui a redonné de la motivation et il est maintenant prêt pour son ultime défi : remporter un dernier titre au sein de l'écurie la plus mythique de ce sport, chose qu'Alonso ou Vettel n'ont pas réussi à faire. Une façon pour lui d'écrire une page encore plus grande de l'histoire de ce sport.