Des F1 décidément pas simples
F1. Il reste une journée avant la fin des tests de pré-saison. Après deux jours, le circuit de Bahreïn a mis au jour des F1 étonnantes et difficilement domptables.
La refonte réglementaire est réussie sur plusieurs aspects : chaque équipe a une philosophie de design très différente et les voitures suiveuses ont la vie plus facile.
En parlant de design, celui de Mercedes a éberlué les observateurs : "une absence quasi totale de pontons !
L'écurie championne du monde a pourtant mis au jour une grosse contrariété du nouveau règlement. L'effet de sol est compensé par des appuis aérodynamiques moindres : à Bahreïn, quasiment toutes les voitures connaissaient un sous-virage important...ou du survirage.
Ces phénomènes étaient observables chez les deux écuries de pointe de 2021 : la Mercedes, avec sa taille de guêpe, s'est révélée très instable. Lewis Hamilton, au sortir du virage 12, s'est fait une petite frayeur.
C'est l'inverse pour le champion du monde en titre : la Red Bull RB18 de Max Verstappen n'est pas non plus un exemple de stabilité. Le Néerlandais semblait avoir du mal à accrocher la corde.
Lance Stroll, enfin, s'est raté au freinage du virage 7. Il était assez étonnant de voir à quel point il a dû ralentir, roues bloquées, pour retrouver de l'adhérence.
Cette tendance s'est observée sur toutes les voitures, malgré un marsouinage bien calmé. Les Ferrari semblent toutefois avoir un coup d'avance sur le peloton...du moins pour l'instant.
Nouvelle méthode de freinage
Cette réduction des appuis rend les monoplaces beaucoup plus capricieuses (plus lentes aussi).
Moins d'appuis entraîne moins de stabilité, et moins de stabilité rend plus fréquent les blocages de roues. Il est même possible que les quatre soient bloquées en même temps.
Charles Leclerc a donné un nom à sa nouvelle manière de freiner : en triangle ! En d'autres termes, relâcher les freins juste après les avoir sollicités.
Les F1 2021 étant des bijoux d'aérodynamique, les freinages pouvaient s'effectuer plus tard et de manière plus stables. Celles de cette année, en revanche, demandent beaucoup de délicatesse sur la pédale de frein.
Les plus gros freineurs, comme Max Verstappen, devront trouver une méthode plus douce pour leurs attaques. Pas sûr pour autant que les “divebombs” ne disparaissent.
La saison 2022 s'annonce très intéressante à observer. Les conditions de course pourront donner une idée bien plus claire de qui a fait le meilleur travail. Aux pilotes d'en faire bon usage !
On peut présager que ces nouvelles voitures pardonnera moins les erreurs que leurs devancières.