Piloter dans la Ferrari à Djeddah a été une chance pour Bearman d’accéder à la F1

Après une première saison prometteuse en Formule 2 en 2023, Oliver Bearman abordait la campagne 2024 avec un objectif clair : remporter le titre et décrocher une place en Formule 1 pour 2025. Cependant, les performances du pilote Prema sont restées en deçà des attentes, avec seulement 34 points marqués depuis le début de la saison à Bahreïn. Sa seule victoire est survenue lors de la course sprint à Spielberg, ce qui est bien inférieur à ses ambitions et, surtout, aux résultats de son jeune coéquipier, Andrea Kimi Antonelli, protégé de Mercedes.

Une opportunité inespérée en Arabie saoudite

Malgré ces résultats mitigés, Haas a décidé de lui faire confiance pour la saison 2025, croyant en son potentiel. Cette décision a été largement influencée par sa performance impressionnante en Arabie saoudite lorsqu’il a remplacé Carlos Sainz chez Ferrari, victime d’une appendicite. Bearman, sans avoir participé aux essais du vendredi, s’est qualifié 11e, frôlant le passage en Q3 face au septuple champion du monde Lewis Hamilton. Lors de la course, il a réalisé des dépassements audacieux et affiché un rythme remarquable, terminant à une surprenante septième place, devançant des pilotes expérimentés comme Norris et Hamilton.

Cette performance a stupéfié le paddock, y compris son coéquipier chez Ferrari, Charles Leclerc : « Il était dans le rythme lors des qualifications. Il a fait un travail exceptionnel et a manqué la Q3 de peu. Aujourd’hui, il a été incroyable. Finir à la septième place pour votre première course en F1, alors que vous n’avez fait qu’une séance d’essais libres dans une nouvelle voiture, c’est tout simplement impressionnant. Je suis sûr qu’il est très fier. Mais tout le monde a remarqué à quel point il est talentueux. Je pense que ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne nous rejoigne en Formule 1. »

Les propos de Leclerc ont résonné chez Haas, qui a décidé de lui confier un volant pour 2025, malgré ses résultats décevants en Formule 2, où il occupe la quinzième place du classement des pilotes, un rang inférieur à celui qu’il détient en Formule 1.

Pour certains, comme Naomi Schiff, présentatrice chez Sky Sports F1 et membre de l’équipe Canal Plus, cette performance en Arabie saoudite a été cruciale pour lui décrocher un baquet en Formule 1, minimisant ses mauvaises performances en Formule 2. « Je pense qu’il a été incroyablement chanceux. Évidemment, il avait montré du potentiel, et c’est la raison pour laquelle il a remplacé un pilote chez Ferrari. Mais il a eu une chance incroyable d’avoir cette opportunité en Arabie saoudite pour vraiment montrer ce dont il est capable, car sur la base de ses résultats en Formule 2 cette année, il n’aurait probablement pas été un candidat pour le siège. »

Bearman, membre de l’Académie Ferrari, est conscient qu’il doit améliorer ses performances en Formule 2 pour se préparer au mieux à la catégorie reine. Cependant, chez Haas, l’accent est mis davantage sur son aptitude à s’acclimater à la Formule 1 grâce aux nombreuses séances d’essais libres qui lui sont offertes cette année (le Britannique dispose de six séances d’essais libres cette année et en a déjà effectué quatre) plutôt que sur ses résultats en Formule 2. L’objectif est de le préparer au mieux pour 2025, une année où la grille de départ comptera quatre pilotes britanniques.