Grand Prix d'Azerbaïdjan - Le Tops / Flops de la rédaction

Le TOP 3 :

1. La solidité de Piastri, la rattrapage de Norris : McLaren affirme sa supériorité

Doucement mais sûrement, McLaren est en train de récupérer son statut. Celui perdu il y a plus de 10 ans, celui de prétendante régulière à la victoire voire plus si affinité. Ce week-end à Bakou a une nouvelle fois réaffirmé le pas en avant de géant réalisé par les oranges.

Si le samedi a été mitigé entre l'erreur évitable de Norris, piégé en Q1, Oscar Piastri a fait le travail en se positionnant en deuxième position derrière un Charles Leclerc intouchable. En course, pendant que Norris remontait à vive allure, Piastri a tenu son rang derrière Leclerc en première partie de course.

Puis au jeu des arrêts aux stands, Piastri a rattrapé Leclerc dans son tour de sortie et plongé au premier virage pour prendre la tête de la course au Monégasque pour ne plus jamais la lâcher malgré la pression exercée sans relâche par le pilote Ferrari. C'est la deuxième victoire en carrière pour le pilote Australien.

De son côté, Norris sur une stratégie décalée a subtilisé dans les derniers tours la 6ème place à son rival pour le titre, Max Verstappen. Une 6ème place transformée en 4ème après le crash impliquant Pérez et Sainz. Le Britannique a donc plus que limité son erreur du samedi.

Pour la première fois depuis 2014, McLaren est en tête du championnat Constructeurs et nul doute qu'il faudra compter sur eux pour jouer les deux titres dès cette saison !

2. La progression de Williams

Aux abois en début de saison, Williams remonte elle aussi la pente et surfe sur une bonne vague depuis quelques Grand Prix et notamment depuis Monza. Si la configuration du circuit avantage pour sûr l'écurie britannique, il n'en est pas moins à souligner le travail remarquable fait par Williams et ses pilotes.

En effet, les deux pilotes Williams ont passé le cap de la Q3 en s'octroyant après le renvoi d'Hamilton à la voie des stands, les 8ème et 9ème position. Et tout au long de la course, les deux pilotes ne sortiront pas de la zone des points pour aller cueillir une magnifique 7ème place pour Albon juste devant son nouveau coéquipier Colapinto.

Dix points de marqué d'un seul coup pour Williams qui reprend la 8ème place des Constructeurs à Alpine avec 3 points d'avance désormais.

3. Colapinto / Bearman, les rookies étincelants

Ils méritaient tous les deux d'être cités dans ce top 3 ! Si nous avons vu que Williams a particulièrement brillé ce dimanche à Bakou, Franco Colapinto n'y est pas pour rien. En effet, l'Argentin a devancé son coéquipier Alex Albon en qualification le samedi, chose que n'était jamais parvenue à faire son prédécesseur Logan Sargeant en 36 Grand Prix.

Et le lendemain, Colapinto a parfaitement tenu son rang en terminant ce Grand Prix dans les points, à la 8ème place, avec de superbes bagarres et en se payant le luxe de rester devant la Mercedes d'un septuple Champion du monde, excusez du peu !

De son côté, Oliver Bearman prenait lui aussi part à son deuxième Grand Prix en carrière. Remplaçant au pied levé Kévin Magnussen suspendu, le Britannique a une nouvelle fois impressionné en prenant la mesure de Nico Hülkenberg sur l'ensemble du week-end. Le futur pilote titulaire de l'écurie s'est même vu récompensé avec le point de la 10ème place après le crash intervenu entre Sainz et Pérez.

History made by Ollie Bearman! 🐻

He becomes the first driver EVER to score points for two different teams in his first two Grand Prix starts! 💪#F1#AzerbaijanGPpic.twitter.com/VDpTcdNoyT

— Formula 1 (@F1) September 15, 2024

Pour l'anecdote, Bearman devient le premier pilote de l'Histoire de la catégorie à inscrire des points pour ses deux premiers Grand Prix avec deux écuries différentes. Chapeau bas messieurs !

Le FLOP 3 :

1. Verstappen / Red Bull, déclin confirmé

Qu'il semble loin le temps où Red Bull et Verstappen endormait les Grand Prix de part leur domination à grands coups de 20 secondes sur la concurrence !

Le Néerlandais est à la peine depuis un petit moment maintenant mais ce week-end à sans nul doute était celui le plus compliqué depuis bien longtemps, battu par Pérez pour la première fois en qualifications depuis Miami l'an passé. En course, rien n'a été plus simple puisque Mad Max se plaignait énormément de ses freins et était dans l'incapacité la plus totale de suivre le rythme des leaders.

Lire aussi : Oscar Piastri : "L'une des meilleures courses de ma carrière"

De son côté, Pérez aurait clairement pu prétendre à une place haute dans le Top de ce Grand Prix. Auteur d'une de ses meilleures prestations en qualifications depuis bien longtemps, le Mexicain, sur son tracé favori, a tenu le rythme de Leclerc et Piastri pendant la totalité de l'épreuve, et un podium aurait été une juste récompense au vu de son rythme retrouvé ce week-end.

Las, il y a toujours un mais ces derniers mois avec le numéro 11 de chez Red Bull : un accident plus qu'évitable avec Carlos Sainz à deux tours du but a ruiné tous ses efforts à néant. Si les torts sont partagés comme dans tout accident, Pérez a une belle part de responsabilité et fait surtout perdre de très gros points à nouveau à Red Bull, qui se fait dépasser au championnat Constructeurs par McLaren.

Mais plus que les points, c'est certainement moralement que le Mexicain a une nouvelle fois tout perdu alors qu'il avait tout à y gagner !

2. L'opportunité manquée pour Charles Leclerc

Il ne manquait pas grand chose à Leclerc pour s'imposer ce dimanche à Bakou. Mais des petits détails et des « erreurs de jugement » comme les a appelées le Monégasque lui ont couté la victoire à lui et à Ferrari.

Auteur d'une remarquable pole position le samedi (la quatrième consécutive en Azerbaïdjan), le pilote Ferrari a réalisé un bon envol pour conserver la tête face à Piastri. Tout en gestion lors du premier relais, le numéro 16 a ensuite eu plus de mal à évaluer le potentiel de ses gommes dures qu'il n'avait pas chaussé de tout le week-end. Une erreur qui lui coute de grosses secondes dans son tour de sortie des stands qui a vu Piastri revenir sur lui avant de la dépasser au virage 1.

Leclerc a ensuite cru pouvoir lutter face à la McLaren en restant dans ses échappements mais ce fut une nouvelle erreur qui lui a valu de détruire ses propres pneus en fin de course et de devoir se contenter de la deuxième place. Une belle opportunité manquée pour le clan du Monégasque.

3. Alpine, le désastre continue

Les Alpine ont retrouvé les abysses du classement, celles qu'on pensait que l'écurie française avait quitté pour de bon en milieu de saison. La 100ème course d'Esteban Ocon, sa 150ème en F1, a tourné à la purge avant même d'avoir commencé, obligé de partir depuis la voie des stands.

Le Grand Prix, malgré une stratégie décalée en espérant une voiture de sécurité qui n'est jamais venue, n'a pas été mieux pour le vainqueur du Grand Prix de Hongrie qui vient d'enchaîner coup sur coup deux Grand Prix absolument abominables et peine à retrouver la motivation.

De son côté, les choses ont été légèrement meilleures du côté de Gasly qui termine la course à une anonyme 12ème place tout en avouant avoir probablement fait « l'une de ses meilleures courses de l'année ». Cela en dit long sur le chemin à parcourir pour l'écurie française, dépassée dans sa lutte pour la 8ème position au championnat Constructeurs par leur concurrente directe Williams. Deux équipes aux trajectoires diamétralement opposées.

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