La Chine s'assure de sa présence au calendrier F1 jusqu'à 2030

La Chine, qui est revenue au calendrier de F1 pour la première fois depuis l'apparition du Covid-19, cette année, vient de prolonger son contrat avec Liberty Media, la FOM et la FIA pour garantir sa présence jusqu'à 2030.

Un retour en force pour le Grand Prix de Chine, l'ombre d'un départ pour Zandvoort

Après une absence de cinq ans, la Formule 1 a renoué avec la Chine en 2024, attirant 200 000 spectateurs venus applaudir Max Verstappen, vainqueur du Sprint et du Grand Prix. Cette ferveur a conduit à une prolongation de cinq ans, inscrivant le Grand Prix de Shanghai au calendrier jusqu'en 2030. Cette décision contraste avec la situation aux Pays-Bas, où le contrat du Grand Prix de Zandvoort prendra officiellement fin en 2026, sans perspective de renouvellement.

Depuis 2004, le circuit de Shanghai, long de 5,45 km, est devenu un lieu emblématique du championnat. Ses virages exigeants, comme les courbes resserrées des virages 1 et 2 ou les rapides 7 et 8, offrent un défi unique aux pilotes. En vingt ans, dix pilotes ont triomphé en Chine, dont Rubens Barrichello lors de la première édition et Lewis Hamilton, recordman avec six victoires.

Une passion croissante en Chine, un public féminin en forte progression

Cette extension s'inscrit dans une dynamique impressionnante de croissance de la F1 en Chine. La base de fans y dépasse désormais les 150 millions de personnes, avec un bond notable ces quatre dernières années, notamment chez les femmes, qui représentent 50 % de ces nouveaux adeptes. Les audiences télévisées ont augmenté de 39 % en 2024 par rapport à 2023, et les réseaux sociaux chinois, tels que Weibo et Douyin, comptent plus de 4,4 millions de followers.

Stefano Domenicali, président et PDG de la Formule 1, a exprimé son enthousiasme face à ce succès  : « Notre retour en Chine cette saison pour la première fois depuis 2019 a été un moment fantastique pour le sport, et il est incroyable de voir le soutien dont nous bénéficions dans ce pays continuer de croître d'année en année. Shanghai est une ville incroyable, et son circuit est un défi formidable pour nos pilotes, donc je suis ravi que la Formule 1 poursuive son partenariat fructueux avec le Grand Prix de Chine pour cinq années supplémentaires. »

Pour Guo Jianfei, président de Shanghai Jiushi Group, cette prolongation est un symbole de réussite  : « Depuis de nombreuses années, Jiushi Group et notre filiale Juss Sports ont toujours œuvré avec l'intention de viser l'excellence dans l'organisation de cet événement, et ce renouvellement en est la preuve. En regardant vers l'avenir, nous continuerons à collaborer étroitement avec tous nos partenaires et à mieux présenter le charme de la ville de Shanghai. »

Zandvoort  : une fin programmée en 2026

Tandis que la Chine sécurise son avenir au calendrier, les Pays-Bas se préparent à faire leurs adieux à la Formule 1. Le Grand Prix de Zandvoort, réintroduit en 2021 après 36 ans d'absence, a été un succès retentissant, notamment grâce au soutien massif des fans de Max Verstappen. Cependant, la Formule 1 a confirmé que l'édition 2026 sera la dernière, le promoteur local ayant décidé de ne pas prolonger au-delà de cette date.

Cette décision marque la fin d'une ère pour le circuit niché dans les dunes côtières, qui a accueilli des courses mémorables depuis son retour. Le quadruple champion du monde Max Verstappen, qui a remporté toutes les éditions depuis 2021, a exprimé sa tristesse mêlée de fierté  : « Quand j'ai commencé en Formule 1, je n'aurais jamais imaginé que nous retournerions à Zandvoort. Les courses que nous y avons eues, l'événement qu'ils ont organisé, j'ai beaucoup de respect pour cela. Et je suis fier d'y avoir contribué. »

La F1, un jeu d'équilibre entre tradition et expansion

Avec Liberty Media qui souhaite se diversifier sur des marchés porteurs financièrement, l'ère des pays hôtes d'un Grand Prix en Europe se termine bel et bien.