F1

Alex Palou : un pilote trop rapide et trop cher pour débuter en F1 ?

Ciblé par Williams pour 2025, le prodige de l'IndyCar reste éloigné de la Formule 1. La faute à un prix jugé élevé pour un rookie, et à un programme d'essais difficile à caler.

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Alex Palou, l'homme fort de l'IndyCar se rapproche de la F1
© Mclaren / Alex Palou, l'homme fort de l'IndyCar se rapproche de la F1

Une étoile brillante mais inaccessible ? Trois titres IndyCar, une victoire à Indianapolis et cinq succès en sept courses cette saison. À 27 ans, Alex Palou survole l'Amérique du Nord. De quoi nourrir, une fois de plus, les rumeurs d'un passage en F1.

Parmi ceux qui ont sérieusement envisagé son recrutement : James Vowles, patron de l'écurie Williams. « Palou est ultra-rapide. Nous l'avions sur notre liste », a-t-il confié. « Mais avec son palmarès, ce n'est pas un rookie facile à signer. »

Le problème ? Le double vainqueur du championnat espagnol serait trop expérimenté pour accepter un rôle secondaire, mais encore trop peu préparé pour briller directement en F1, selon James Vowles. Et surtout, trop coûteux pour une équipe en reconstruction comme Williams.

Un salaire à la hauteur de son statut

D'après le Britannique, le contrat d'Alex Palou s'évaluerait à plus de 5 millions de dollars, soit plus que la majorité des jeunes pilotes de la grille. Un montant jugé peu réaliste pour un pilote n'ayant jamais pris le départ d'un Grand Prix.

« Il évolue dans une fourchette de prix élevée. Ce n'est pas un profil abordable pour une première saison en F1 », a résumé le patron Williams.

Le frein du kilométrage

Au-delà de l'aspect financier, le manque de roulage en F1 est un autre point noir. Vowles insiste : pour être prêt, Palou devrait passer par le même processus qu'un Oliver Bearman ou un Andrea Kimi Antonelli, avec des milliers de kilomètres en anciennes F1.

« Seuls quelques essais libres le vendredi ne suffiraient pas. Il faudrait qu'il prenne une année sabbatique pour se consacrer à ça. Et vu son statut, je doute qu'il soit prêt à le faire. »

Un sacrifice d'autant plus difficile à envisager que Palou est aujourd'hui l'homme fort de l'IndyCar, largement en tête du championnat 2025.

Victime du système européen ?

Pour Frédéric Vasseur, directeur de la Scuderia Ferrari, le cas Palou illustre les limites du système de détection européen. Selon lui, l'Espagnol est passé sous les radars après une expérience mitigée en F3 et l'arrivée de la pandémie de Covid.

« Il n'était pas dans la bonne équipe en Formule 3, donc il n'a pas pu briller », a rappelé Vasseur. « Puis la Covid est arrivée, et il a été oublié par la F1. »

Trop tard pour la F1 ?

L'exemple d'Alex Palou pose une question de fond : la Formule 1 est-elle encore accessible à des talents qui émergent hors de son propre écosystème ? L'Espagnol semble désormais coincé entre deux mondes : trop fort pour l'IndyCar, trop atypique pour la F1.

Malgré l'intérêt répété de plusieurs écuries (dont McLaren dans le passé), son profil reste difficile à intégrer sans compromis majeurs. En attendant, Palou continue d'écrire l'histoire de l'IndyCar. Et la Formule 1 pourrait bien le regretter un jour.

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