Biographie
Champion de F3000 Europe en 2001, Massa doit son accès à la F1 au même homme qui avait fait débuter Raikkonen un an plus tôt : Peter Sauber. Felipe commence donc sa carrière F1 en 2002 en remplacement du finlandais, déjà parti chez McLaren.
Malgré un point marqué dès la seconde manche de la saison, en Malaisie, la première saison du brésilien sera difficile. La Sauber C21 n’est pas aussi compétitive que sa devancière et Felipe devra souvent sur conduire et se révélera un peu trop brouillon, avec de nombreuses erreurs de pilotage à la clé… Il finit la saison en 12ème position avec 6 points inscrits mais sans vraiment avoir convaincu le paddock. Et finalement, il ne parviendra pas à retrouver un poste de titulaire en F1 pour 2003 mais fera une bonne opération, aidé par son manager Nicolas Todt, en signant un contrat de pilote d’essai pour la Scuderia Ferrari, où il apprendra énormément aux côtés de Michael Schumacher et Rubens Barrichello.
Cette année de transition s’avère être un bon choix puisque, plus mature et expérimenté, il regagne la confiance de Sauber et devient titulaire en 2004, aux côtés de Fisichella. La saison sera bien meilleure pour le brésilien malgré le fait qu’il se fasse régulièrement devancé par son coéquipier. Il terminera deux fois à la porte du podium au Canada et en Belgique, et sa cote dans le paddock a nettement grimpé. 14ème du championnat, il prolonge sa collaboration avec Sauber d’une année supplémentaire.
Et la saison 2005 s’annonce prometteuse avec une C24 sortie de la toute nouvelle soufflerie de l’équipe, à la pointe de la technologie, et le retour de Villeneuve en tant que titulaire. Massa fera quelques coups d’éclats, domine le champion du monde mais ne parviendra pas encore à grimper sur un podium. Malgré une toute relative 10ème place au classement final, la régularité et la vitesse de Massa sont récompensées en fin de saison par la signature d’un contrat de titulaire chez Ferrari, en remplacement de son compatriote Barrichello !
Sa première année en rouge fut perturbée, ses erreurs de jeunesse revenant à la surface en début de saison (précipitation, sorties de piste, etc.) et l’empêchèrent de bien figurer sur plusieurs courses ; mais à partir de la mi-saison, il prit une toute autre dimension. Après son premier podium au Nurburgring, il enchaîna les podiums et aida Ferrari à revenir sur Renault au championnat. C’est finalement en Turquie qu’il signera sa première pole position et sa première victoire le lendemain ! Massa se révélera d’ailleurs dans le futur imbattable en Turquie. Après une autre pole position au Japon, il triomphe chez lui au Brésil pour le dernier Grand Prix de la saison en remportant la victoire, la première d’un brésilien depuis Senna en 1993 ! Massa termine 3e au championnat derrière Alonso et Schumacher et se positionne comme un des favoris du plateau, avec le retrait de Schumacher à la fin de l’année.
Pour la saison 2007, c’est Raikkonen qui est son coéquipier chez Ferrari : le finlandais démarrera mieux la saison et prendra l’ascendant sur les deux premiers rendez vous. Mais Massa répliquera fort bien en signant deux victoires consécutives et se place troisième au championnat derrière les pilotes McLaren. Mais malgré une autre victoire (en Turquie !), Massa est victime de quelques problèmes techniques et un manque de régularité l’écarte de la course au titre. Il jouera néanmoins un rôle clé au Brésil, où, en tête depuis la pole, il laisse la victoire à Raikkonen qui remporte ainsi le titre pilote. Son geste est remarquable mais les observateurs lui donneront volontiers après cela le rôle d’équipier modèle joué par Barrichello autrefois. Massa refuse d’entendre cela et la saison suivante lui donnera entièrement raison.
Le début d’année 2008 est difficile pour Massa : après quelques erreurs, il n’a pas le moindre point après deux courses et encore une fois les critiques à son égard recommencent de plus belle, malgré le soutient total de son équipe. Il devient plus régulier par la suite et avec quelques victoires et podiums, il se retrouve à mi-saison à égalité de points en tête du championnat avec Hamilton et Raikkonen. Si Kimi connaît ensuite une surprenante baisse de rythme, Massa et Hamilton continuent tambours battants et se retrouvent très vite en lutte pour le titre. Le brésilien est 1 point derrière quand la F1 s’en va finir sa saison en Asie. A Singapour, alors qu’il mène la course depuis la pole, Massa connaît un arrêt au stand catastrophique puisqu’il repart avec le tuyau du ravitailleur : il finit hors des points alors que Hamilton est 3ème. Au Japon, les deux prétendants s’accrochent et sont tous les deux pénalisés, Massa parviendra à finir 7ème. En Chine, Hamilton domine sans partage tandis que Felipe hérite de la seconde place de son coéquipier. Au final, avant l’ultime manche au Brésil, Massa accuse un retard de 7 points sur Hamilton. A nouveau en pole, Massa fait le travail qu’on attend de lui : il remporte la victoire. Le reste n’est pas entre ses mains et même si Hamilton perdit virtuellement son avance l’espace de quelques tours, le britannique récupère un point en dépassant Glock dans le dernier tour et remporte le titre. L’image restera de Massa en larmes sur la plus haute marche du podium, devant son public tout aussi ému. Vice champion, chacun s’accorde à dire que le brésilien a prit une autre dimension en ce championnat et qu’il sera l’un des favoris pour le prochain.
Pour 2009, Felipe veut remporter le titre mais la Ferrari F60 est moins bien préparée face à la concurrence et le début de saison sera catastrophique pour la Scuderia, le pire depuis 1982 ! C’est à la 4ème course de la saison, en Espagne, que Massa inscrit ses premiers points. S’en suivra une belle série de point et une remontée progressive dans la hiérarchie jusqu’à son premier podium de l’année en Allemagne. Hélas sa saison connaît un coup d’arrêt brutal au mois de juillet, pendant les qualifications en Hongrie : il percute en plein casque un ressort perdu par une Brawn GP et sort de la piste, sonné, sa Ferrari s’encastrant dans un mur de pneu à 190 km/h. Résultat : traumatisme crânien, fracture du crane, section de l’arcade sourcilière. Face à la violence et la soudaineté de l’accident, le paddock est choqué, mais les jours du pilote brésilien ne sont heureusement pas en danger.