Deux zones d'utilisation du DRS à Valence
F1. Le système de réduction de la trainée aérodynamique sera à nouveau utilisable sur deux zones pour le Grand Prix d'Europe à Valence.
Comme à Montréal il y a deux semaines, il y aura deux zones d’utilisation possible de l’aileron arrière amovible (Drag Reduction System - DRS). Mais tout comme sur le circuit Gilles Villeneuve, il n’y aura qu’une seule zone de détection.
Celle-ci, située à 130 mètres du virage n°8 c'est-à-dire juste avant le freinage qui commande le changement de direction vers le pont, sera donc destinée à déterminer l’usage du DRS entre les virages 10 et 12, zone constituée d’une courbe à gauche et d’une longue ligne droite, et entre les virages 14 et 17, aussi constituée d’une courbe vers la gauche et d’une ligne droite plus petite.
S’il semble intéressant, sur un circuit où les dépassements ne sont pas aisés, de multiplier les possibilités d’activer cette aide, certains pilotes comme Jenson Button, auteur d’une remontée impressionnante notamment grâce au DRS, se montrent plus réservés « Il s’agit d’un circuit où les dépassements sont difficiles et même s’il y aura à nouveau 2 zones pour le DRS, je ne pense pas que les dépassements seront si faciles pendant la course, » souligne le pilote britannique.
Pour d’autres, comme au sein de l’écurie Lotus Renault GP, la présence de ces deux zones est une aubaine alors que l’équipe se rend à Valence avec un nouveau système de DRS. « Nous aurons un nouvel aileron arrière dont la partie haute devrait donner une plus grande efficacité au DRS. Cela devrait améliorer nos temps en qualifications et permettre plus de dépassements en course, » a déclaré James Allison, directeur technique de l'équipe.
Cependant, il est possible de s’interroger sur l’opportunité d’un tel système : en effet, si un pilote parvient à prendre le dessus en usant de cet artifice entre les virages 10 et 12, rien ne l’empêchera d’utiliser le DRS dans la seconde zone du tracé pour distancer l’adversaire qu’il vient de dépasser et l’empêcher d’être assez près au tour suivant pour qu’il active ce système à son à tour. Indirectement donc, ce système censé favoriser les dépassements présente le risque de rendre impossible toute manœuvre pour le pilote qui passe en position de chasseur. Lors de la manche canadienne, cela avait put être constaté notamment lorsque Jenson Button et Mark Webber ont dépassé Michael Schumacher avant la chicane puis réutilisé leur DRS dans la ligne droite pour distancer la Mercedes.