Alex Wurz n’a plus foi en USF1

La FIA n’est toujours pas convaincue par la solidité du projet USF1 et a ordonné de nouvelles inspections des installations de l’équipe à Charlotte. Tony Purnell et Nick Craw, en charge de ces inspections, ont découvert que l’équipe employait ses 60 salariés au mois le mois.

L’équipe possède un budget de 48 millions d’euros, ce qui est suffisant au fonctionnement d’une équipe de F1 comme le prouve Force India avec son budget légèrement supérieur. La différence pour USF1 est que l’équipe n’a pour le moment séduit que très peu de sponsors et ne possède aucun groupe d’investisseurs ou entreprises la soutenant. Le projet est tenu financièrement à bout de bras par les instigateurs du projet, Peter Windsor et Ken Anderson, rejoints par le co-fondateur de Youtube, Chad Hurley. Et ces trois hommes sont loin d’avoir des revenus suffisants, au contraire de Vijay Mallya qui possède plusieurs entreprises florissantes. Chad Hurley ayant revendu ses parts de Youtube il y a deux ans pour la somme de 1,65 milliard de dollars (un peu plus d’un milliard d’euros à l’heure actuelle) dont plus de 345 millions de dollars pour Chad Hurley (environ 232 millions d’euros).

Toutes ces raisons semblent avoir freiné les ardeurs de Alexander Wurz. <i>Auto Motor und Sport</i> rapporte que le pilote autrichien a tout simplement abandonné toutes négociations avec USF1 car il n’a plus foi en le projet. Tout cela a tendance à confirmer les craintes de Bernie Ecclestone sur le projet USF1, qui déclarait que «plusieurs des nouvelles équipes pourraient ne pas êtres présentes sur la grille l’an prochain, particulièrement USF1.»

Il est cependant normal qu’aucun pilote ne veuille signer à l’heure actuelle avec un nouveau entrant au championnat de F1. Il n’existe aucun moyen, si ce n’est d’attendre, d’être certain que ces équipes boucleront leur programme et trouveront le budget nécessaire à leur fonctionnement sur plusieurs saisons. Pedro De La Rosa, fortement relié à Campos explique : «Tant que les sponsors ne sont pas réunis, je vais attendre. C’est pareil pour toutes les nouvelles équipes. Vous pouvez signer maintenant, mais si jamais en janvier, vous réalisez tout à coup que l’argent n’y est pas, vous êtes à la rue.»

De son côté, Chad Hurley se veut rassurant : «Nous trouverons les revenus pour en faire une grande affaire. Les retours sur investissements pourraient ne pas être si importants lors des premières années, mais je ne suis pas impliqué sur le court terme. Nous regardons à une implication de 20 ans et je pense que nous en ferons une grande marque durant cette période.»

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