R. Kubica : "Je reviendrai cette année !"
Moins d'une semaine après, et alors qu'il doit subir une nouvelle opération aujourd'hui, Robert Kubica est revenu sur son accident lors d'un entretien avec Pino Allievi pour le compte de la Gazetta dello sport.


Pour le polonais, son retour ne fait aucun doute : «Je veux revenir plus fort que jamais parce qu’après ce genre d’accident vous n’êtes plus le même, vous vous améliorez» déclare-t-il.
Robert Kubica parle ici en connaissance de cause. Victime d’un terrible accident, sans conséquences physiques, à Montréal en 2007, il était revenu plus fort pour s’y imposer en 2008.
«Ça m’est arrivé en 2007 […] et quand je suis revenu j’étais meilleur. Piloter ne se réduit pas à accélérer et tourner le volant, c’est plus que ça. Il y a une différence entre quelqu’un qui pilote à 80% et celui qui est à 95% : dans ces 15% vous trouvez la force et la motivation pour revenir.»
«Depuis 2007, je suis plus fort en tant que pilote. Et il en sera de même cette fois-ci, quand je serais de retour», affirme le polonais avant d’ajouter : «Je reviendrai cette année !»
Concernant ses blessures, notamment l’usage de sa main droite, le pilote se veut rassurant et revient sur un épisode méconnu de sa vie : «Je me rappelle bien de mon état, il y a sept ans, quand j’étais en voiture avec un ami au volant et que nous avons été heurté par un chauffard. […] C’était le même bras… massacré. Mais après quatre jours je ne me sentais pas aussi bien qu’aujourd’hui, et ça me réconforte.»
De nombreuses personnes se sont montrées optimistes quant au retour du pilote polonais, comptant sur les capacités de récupération exceptionnelles des grands sportifs. Lui-même espère revenir au plus vite «avec la meilleure préparation possible».
«Mes doigts bougent, je peux les sentir, ainsi que mon bras» confie-t-il alors que l’on craignait, dimanche, l’amputation. Mais Robert ne met pas la charrue avant les bœufs : «Je dois subir une nouvelle opération, et je ne saurais qu’après ça…»
Depuis dimanche, l’accident de Kubica fait l’objet d’un débat sur la nécessité et l’intérêt pour les équipes de laisser les pilotes prendre autant de risques en dehors de la F1. Mais pour le polonais, il n’y a pas objet à polémiquer : «Si je n’avais pas dû le faire, je serais resté chez moi à le regretter. […] Alors je l’ai fait et maintenant, je suis dans ce lit. Mais le rallye, ça n’est pas juste une passion, c’est un entrainement pour la F1» confie le pilote. «La performance en F1 vient d’une série de détails. […] Faire du rallye m’a permis de travailler certains aspects de moi-même où je peux encore m’améliorer. C’est important dans une saison comme celle-ci, avec 20 épreuves.»
Enfin, l’ancien pilote BMW a une pensée pour tous ceux qui sont venus le voir à l’hôpital Santa Corona de Pietra Ligure : «C’était bon de voir Briatore, une personne exceptionnelle. Puis Alonso, [Gérard] Lopez, Petrov, Alesi, Liuzzi. […] la piste ne vous montre jamais le vrai visage des gens.»