Le KERS, talon d’Achille de la RB7?
Depuis cette année, la plupart des équipes ont décidé d'équiper le KERS de nouveau, afin d'obtenir un gain de 80cv sur 6.6sc. Et plusieurs de ces équipes ont des problèmes de fiabilité dû à ce système, comme l'équipe Red Bull Racing, qui n'a pas connu un seul week-end paisible concernant cet ajout.


En Australie, aucun des deux pilotes n’a pu l’utiliser mais le champion du monde en titre arriva à s’imposer sans en avoir nullement besoin. Situation plus compliquée en Malaisie, où l’équipe décida de l’utiliser sur les deux voitures en course après en avoir tiré avantage en qualifications. Mais le système s’effondra dès le tour de formation sur la voiture de Mark Webber, tandis que son coéquipier ne put l’utiliser que pendant la première partie de la course, avant que son équipe ne lui demande de se passer du système.
Et le KERS a de nouveau fait parler du côté de l’équipe autrichienne le week-end dernier à l’occasion du grand prix de Chine, handicapant Mark Webber lors de la troisième séance d’essais libres et lors des qualifications. En course, le pilote Australien ne disposa pas des quelques chevaux supplémentaires non plus, tandis que Sebastian Vettel ne semblait pas posséder un système vraiment efficace.
Le système KERS de Red Bull serait donc le talon d’Achille de cette RB7 dominatrice, qui n’aurait probablement pas perdu la première place à Shangaï si la stratégie avait été au rendez-vous. En effet, l’absence ou le dysfonctionnement de ce système peut être préjudiciable à plusieurs moment d’un Grand Prix, et en particulier au départ. L’apport de 80cv a l’accélération au moment ou la monoplace s’élance peut en effet permettre de gagner de précieux mètres sur un opposant, et son absence rend toute défense très difficile au premier virage, comme l’ont montré les attaques de Lewis Hamilton et Jenson Button sur le pilote Red Bull. Celui-ci a pourtant utilisé le KERS, comme l’ont montré les images de la FOM, mais n’a pourtant pu contenir les deux pilotes McLaren, et a peiné à se défaire de Nico Rosberg.
D’où certaines hypothèses qui pensent que le KERS de l’équipe Autrichienne ne délivre pas les 80cv habituels des systèmes habituels, mais beaucoup moins. Le problème de fiabilité dû à ce système pourrait aussi être du à la conception même de la monoplace. En effet, les monoplaces dessinés par Adrian Newey sont souvent adaptées au millimètre près, ne laissant que très peu d’espace libre. Chose dont l’implantation du KERS dans la monoplace pourrait souffrir, provoquant un problème de surchauffe ce qui ne permettrait pas à l’équipe de l’utiliser en continu.
L’équipe Red Bull souhaite donc résoudre son unique problème de fiabilité récurent, et dispose de trois semaines désormais pour y travailler, et permettre à ses deux pilotes d’utiliser un système qui leur cause des soucis depuis le début de la saison.